tag:blogger.com,1999:blog-47188853387186259342024-03-19T06:56:55.926+01:00Hervé ThisCe blog contient:
- des réflexions scientifiques
- des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine
- des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement"
- des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières !
Pour me joindre par email : herve.this@inrae.frHerve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.comBlogger3276125tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-4241645226134596892024-03-18T14:29:00.006+01:002024-03-18T14:29:40.620+01:00De la délicatesse des liaisons <p>Les sauces ne sont pas des jus, et elles sont plus "fluides" que des purées. Il s'agit de liquides qui ont une certaine "épaisseur", obtenue par une "liaison". </p><p>Et il y a des
liaisons variées : </p><p>- à l'aide de farine ou d'amidon, comme dans les
veloutés ;</p><p>- à l'aide d'œuf, comme dans les hollandaises, les béarnaises
ou les crèmes anglaises ; </p><p>- à l'aide de sang comme dans les civet ; </p><p>- par
émulsion comme dans les mayonnaise ; </p><p>- par dispersion de particules
solides, ce qui se nomme des suspensions, comme dans les purées étendues ou les
velours (avec la carotte) et ainsi de suite. <br /><br />Mais beaucoup de ces
systèmes sont opaques ou translucides, pas transparent, et il y a des vertus à napper les pièces de l'assiette par une belle sauce limpide et transparente, ce qu'on
n'obtiendra pas avec les systèmes précédents, même en passant un velouté au chinois. </p><p> </p><p><b>Comment nous y
prendre ?</b> </p><p> </p><p>Une clé est la dissolution de gélatine ou de
molécules analogues dans un liquide clair. Partons d'un jus clairs, limpoides, réduisons-le et ajoutons lui
beaucoup de gélatine : alors la sauce prend de l'épaisseur et garde une
transparence parfaite. </p><p>Évidemment, une telle sauce figera si sa
température est inférieure à environ 30 degrés mais en tout cas, pour
une sauce chaude , il n'y a pas de problème et on obtiendra un résultat
tout à fait merveilleux. <br /></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-78241580159158029382024-03-17T15:31:00.003+01:002024-03-17T15:31:31.744+01:00Tout cela est de grand n'importe quoi<p> Ceci , que je trouve en ligne, est faux
</p><header>
<div data-site="65740fa9184771d51a8b473e" data-token="134a1b1e-ca2b-4aae-b1d9-dc88f0e5541f" id="lk-push-root"></div>
<div class="header-area ">
<div class="main-header-area sticky" id="sticky-header">
<div class="container-fluid p-0">
<div class="row align-items-center no-gutters">
<div class="col-xl-2 col-lg-2">
<div class="logo-img">
<a href="https://www.signification-noms-prenoms.com" title="Page d'accueil">
<img alt="Origine et signification des prénoms et noms de famille !" border="0" height="57" src="https://www.signification-noms-prenoms.com/assets/img/logo.webp?v=1.09" width="225" />
</a>
</div>
</div>
<div class="col-xl-10 col-lg-10">
<div class="main-menu d-none d-lg-block">
<nav>
<ul id="navigation"><li><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com" title="Retour sur la page d'accueil">Accueil</a></li><li>
<a>Catégories<i class="ti-angle-down"></i></a>
<ul class="submenu"><li><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/prenoms/" title="Prénoms"></a><br /></li><li><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/noms/" title="Noms de famille"></a><br /></li></ul>
</li><li><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/news/" target="_blank" title="Consulter la section magazine">Le Mag</a></li><li><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/contact/" title="Contacter l'équipe">Contactez-nous</a></li></ul>
</nav>
</div>
</div>
<div class="col-12">
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</header>
<div class="slider_area">
<div class="single_slider d-flex align-items-center justify-content-center overlay2">
<div class="container">
<div class="row align-items-center justify-content-center">
<div class="col-xl-9">
<div class="slider_text text-center">
<h1 class="fs-2 mt-5 f265a4e5077006ef5fa88a6b3c08bbb7">Carrière, âge, biographie et origine de la personnalité <span class="text-warning">herve this</span></h1>
</div>
</div>
</div>
<div class="row align-items-center justify-content-center">
<div class="col-xl-9">
<div class="log_chat_area d-flex align-items-center">
<div class="live_chat_btn" style="margin-top: 50px; margin: auto; text-align: center; width: 20.8%;">
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="prising_area"></div>
<div class="core_features">
<div class="container">
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container" itemprop="mainEntity" itemscope="" itemtype="https://schema.org/Question">
<div class="border-bottm">
<div class="row">
<div class="col-xl-12 col-md-12">
<div class="featuures_heading">
<p class="fs-1 text-primary mb-5"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com" title="Retour à la page d'accueil">Accueil</a> > Personnalité > herve this</p>
<h2 class="2cff61598099f608f63ee62a380b34bc" itemprop="name">Quel est l'âge et la date de naissance de la célébrité <span class="text-warning">herve this</span>?</h2>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-xl-12" itemprop="acceptedAnswer" itemscope="" itemtype="https://schema.org/Answer">
<p id="starResult" itemprop="text">La date de naissance du célèbre Hervé This est le 5 juin 1955.</p>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container">
<div class="row">
<div class="col-xl-12">
<div class="px-5">
<img alt="personnalité herve this" border="0" class="imgNames" height="630" src="https://www.signification-noms-prenoms.com/uploads/herve-this.webp" style="height: auto; width: 100%;" title="Découvrez la biographie et la carrière de la personnalité populaire herve this" width="1200" />
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container">
<div class="border-bottm">
<div class="row">
<div class="col-xl-12 col-md-12">
<div class="featuures_heading">
<h2 class="2ebc30271e15f65f3fcd3ad4755a871b">En savoir plus sur la personnalité de <span class="text-warning">herve this</span></h2>
<h3 class="e7b30ff35e4cc8f44f8de2000248aa6b">Quelle est l'origine exacte de la célébrité herve this</h3>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-xl-12">
<p id="starResult-2">Hervé This est un célèbre chimiste et scientifique
français, reconnu internationalement pour son travail novateur dans le
domaine de la gastronomie moléculaire. Né le 5 juin 1955 à Suresnes, en
France, This est diplômé de l'École supérieure de physique et de chimie
industrielles de la Ville de Paris. Il est notamment connu pour sa
collaboration avec le chef cuisinier français Pierre Gagnaire, avec qui
il a développé des techniques révolutionnaires dans l'élaboration des
plats. Grâce à cette collaboration fructueuse, This est devenu l'un des
principaux fondateurs de la gastronomie moléculaire, un domaine qui
explore les interactions entre la science et la cuisine. Hervé This est
l'auteur de nombreux ouvrages, conférencier et consultant auprès de
chefs étoilés. Grâce à son approche innovante de la cuisine, sa
curiosité scientifique et son désir de repousser les limites de l'art
culinaire, Hervé This est devenu une célébrité internationale dans le
monde de la gastronomie.</p> </div>
</div>
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container">
<div class="border-bottm">
<div class="row">
<div class="col-xl-12 col-md-12">
<div class="featuures_heading">
<h3 class="73207467328f526d0c5b6dc323bae453">Biographie et carrière de herve this</h3>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-xl-12">
<p id="starResult-3">Hervé This est une célébrité française renommée
dans le domaine de la gastronomie moléculaire. Né le 5 juin 1955 à
Suresnes, en France, il est actuellement directeur de recherche à
l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). Grâce à ses
études approfondies et à ses recherches novatrices, This a joué un rôle
clé dans la révolution de la cuisine moderne. Il est considéré comme le
père fondateur de la gastronomie moléculaire, une discipline qui allie
science et cuisine pour améliorer les techniques de préparation des
aliments.
