Encore assisté hier à
une soutenance d'étudiants dont les documents PowerPoint étaient
complètement à revoir !
Je leur ai demandé pourquoi... et ils m'ont dit, devant leurs professeurs, que personne ne leur avait expliqué comment faire. Je donne donc ici des explications.
L'exercice imposait à nos jeunes amis de parler pendant 10 minutes exactement, et les enseignants qui organisaient cette soutenance les sanctionnaient quand ils parlaient 12 ou 13 minutes. Pourquoi pas : on peut dire qu'il faut s'entraîner à tenir un temps, de même que sur des rapports écrits, il faut apprendre à faire tenir un discours dans un nombre de pages maximum. Admettons.
Toutefois,
cette condition impose en réalité une règle simple : une diapositive
par minute et pas plus, car l'expérience prouve que les étudiants
dépassent largement le temps et qu'ils ont besoin d'apprendre à cadrer
leurs présentations.
La règle d'une diapositive par minute n'est
évidemment pas absolue, mais pour commencer, pour s'entraîner, commençons
par la respecter... et l'on pourra ensuite, quand on saura la suivre,
innover un peu.
Nos amis avaient passé beaucoup de temps à préparer leur présentation, alors qu'en réalité une bonne méthode permet d'être très efficace et très rapide. La voici.
Il s'agit de prendre un traitement de texte, d'ouvrir un document dans lequel on ne remplira que 10 lignes que l'on numéro de 1 à 10.
Sur la première, on écrit titre.
Sur la deuxième,
on écrit table des matières, ou plan, ou sommaire.
Sur la
dernière, on écrit références.
Et sur l'avant-dernière on écrit conclusions et perspectives.
Il reste maintenant six diapositives et six seulement
sur lesquelles on doit travailler.
A cette fin, on écrit simplement le
titre de chacune dans le document de texte.
Cet ensemble de 10 lignes étant fait sur le traitement de texte, on peut reporter les titres que l'on a écrit sur les 10 diapositives auxquelles on a droit.
Et dans ces diapositives, où il y a déjà 10 titres (un titre par diapositive), il reste maintenant à mettre une image par diapositive.
J'insiste : une image et une seule, sans quoi on triche en quelque sorte avec la méthode et l'on multiplie artificiellement le nombre de diapositives, de sorte que l'on va ensuite dans le mur. Je répète que l'on n'aura pas le temps d'exposer plus que 10 images correspond à 10 diapositives simples.
Ces images peuvent être variées. Il peut s'agir d'un diagramme, il peut s'agir d'un tableau, il peut s'agir d'un d'un tout petit texte mis sur un fond coloré.
Et chaque diapositive doit avoir, en dessous, centré, en petits caractères, la où les références qui ont été utiles pour faire la diapositive. C'est ainsi notamment qu'on indique la source des informations qui sont données.
Comme ces textes sont en petits caractères, on a intérêt à donner les références sous forme abrégée puisque de toute façon on reporte la référence exacte dans la dernière diapositive.
On n'oublie pas enfin de mettre un folio, un numéro de
page, par exemple en bas à droite.
Il y a maintenant la question de la mise en page.
On ne répétera jamais assez que la mise en page doit être d'une simplicité absolue avec le titre, l'image. C'est tout !
On évitera absolument les masques insensés, que proposent le logiciel.
On évitera les images de fond qui empêchent de voir correctement l'information importante que l'on donne. Dans une soutenance universitaire, c'est le contenu qui compte, et pas des couleurs bariolées et insensées.
À moins d'être un maquettiste chevronné, ce que l'on
n'est pas quand on fait des études de sciences ou de technologie, on
fera des textes en noir sur fond blanc, qui se lisent donc parfaitement
puisqu'il y a du contraste.
La couleur ? Elle viendra éventuellement sur le
texte des titres.
Quant au texte qui viendra éventuellement dans les diapositives, on n'a le droit qu'à une seule typographie, une seule police, une seule fonte, de sorte qu'il y en a en tout : celle du titre et celle des textes.
C'est ainsi qu'il suffira de moins d'une heure pour préparer ce document qui de surcroît sera beaucoup plus facile à exposer et surtout à comprendre pour les auditeurs qui sont de l'autre côté.