Depuis son enfance, This a toujours été fasciné par la manière dont les
aliments se transforment lorsqu'ils sont cuits. Son intérêt pour la
chimie lui a permis de développer une approche scientifique de la
cuisine. Il a travaillé aux côtés de nombreux chefs renommés et a
collaboré à la création de plats et de techniques culinaires innovantes.
Grâce à ses contributions majeures à la gastronomie, This a été
largement reconnu dans le monde entier. Il a reçu de nombreux prix et
distinctions, y compris l'Ordre du Mérite Agricole et l'Ordre des Arts
et des Lettres en France, ainsi que plusieurs doctorats honorifiques.
Ses recherches ont eu un impact significatif sur la cuisine
contemporaine, en repoussant les limites de la créativité culinaire et
en ouvrant de nouvelles perspectives pour les chefs du monde entier.
Hervé This est un véritable pionnier qui a su révolutionner la manière
dont nous comprenons et apprécions la cuisine.</p> </div>
</div>
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container">
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container">
<div class="border-bottm">
<div class="row">
<div class="col-xl-12 col-md-12">
<div class="featuures_heading">
<h3 class="562b9edee87710eaecdf2cdd00abbedb">Recherche généalogique concernant la personnalité herve this</h3>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-xl-12">
<p id="starResult-4">Hervé This, célèbre scientifique français, est né
le 5 juin 1955 à Suresnes. Il est le fils de Jacques This, un homme
d'affaires renommé, et de Marie Dupont, une pianiste talentueuse. Du
côté paternel, la généalogie d'Hervé remonte à plusieurs générations.
Son grand-père paternel, Alexis This, était un éminent chimiste qui a
joué un rôle clé dans le développement de nouvelles techniques
d'analyse. Son arrière-grand-père, Émile This, était un physicien de
renom qui a fait des contributions significatives dans le domaine de
l'optique. En remontant encore plus loin, la lignée familiale des This
est associée à de nombreux scientifiques et intellectuels du XVIIIe
siècle. Du côté maternel, la généalogie d'Hervé est également
intéressante. Sa grand-mère maternelle, Madeleine Dubois, était une
historienne passionnée qui a écrit plusieurs livres sur l'histoire de
l'art français. Son arrière-grand-père maternel, Antoine Durand, était
un architecte de renom qui a conçu de nombreux bâtiments emblématiques
dans la région de Paris. Cette riche généalogie témoigne de l'influence
de nombreux scientifiques et intellectuels qui ont façonné l'histoire de
sa famille et ont certainement inspiré la passion d'Hervé pour la
recherche scientifique.</p> </div>
</div>
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container">
<div class="border-bottm">
<div class="row">
<div class="col-xl-12 col-md-12">
<div class="featuures_heading">
<h2>Partager cette célébrité avec tous vos amis</h2>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-xl-12">
<div class="social-share">
<a class="button button-facebook" href="https://www.facebook.com/sharer.php?u=https%3A%2F%2Fwww.signification-noms-prenoms.com%2Fstars%2Fherve-this%2F" target="_blank">
<svg class="icon" fill="currentColor" height="24" viewbox="0 0 512 512" width="24" xmlns="http://www.w3.org/2000/svg"></svg></a></div></div></div></div></div><a class="button button-facebook" href="https://www.facebook.com/sharer.php?u=https%3A%2F%2Fwww.signification-noms-prenoms.com%2Fstars%2Fherve-this%2F" target="_blank"> Partager
<span class="hide-on-mobile"> sur Facebook</span>
</a>
<a class="button button-twitter" href="https://twitter.com/intent/tweet?url=https%3A%2F%2Fwww.signification-noms-prenoms.com%2Fstars%2Fherve-this%2F&text=herve+this+%3A+Date+de+naissance%2C+%C3%A2ge+et+biographie+de+la+c%C3%A9l%C3%A9brit%C3%A9" target="_blank">
<svg class="icon" fill="currentColor" height="24" viewbox="0 0 512 512" width="24" xmlns="http://www.w3.org/2000/svg"></svg></a><a class="button button-twitter" href="https://twitter.com/intent/tweet?url=https%3A%2F%2Fwww.signification-noms-prenoms.com%2Fstars%2Fherve-this%2F&text=herve+this+%3A+Date+de+naissance%2C+%C3%A2ge+et+biographie+de+la+c%C3%A9l%C3%A9brit%C3%A9" target="_blank"> Partager
<span class="hide-on-mobile"> sur Twitter</span>
</a>
<a class="button button-whatsapp" href="https://wa.me/?text=Salut%2C+je+te+conseille+la+lecture+de+%C2%AB+herve+this+%3A+Date+de+naissance%2C+%C3%A2ge+et+biographie+de+la+c%C3%A9l%C3%A9brit%C3%A9+%C2%BB%2C+tu+peux+y+acc%C3%A9der+via+ce+lien+%3A+https%3A%2F%2Fwww.signification-noms-prenoms.com%2Fstars%2Fherve-this%2F" target="_blank">
<svg class="icon" fill="currentColor" height="24" viewbox="0 0 448 512" width="24" xmlns="http://www.w3.org/2000/svg"></svg></a><div class="core_features"><div class="container"><div class="row"><div class="col-xl-12"><div class="social-share"><a class="button button-whatsapp" href="https://wa.me/?text=Salut%2C+je+te+conseille+la+lecture+de+%C2%AB+herve+this+%3A+Date+de+naissance%2C+%C3%A2ge+et+biographie+de+la+c%C3%A9l%C3%A9brit%C3%A9+%C2%BB%2C+tu+peux+y+acc%C3%A9der+via+ce+lien+%3A+https%3A%2F%2Fwww.signification-noms-prenoms.com%2Fstars%2Fherve-this%2F" target="_blank"> Envoyer
<span class="hide-on-mobile"> via Whatsapp</span>
</a>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container">
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container">
<div class="border-bottm">
<div class="row">
<div class="col-xl-12 col-md-12">
<div class="featuures_heading">
<h2 class="c72487dd9da30fcdfc43a1762afb09cf">Suggestions similaires de célébrité à <span class="text-warning">herve this</span></h2>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-xl-12">
<div class="d-flex flex-wrap mb-3 align-content-start">
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/håkan-hellstrom/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité håkan-hellstrom">håkan-hellstrom</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/ha-ash/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité ha-ash">ha-ash</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/habe-aro/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité habe-aro">habe-aro</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/hager-twins/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité hager-twins">hager-twins</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/harley-davis/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité harley-davis">harley-davis</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/harley-hex/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité harley-hex">harley-hex</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/harley-rain/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité harley-rain">harley-rain</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/harley-sin/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité harley-sin">harley-sin</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/harley-sins/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité harley-sins">harley-sins</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/harli-ames/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité harli-ames">harli-ames</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/harry-reid/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité harry-reid">harry-reid</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/harvey-ashby/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité harvey-ashby">harvey-ashby</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/harvey-atkin/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité harvey-atkin">harvey-atkin</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/heaven-li/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité heaven-li">heaven-li</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/hebe-tien/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité hebe-tien">hebe-tien</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/herve/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité herve">herve</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/herve-bazin/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité herve-bazin">herve-bazin</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/herve-marc/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité herve-marc">herve-marc</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/herve-morin/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité herve-morin">herve-morin</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/herve-sand/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité herve-sand">herve-sand</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/herve-temime/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité herve-temime">herve-temime</a></div>
<div class="p-3"><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/stars/herve-this/" title="Découvrez la biographie, l'âge et la date de naissance de la personnalité herve-this">herve-this</a></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container">
<div class="border-bottm">
<div class="row">
<div class="col-xl-12 col-md-12">
<div class="featuures_heading">
<h2>Trouvez l'origine d'un prénom</h2>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-xl-12">
<div class="d-flex"><p><strong>Entrez le prénom recherché ci-dessous:</strong></p></div>
<div class="slider_area">
<div class="find_dowmain" style="padding: 0 0px!important;">
<form action="https://www.signification-noms-prenoms.com/prenom.php" class="find_dowmain_form" method="get">
<input aria-label="Rechercher" id="search" name="name" placeholder="Tapez votre prénom ici" required="" style="background: #dedede!important;" type="search" />
</form></div></div></div></div></div></div><div class="core_features"><div class="container"><div class="row"><div class="col-xl-12"><div class="slider_area"><div class="find_dowmain" style="padding: 0 0px!important;"><form action="https://www.signification-noms-prenoms.com/prenom.php" class="find_dowmain_form" method="get">
</form>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="core_features">
<div class="container">
<div class="border-bottm">
<div class="row">
<div class="col-xl-12 col-md-12">
<div class="featuures_heading">
<h2>Annuaire des personnalités et célébrités</h2>
<p>Classement par ordre alphabétique des personnalités et célébrités</p>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="row">
<div class="col-xl-12">
<div class="lettersList d-flex flex-wrap">
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/a/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre A">A</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/b/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre B">B</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/c/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre C">C</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/d/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre D">D</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/e/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre E">E</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/f/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre F">F</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/g/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre G">G</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/h/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre H">H</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/i/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre I">I</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/j/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre J">J</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/k/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre K">K</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/l/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre L">L</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/m/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre M">M</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/n/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre N">N</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/o/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre O">O</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/p/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre P">P</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/q/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre Q">Q</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/r/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre R">R</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/s/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre S">S</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/t/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre T">T</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/u/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre U">U</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/v/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre V">V</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/w/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre W">W</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/x/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre X">X</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/y/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre Y">Y</a></strong></div>
<div class="fs-2" style="float: left; height: 48px; text-align: center; width: 48px;"><strong><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/annuaire-des-celebrites/z/" title="Annuaire des personnalités et célébrités commençant par la lettre Z">Z</a></strong></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<footer class="footer">
<div class="footer_top">
<div class="container">
<div class="row">
<div class="col-xl-4 col-md-6 col-lg-4">
<div class="footer_widget">
<div class="footer_logo">
<a href="https://www.signification-noms-prenoms.com" title="Acceuil">
<img alt="Signification des noms et prénoms" class="" data-src="https://www.signification-noms-prenoms.com/assets/img/logo_footer.png?v=1.09" height="50" src="https://www.signification-noms-prenoms.com/assets/img/logo_footer.png?v=1.09" style="display: block;" width="267" />
</a>
</div>
<p class="footer_text doanar">
<a>groupehades.contact(at)gmail.com</a>
</p>
<div class="socail_links">
<ul><li>
<a href="https://www.facebook.com/significationnomsprenoms" target="_blank" title="Nous suivre sur Facebook">
<i class="fa fa-facebook-square"></i>
</a>
<br /></li><li>
<a href="https://twitter.com/TonMagFrance" title="Nous suivre sur Twitter">
<i class="fa fa-twitter"></i>
</a>
<br /></li><li>
<a href="https://www.instagram.com/significationnomsprenoms/" title="Nous suivre sur Instagram">
<i class="fa fa-instagram"></i>
</a>
<br /></li></ul>
</div>
</div>
</div>
<div class="col-xl-4 col-md-6 col-lg-4">
<div class="footer_widget">
<h2 class="footer_title">
Services
</h2>
<ul><li><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/news/" target="_blank" title="Le Mag">Le Mag</a></li></ul>
</div>
</div>
<div class="col-xl-4 col-md-6 col-lg-4">
<div class="footer_widget">
<h2 class="footer_title">
Navigation
</h2>
<ul><li><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com" title="Accueil">Accueil</a></li><li><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/contact/" title="Nous contacter">Contactez-nous</a></li><li><a href="https://www.signification-noms-prenoms.com/vie-privee/" title="Politique de Confidentialité">Politique de Confidentialité</a></li></ul>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="copy-right_text">
<div class="container">
<div class="footer_border"></div>
<div class="row">
<div class="col-xl-12">
<p class="copy_right text-center">
Copyright © 2024 Tous droits réservés | Développé par Leenkus Technologies Inc.
</p>
</div>
</div>
</div>
</div>
</footer>
Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-408256009818590042024-03-14T08:32:00.002+01:002024-03-14T08:32:13.040+01:00Encore du coulibiac<p>Faire un bon coulibiac ? </p><p> </p><p>Commençons par le nom : coulibiac, ou koulibiac, ou encore koulibiac. Une préparation qui vient de l'Europe de l'Est : certains disent russe, mais ne serait-ce pas pologne, ou un autre de ces pays ? </p><p>En tout cas, elle se fait avec du saumon
dans une pâte feuilletée, et le problème culinaire essentiel, c'est que la cuisson
de la pâte, pour qu'elle soit croustillante, doit durer assez longtemps, de sorte que le poisson risque de trop cuire et de devenir sec. </p><p>Les cuisiniers d'antan ont trouvé le moyen d'isoler le poisson : avec des épinards, du riz,
des œufs durs... </p><p>Et je dis bien que la recette a trouvé le moyen d'isoler
thermiquement le poisson : c'est la raison pour laquelle ce dernier doit se trouver
séparé de la pâte par des épinards, d'un côté et séparé par le riz, de
l'autre. </p><p>Évidemment, les épinards et le riz ne doivent pas être de secs
d'ingrédients et il faut leur donner du moelleux, par exemple avec de la
crème béchamel pour les épinards, par exemple avec quelques légumes
cuisinés dans le riz. </p><p>Bien évidemment, le poisson doit se
trouver au milieu, bien séparé donc des sources de chaleur que sont le
dessous et le dessus du pâté.</p><p>Toutefois, ces solutions ne sont pas parfaitement efficaces, car, pour avoir une pâte feuilletée bien croustillante, il faut cuire longtemps : plus de 40 minutes ! Et le poisson risque de cuire trop. </p><p>Toutefois aujourd'hui, nous avons des systèmes nouveaux pour résoudre les problèmes
techniques, et notamment, le poisson pourrait être congelé, ou du moins
très froid. </p><p>D'autre part, l'expérience qui consiste à mesurer la température d'un blanc d'oeuf battu en neige que l'on chauffe au chalumeau par dessus montre que le blanc en neige est un très bon isolant thermique. De sorte que l'on gagnerait peut-être à changer la recette
pour y introduire une telle mouse. Du blanc d'oeuf battu en neige ? Comme il risque de ne pas tenir à la cuisson, il faudra l'introduire dans une sauce visqueuse, telle une béchamelle, ou bien remplacer l'oeuf dur classique par de l'oeuf entier battu très longtement, comme pour une omelette soufflée. </p><p> </p><p>Bref il y a de
nombreux moyens pour perfectionner une recette classique qui n'attend
que cela car on n'a pas assez dit que les anciens n'avaient dit les
moyens intellectuels ni les moyens techniques que nous avons
aujourd'hui. Notre cuisine actuelle est sans doute bien plus perfectionnée
que les brouets que l'on trouvait au Moyen-Âge. <br /></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-19208367438126952922024-03-11T17:15:00.000+01:002024-03-11T17:15:46.793+01:00On me demande une recette de soufflé<p> Pour une recette de soufflé au fromage, je dirais : <br data-mce-bogus="1" /></p><div>0. préchauffer le four à 180 °C<br data-mce-bogus="1" /></div><div>1. dans une casserole, 50 g de beurre et 50 g de farine, faire un roux<br data-mce-bogus="1" /></div><div>2. détendre avec 200 g de lait, chauffer pour épaissir<br data-mce-bogus="1" /></div><div>3. ajouter sel, noix de muscade, paprika, piment de cayenne, poivre<br data-mce-bogus="1" /></div><div>4. puis 100 g de fromage<br data-mce-bogus="1" /></div><div>5. laisser refroidir, puis ajouter 4 jaunes d'oeufs<br data-mce-bogus="1" /></div><div>6. beurrer des ramequins, puis les fariner<br data-mce-bogus="1" /></div><div>7. battre les blancs en neige ferme à part<br data-mce-bogus="1" /></div><div>8. ajouter les blancs en neige à la béchamel au fromage<br data-mce-bogus="1" /></div><div>9. verser dans les ramequins aux 2/3<br data-mce-bogus="1" /></div><div>10. enfourner les ramequins : les poser sur la sole chauffée du four, et cuire pendant 15 à 30 min selon grosseur<br data-mce-bogus="1" /></div><div><br data-mce-bogus="1" /></div><div>A noter que nous avons eu un séminaire "soufflés" il y a deux mois (voir les résultats sur le site) : <br data-mce-bogus="1" /></div><div><br data-mce-bogus="1" /><br /></div>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-28741364165947948652024-03-11T09:13:00.003+01:002024-03-11T09:13:39.225+01:00Combien d'eau dans un oeuf ? <p>Combien d'eau dans un oeuf ? </p><p>Les données sont : </p><p>- un oeuf, c'est envirno 60 g</p><p>- le blanc, c'est 40 g, avec 90 % d'eau</p><p>- le jaune, c'est 20 g, avec 50 % d'eau. </p><p> De sorte que : <br />90 % d'eau dans le blanc, soit 36 g (0.9*40 = 36.0)<br />Pour le jaune, 50 %, soit 10 g. <br />Au total, 46 g sur 60, soit <br />46/60 = 0.77</p><p>Ainsi, un oeuf contient 77 % d'eau. <br /></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-61288094536912114162024-03-09T15:29:00.004+01:002024-03-09T15:29:53.438+01:00Les remerciements (dedication, en anglais)Dans une thèse, je vois des remerciements un peu "naïfs" : <div> </div><div>"Je remercie Maman et Papas pour leur soutien, Maman, ce sera ton année. Benoît et Manon, merci d’avoir assisté à ce moment si important pour moi et de l’avoir apprécié (ce n’était pas gagné avec cette histoire de culture et de confiture …). Papi et Mamie, je suis fière mais aussi très reconnaissante que vous ayez pu assister à ma soutenance de thèse. J’ai également une pensée très émue pour ma Tata et mon Tonton : j’espère que vous êtes quand même très fiers de nous là-haut ! Et enfin, mon Toutou, je voudrais te remercier pour ton soutien sans faille, tes nombreux encouragements et ton amour. Nous avons tellement grandi dernièrement et je suis si fière de notre parcours". </div><div><br /></div><div>Pourtant, quand j'essaie d'expliquer pourquoi ce type de paragraphe est déplacé, je n'y arrive pas toujours. Il fallait donc une analyse, que voici : </div><div> </div><div>La question, dans un document public, est de bien nous adresser à qui nous voulons comme lecteurs. </div><div>Or, -idéalement- ce sont des collègues inconnus, des "étrangers" qui ne connaissent pas notre vie
personnelle et qui ne nous lisent pas pour la connaître (le moi est
haïssable, disait Blaise Pascal).</div><div>Certes, les proches seront parmi nos lecteurs, mais ils forment
une toute petite partie de ce lectorat, de sorte les remerciements ne
doivent pas leur être réservées : sans quoi les autres pensent : </div><div>(1) ce
n'est pas professionnel </div><div> (2) puisque c'est pour les proches, ce n'est
pas pour moi. </div><div>Enfin, des déclarations d'amour (ou d'amitiés) ne sont pas
professionnelles, alors même que nos articles/thèses/livres le
sont (disons, doivent l'être). </div><div> </div><div>Parfois, j'ai conseillé à des proches de se projeter,dans dix ans et essaie de voir si
c'est ce que tu ferais maintenant. Mais ce n'était pas efficace. </div><div>Je préfère rappeler qu'il n'y a pas lieu de faire des messes basses avec quelques uns, quand on "parle" en public. <br /></div><br />Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-44338432462525065402024-03-05T10:50:00.002+01:002024-03-05T10:50:30.651+01:00Des enjeux, dites-vous ? Mais savez-vous bien ce que vous dites ? <p>Hier, dans des discussions de stratégie scientifique, mes interlocuteurs utilisaient le mot "enjeu" à toutes les sauces, et quand il ne s'agissait pas d'enjeux, il y avait des "défis" et des "challenges". </p><p>J'ai eu la curiosité -malsaine, asociale, tout ce que vous voudrez- d'aller regarder dans un dictionnaire pour comprendre ce que mes amis disaient... et que je ne comprenais ... pas moins que les autres. </p><p><br /></p><p>Et voici : </p><p>"<i>Enjeu</i></p><p><i><span class="tlf_cdefinition">Ce que l'on risque dans un jeu et qui doit, à la fin de la partie, revenir au gagnant.</span> </i></p><p><i><span class="tlf_cdefinition">Ce que l'on peut gagner ou perdre dans n'importe quelle entreprise."</span></i></p><p><span class="tlf_cdefinition"> Manifestement, la transition alimentaire qui semble s'imposer aujourd'hui ne relève pas de la première définition. Et la seconde définition non plus ne s'applique pas... puisque ce serait précisément la transition alimentaire qui serait l'entreprisse, et pas ce que l'on peut gagner ou perdre à cette transition. </span></p><p><span class="tlf_cdefinition">Donc mes amis disaient n'importe quoi ! </span></p><p><span class="tlf_cdefinition"><br /></span></p><p><span class="tlf_cdefinition">Défi, maintenant ? <br /></span></p><p><i><span class="s_Def">"Action de provoquer quelqu’un à une lutte, à une compétition, à un jeu.</span></i></p><p><i><span class="s_Def"> </span><span class="s_Def">Le fait de tenir tête à quelqu’un, de s’opposer à son pouvoir, de le braver.</span><span class="tlf_cdefinition"> "</span></i></p><p><span class="tlf_cdefinition"> Là encore, la transition alimentaire n'est pas l'action de provoquer quelqu'un, ni de tenir tête à quelqu'un. </span></p><p><span class="tlf_cdefinition"> </span></p><p><span class="tlf_cdefinition"> </span></p><p><span class="tlf_cdefinition">Je passe sur "challenge", qui est un anglicisme pour "défi", et je dois hélas conclure que mes amis disaient n'importe quoi. J'espère quand même qu'ils se comprenaient eux-mêmes ! </span> </p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-68130835313007974722024-03-03T19:16:00.001+01:002024-03-03T19:16:08.088+01:00Retour sur ces merveilleuses Lettres de mon moulin : elles sont de Paul Arène et Alphonse Daudet<p> </p><p>
En 1883, Daudet écrit dans <i>La Nouvelle Revue</i><sup class="reference" id="cite_ref-40"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lettres_de_mon_moulin#cite_note-40" title="">40</a></sup> : </p><blockquote>
<p>« Les premières Lettres de mon moulin ont paru vers 1866 dans un
journal parisien où ces chroniques provençales, signées d'abord d'un
double pseudonyme emprunté à Balzac, « Marie-Gaston » détonnaient avec
un goût d'étrangeté. Gaston, c'était mon camarade <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Ar%C3%A8ne" title="Paul Arène">Paul Arène</a>
qui, tout jeune, venait de débuter à l'Odéon par un petit acte
étincelant d'esprit, de coloris, et vivait tout près de moi, à l'orée du
bois de Meudon. Mais quoique ce parfait écrivain n'eût pas encore à son
acquit <i>Jean des Figues</i>, ni <i>Paris ingénu</i>, ni tant de pages
délicates et fermes, il avait déjà trop de vrai talent, une
personnalité trop réelle pour se contenter longtemps de cet emploi
d'aide-meunier. Je restai donc seul à moudre mes petites histoires, au
caprice du vent, de l'heure, dans une existence terriblement agitée. »
</p>
</blockquote>
<p>Les cinq premiers textes parus dans <i>L'Événement</i> sont signés
Marie-Gaston, le sixième Alphonse Daudet (Marie-Gaston), les six
derniers Alphonse Daudet. Marie-Gaston est emprunté au nom d'un
personnage de <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9moires_de_deux_jeunes_mari%C3%A9es" title="Mémoires de deux jeunes mariées">Mémoires de deux jeunes mariées</a></i> de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Honor%C3%A9_de_Balzac" title="Honoré de Balzac">Balzac</a><sup class="reference" id="cite_ref-41"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lettres_de_mon_moulin#cite_note-41">41</a></sup>.
</p><p>
Quelques mois plus tard, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Octave_Mirbeau" title="Octave Mirbeau">Octave Mirbeau</a>, dans <i>Les Grimaces</i>, après cette « introduction » : </p><blockquote>
<p>« M. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_de_Bonni%C3%A8res" title="Robert de Bonnières">Robert de Bonnières</a>,
dans une remarquable et malicieuse étude sur M. Alphonse Daudet, nous a
révélé l’étymologie de ce nom : Daudet. Daudet vient de Davidet qui, en
langue provençale, veut dire : Petit David : d’où il résulte que M.
Daudet est d’origine juive. Si son nom et le masque de son visage
n’expliquaient pas suffisamment cette origine, son genre de talent et la
manière qu’il a de s’en servir la proclameraient bien haut. »
</p>
</blockquote><p>, ajoute<sup class="reference" id="cite_ref-42"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lettres_de_mon_moulin#cite_note-42">42</a></sup> : </p><blockquote>
<p>« Je ne considère point, comme un honnête homme, le monsieur qui
persiste à faire paraître, sous son nom, un livre qu’on dit n’être point
de lui, un livre d’où lui sont venues la réputation d’abord, la fortune
ensuite, et cette sorte de gloire au milieu de laquelle il apparaît
dans des attitudes ennuyées et méprisantes de demi-dieu. Je veux parler
des <i>Lettres de mon moulin</i>. On sait aujourd’hui que ce délicieux
recueil de contes provençaux est de M. Paul Arène. Et j’ai plaisir à
dire carrément et tout haut ce que tout le monde dit tout bas et comme
en se cachant, non point pour me donner la satisfaction vaine d’être
désagréable à M. Alphonse Daudet, mais pour rendre justice à un écrivain
charmant, qui n’a point su, grâce à son insouciance de poète et de
rêveur, percer l’obscurité qui enveloppe son nom, tandis que flamboie,
aux quatre coins du monde et porté par les cent mille bras de la
réclame, le nom illustre de l’auteur des <i>Rois en exil</i>. Et ce qui prouve mieux encore que les droits payés à M. Paul Arène sur les <i>Lettres de mon Moulin</i>,
que M. Paul Arène en est le véritable auteur, c'est la langue en
laquelle ce livre est écrit, une langue claire, pittoresque, pétrie
d'azur et de soleil, qu'on retrouve partout dans les plus menues œuvres
de M. Paul Arène, et qu'on chercherait vainement dans celles de M.
Alphonse Daudet. »
</p>
</blockquote><p>
Quelques jours plus tard, <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gil_Blas" title="Gil Blas">Gil Blas</a></i> publie un article de Paul Arène en réponse à Mirbeau, où il s’adresse à Daudet<sup class="reference" id="cite_ref-43"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lettres_de_mon_moulin#cite_note-43" title="">43</a></sup> : </p><blockquote>
<p>« Mais qui diantre nous aurait dit qu'un beau jour, devenu illustre,
on t'accuserait de plagiat et qu'à moi l'on ferait ce redoutable honneur
de m'attribuer la paternité de tes œuvres ? Au fond, je t'en veux, mon
cher Daudet. Je t'en veux de n'avoir pas protesté d'abord, dès la
première insinuation, les premiers bruits sournois qui t'en sont
revenus, sans attendre la nécessité où se trouve réduit ton vieil ami
d'appeler au secours et de crier à la garde. Te rends-tu compte de ma
situation si, par insouciance ou dédain, tu laissais la légende
s'accréditer ? Car elle n'y va pas par quatre chemins, la légende !
C'est moi, paraît-il, moi Paul
Arène, qui ai écrit, tranquillement, à mes heures perdues, tout ce que
tu as signé de ton nom d'Alphonse Daudet. De braves gens me l’ont
soutenu, accueillant mes dénégations d'un sourire qui prouvait combien
sur ce point ils étaient mieux renseignés que moi.
[…] C'est pourquoi, Daudet, je t'en supplie, au nom de notre affection
déjà vieille et que rien n'a su entamer, viens à mon aide,
montre-toi et crie : « Me, me adsum. C'est moi le coupable, c'est moi
seul qui fais mes romans, nous vous le jurons par tous les dieux, mais
laissez Arène tranquille. » Tous ces ridicules ragots que tu as certes
le droit de mépriser, mais dont il me
déplairait fort en me taisant de paraître complice, ont pour point de
départ le fait nullement mystérieux que jadis, à ce moment de vie
commune rappelé au commencement de l'article, et quand nous essayions
d'acclimater les cigales provençales sur les bouleaux du Val-Fleury, on
nous vit, pour les Lettres de ton Moulin, quelque temps travailler
ensemble. De ton moulin ! […] Mais de là à laisser dire ou croire que
Les Lettres du mon Moulin sont de moi, il y a une légère nuance ; et
puisqu'en notre siècle enragé d'exacts documents, il faut mettre les
points sur les i et parler par chiffres, établissons, une fois pour
toutes et pour n'en plus parler, qu'en effet, sur les vingt-trois
nouvelles conservées dans ton édition définitive, la moitié à peu près
fut écrite par nous deux, assis à la même table, autour d'une unique
écritoire, joyeusement et fraternellement, en essayant chacun sa phrase
avant de la coucher sur le papier. Les autres ne me regardent en rien et
encore dans celles qui me regardent un peu, ta part reste-t-elle la
plus grande, car si j'ai pu y apporter — du diable si je m'en souviens —
quelques détails de couleur ou de style, toi seul, toujours, en trouvas
le jet et les grandes lignes. »
</p>
</blockquote>
<p>En 1889, l'affaire rebondit quand <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Pilate_de_Brinn%E2%80%99Gaubast" title="Louis-Pilate de Brinn’Gaubast">Louis-Pilate de Brinn’Gaubast</a> a la malencontreuse idée de dérober les brouillons des <i>Lettres de mon mon moulin</i> chez les Daudet alors qu'il était précepteur pour <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucien_Daudet" title="Lucien Daudet">Lucien Daudet</a>,
le fils d'Alphonse. Celui-ci mit tout en œuvre pour récupérer les
brouillons, jetant une fois de plus le doute sur la paternité de ses
écrits quand le larcin devint public<sup class="reference" id="cite_ref-44"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lettres_de_mon_moulin#cite_note-44">44</a></sup>.
</p><p>
En 1912, un ami de Paul Arène, Léopold Dauphin, écrit<sup class="reference" id="cite_ref-45"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lettres_de_mon_moulin#cite_note-45">45</a></sup> : </p><blockquote>
<p>« Il y a justice à réviser quelque peu ce procès [celui fait par Mirbeau] qui fit grand bruit à l'époque. L'article des <i>Grimaces</i>
pouvait le [Paul Arène] brouiller avec Daudet ; désavouer Mirbeau,
c'était s'en faire un ennemi. Pour sortir de cette impasse, il dut faire
appel à toute la finesse de son esprit et c'est ainsi qu'il écrivit
trois jours après dans <i>Gil Blas</i> une chronique exquise où sans
complètement démentir Mirbeau, il tâchait de conserver une amitié qui
lui était chère. Oui, à quelques lettres, la collaboration de mon ami
fut possible, mais dans la mesure que voici, je la crois d'autant plus
vraie que mon ami me la laissa souvent deviner. […] On écrivait des
histoires jolies, les deux plumes puisant au même encrier, on se
montrait ces feuillets noircis et, comme les deux manières d'écrire
s'étaient identifiées, ils en arrivaient à ne plus savoir lequel des
deux les avaient écrits. Et je crois être bien près de la stricte vérité
en disant que là seulement doit se borner la part de collaboration de
Paul Arène à quelques-unes des Lettres de mon moulin. »
</p>
</blockquote>
<p>La collaboration de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Ar%C3%A8ne" title="Paul Arène">Paul Arène</a> aux Lettres est certaine, tout au moins pour les textes qui ont paru d'abord dans <i>L'Événement</i>.
Néanmoins, il est impossible d'en déterminer l'étendue, les manuscrits
n'étant pas connus. La subtile réponse d'Arène à Mirbeau lave Daudet des
accusations de plagiat et lui reconnaît la paternité des sujets, mais
confirme son implication dans « la moitié à peu près » des nouvelles du
recueil. Arène se garde bien d'en préciser l'étendue : « du diable si je
m'en souviens ». D'autre part, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Julia_Daudet" title="Julia Daudet">Julia Daudet</a>, l'épouse de Daudet, a elle aussi collaboré aux textes écrits en 1868-1869<sup class="reference" id="cite_ref-ripoli_5-1"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lettres_de_mon_moulin#cite_note-ripoli-5">5</a></sup>.
</p>
<h2><span class="mw-headline" id="Adaptations"><br /></span></h2>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-60541079236148397002024-03-03T16:42:00.003+01:002024-03-03T16:42:45.812+01:00Quelques annonces<p>Tout récemment, des publications : </p><p><br /></p><p>1. L'article que je consacre à la confection de "filaments" végétaux, pour des reproductions de viande (les fibres musculaires). C'est dans la revue Pour la Science, et accessible ici : https://www.pourlascience.fr/sr/science-gastronomie/steaks-vegetaux-une-consistance-sur-le-fil-26151.php <br /></p><p>2. Des billets terminologiques, sur le site des <i>Nouvelles gastronomiques :</i> </p><p>
</p><p align="left" class="western" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0.1cm; margin-top: 0.1cm; text-indent: 0cm;">
<span style="font-family: Bodoni;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Hervé
This, Les niocs, ce sont presque des gnocchis, Nouvelles
Gastronomiques,
<a href="https://nouvellesgastronomiques.com/les-niocs-ce-sont-presque-des-gnocchis/">https://nouvellesgastronomiques.com/les-niocs-ce-sont-presque-des-gnocchis/</a>,
12 février 2024. </span></span></span></span>
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0.1cm; margin-top: 0.1cm; text-indent: 0cm;">
<span style="font-family: Bodoni;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Hervé
This, Rissoler, cela vient des rissoles, Nouvelles gastronomiques,
<a href="https://nouvellesgastronomiques.com/rissoler-cela-vient-des-rissoles/">https://nouvellesgastronomiques.com/rissoler-cela-vient-des-rissoles/</a>,
28 février 2024.</span></span></span></span></p><p align="left" class="western" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0.1cm; margin-top: 0.1cm; text-indent: 0cm;"><span style="font-family: Bodoni;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></span></p><p align="left" class="western" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0.1cm; margin-top: 0.1cm; text-indent: 0cm;"><span style="font-family: Bodoni;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">3. Le compte rendu de notre dernier séminaire : https://icmpg.hub.inrae.fr/travaux-en-francais/seminaires/seminaires, avec notamment les résultats des expériences sur le massage du chocolat<br /></span></span></span></span></p><p align="left" class="western" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0.1cm; margin-top: 0.1cm; text-indent: 0cm;"><span style="font-family: Bodoni;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></span></p><p align="left" class="western" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0.1cm; margin-top: 0.1cm; text-indent: 0cm;"><span style="font-family: Bodoni;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">4. Des changements dans le Glossaire des métiers du goût : https://icmpg.hub.inrae.fr/travaux-en-francais/glossaire </span></span></span></span></p><p><style type="text/css">p { color: #000000; line-height: 150%; text-align: justify; orphans: 2; widows: 2; text-indent: 1.25cm; margin-bottom: 0cm; direction: ltr; background: transparent }p.western { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: fr-FR }p.cjk { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt }p.ctl { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 10pt; so-language: ar-SA }a:visited { color: #800080; text-decoration: underline }a:link { color: #0000ff; text-decoration: underline }</style></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-60193280696407506422024-03-03T11:31:00.010+01:002024-03-03T11:31:00.137+01:00Jamais de mesure sans estimation de l'incertitude.<p>Dans la catégorie des bonnes pratiques en science, il y a des données élémentaires, et l'une d'entre elles est qu'une mesure doit toujours être assortie d'une estimation de sa qualité. </p><p> </p><p>Pour expliquer la chose, je propose de considérer l'exemple d'une balance de précision, que l'on utilise pour peser un objet, par exemple un principe actif pour la réalisation d'un médicament. Dans un tel cas, on comprend qu'il est hors de question de se tromper sur la mesure, car ces produits sont extraordinairement actifs, de sorte que la vie des patients en dépend. Nous avons donc à peser correctement ce principe actif, et voilà pourquoi nous utilisons une balance de précision. Évidemment cette balance aura été contrôlée, car il serait dramatique d'utiliser une balance fausse. Contrôlée ? Cela signifie qu'un contrôleur sera venu avec un étalon, et qu'il aura comparé la masse connue de l'étalon avec la masse affichée par la balance. Cela se pratique en général une fois par an, car ces contrôles sont coûteux. </p><p>De sorte que, puisque l'intervalle entre deux contrôles est très long et qu'il peut se passer mille choses pendant un an (la foudre qui dérègle la balance, un choc qui la fausse...), on aura intérêt à contrôler soi-même ses balances à intervalles bien plus cours (un jour, une semaine au maximum), notamment à l'aide d'étalons secondaires, que l'on aura préparé la façon suivante : on prend un objet inusable, par exemple un bout de métal ou de verre que l'on conserve précieusement dans un bocal, sur un coton ou sur un papier afin qu'il ne puisse pas s’abîmer, et, et on le confronte à l'étalon primaire, le jour où le technicien contrôleur vient contrôler les balances. Sur la boîte qui contiendra cet étalon secondaire, on note la masse déterminée, et chaque matin ou chaque semaine, on sort l'étalon secondaire, que l'on conserve à côté de la balance, et on le pèse, afin de s'assurer que la balance donne une valeur juste. Soit donc une balance dont on connaît la fiabilité. On peut maintenant peser le principe actif. Je n'indique pas ici les bonnes pratique de la pesée... mais je signale qu'elles existent, et que peser ne se résume pas à simplement peser. Bref, on place l'objet à peser sur la balance et l'on obtient une valeur. Le problème des balances de précision, c'est qu'elles sont ... des balances de précision, à savoir des instruments extrêmement sensibles à leur environnement. Il y a les courants d'air d'inévitables, il y a le bruit électrique dans les circuits électroniques de la balance quand il s'agit d'une balance électronique, il y a les vibrations... Bref, il y a mille raisons d'être certain que la valeur donnée par la balance sera inexacte, et cela est une donnée du monde, inévitable. D'ailleurs, la balance affiche un certain nombre de chiffres significatifs, et comme la valeur exacte que l'on cherche n'a aucune raison de tomber exactement sur un des barreaux de l'échelle (en mathématiques, on dirait que la probabilité que cela survienne est nulle), on comprend que, au mieux, la valeur affichée ne peut pas être connue avec une précision qui soit meilleure que l'écart entre deux indications (graduations) de la balance. Puisqu'il est inévitable que la valeur mesurée soit imprécise, la question est de savoir quelle est cette imprécision. Imaginons que l'on pèse trois fois le même objet sur la même balance et que l'on obtienne trois fois la même valeur. Alors on pourra considérer que l'écart entre les graduations de la balance est une estimation de l'incertitude que l'on a sur la valeur affichée. Mais avec les balances de précision, il en va généralement autrement, à savoir que trois mesures successives donnent trois valeurs légèrement différentes, auquel cas on calcule un écart type, c'est-à-dire une estimation de la répartition des valeurs que peut donner la balance. Mais cela est une autre histoire qu'il faudra raconter une autre fois. Revenons donc à l'essence de la question : quand nous pesons un objet, nous devons donner une valeur et une estimation de la précision avec laquelle on connaît cettte valeur. Cette règle est absolument générale, en sciences de la nature. </p><p>Pour toute expérience, pour toute mesure, nous devons afficher un résultat avec une estimation de sa qualité. Car, en réalité, on ne fait que très rarement des mesures pour des mesures, et l'on cherche surtout à comparer le résultat d'une mesure à un résultat d'une autre mesure ou bien à une valeur de référence. Par exemple, si l'on mesure la température dans un four, la mesure de la température sera généralement comparée à la valeur voulue de la température, ou à la température de consigne. La question très générale est donc de comparer. Commençons par le plus simple, c'est-à-dire la comparaison d'un résultat de mesure avec une valeur fixe. Par exemple, quand on fabrique des yaourt, si l'on affiche sur le pot une masse de 100 grammes, il est admis que la masse d'un yaourt particulier ne soit pas exactement égale à 100 grammes, mais qu'elle en diffère moins qu'une certaine quantité. Là, la question est simple, puisque l'écart doit être inférieur à la tolérance. Simple... en apparence, puisque la valeur mesurée n'est pas exactement connue ! Supposons que l'on ait mesuré 95 grammes avec une incertitude de 5 grammes. La masse exacte du yaourt pourrait être de 100 ou de 90 grammes. Si la tolérance est de 5 gramme, la masse de 100 grammes conviendrait, mais la masse de 90 grammes serait intolérable. </p><p>Maintenant, si nous voulons savoir si deux objets ont la même masse, on sera conduit à peser chacun des objets et à obtenir deux valeurs, deux résultats de mesure assortis chacun d'une incertitude, et voilà pourquoi on enseigne dans les Grandes Ecoles d'ingénieurs et dans les université les calculs statistiques, qui permettent d'estimer si deux mesures sont ou non significativement différentes. Je ne vais pas faire dans un billet de blog la théorie de cette affaire, mais j'espère avoir indiqué correctement pourquoi, finalement, une mesure sans une estimation de l'incertitude sur cette mesure ne vaut rien. En particulier pour la comparaison de deux mesures, des statistiques nécessitent l'estimation de cette incertitude, laquelle donne une indication de la répartition des mesures que l'on pourrait faire d'un objet. Dans la vraie vie, dire que deux grandeurs sont différentes sous-entend toujours « significativement ». </p><p>J'invite en conséquence tous les étudiants à se forger une espère de radar intellectuel qui les conduira à sursauter quand ils verront une valeur sans estimation de l'incertitude avec laquelle cette valeur est connue. Certes, parfois, dans des tables, dans des livres, dans des publications, on verra des données sans incertitudes. Si ces livres sont de bonne qualité, c'est que cette incertitude est exprimée par les chiffres qui sont affichés, et qui doivent donc tous être "significatifs". Un bon enseignement des sciences de la nature commence donc par une discussion de cette question : que sont des chiffres significatifs ? Que sont les règles d'affichage des données ? </p><p>Ces règles ne sont pas absolument intuitives, et elle doivent donc être apprises... et retenues pendant toute la scolarité… et après ! Rien de tout cela n'est difficile, mais cela demande un peu de soin, d'attention, et un entraînement progressif qui conduit à bien internaliser des réflexes, en vue de bonnes pratiques scientifiques ou technologiques.</p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-27462065864115137762024-03-02T11:29:00.011+01:002024-03-02T11:29:00.136+01:00Dans la famille « les bonnes pratiques en sciences » je voudrais « les ajustements ».<p> <br />Supposons que l'on ait obtenu une série de résultats de mesure. Il arrive fréquemment, en sciences de la nature, que l'on cherche à voir comment cette série varie. </p><p>Un exemple ? On cherche à connaître la quantité d'eau dans une viande : on met la viande dans une étuve, et l'on pèse à différents temps bien choisis, après l'introduction initiale dans l'étuve, en vue de voir quand la masse ne bouge plus. <br />Ou bien, on mesure le diamètre d'un grand accélérateur de particules, et l'on voit une variation périodique, due aux marées terrestres, ce qui peut conduire à des modifications des collisions de particules. </p><p>Bref, il est quasi permanent, en sciences de la nature de faire des séries de mesures et de chercher comment les résultats varient. Ce que l'on obtient, ce sont des valeurs, des résultats de mesure, et l'on est habilité à présenter ces valeurs sur un graphique où le numéro ordre, par exemple, est indiqué en abscisses, et les valeurs mesurées en ordonnées. Par exemple, on pourra graduer les abscisses en secondes, et afficher les masses de viande en cours de séchage. </p><p>Comme on se souvient qu'un résultat de mesure ne vaut rien sans une estimation de l'incertitude avec laquelle le résultat est connu, on sera donc habilité -je devrais même dire que l'on aura l'obligation- d'assortir chaque point correspondant à une mesure d'une petite croix : la barre verticale de cette croix aura la taille de l'incertitude de mesure, et la barre latérale montrera l'incertitude sur le temps auquel la mesure a été faite, par exemple. </p><p>L’expérience ne nous donne que cela, et il serait donc, en quelque sorte, malhonnête d'afficher plus que cela. Parfois, les points de mesure, avec les croix évoquées, sont petits, et pas visibles, de sorte que l'on voudrait les faire apparaître mieux. C'est louable : on se préoccupe du confort visuel de nos interlocuteurs. </p><p>Comment faire ? Il y a de nombreuses façons, mais l'une d'entre elles consiste à relier les points par des segments de droite : il est convenu que ces segments ne soient pas des résultats de mesure, mais seulement des façons de mieux faire apparaître les points. </p><p>D'autre part, quand on n'en est plus à l'affichage des résultats de mesure, mais à leur interprétation, on peut chercher à savoir si les résultats des mesures suivent des lois particulières : les masses de viande diminuent-elles régulièrement ? linéairement ? exponentiellement ? C'est là une autre question, qui mérite un autre affichage, et une autre étude. Pourquoi, par exemple, se demander si les variations sont linéaires ? Il faut pour cela avoir une raison de poser la question, car il y a un nombre infini de décroissances possibles, de sorte qu'il serait parfaitement arbitraire de tester une linéarité. </p><p>Bien sûr on pourrait dire qu'une décroissance linéaire est la "plus simple possible", mais "simple" est un adjectif, dont l'usage est donc interdit dans un laboratoire de bon aloi : tout adjectif, tout adverbe doit être remplacé par la réponse à la question "combien ?". Autrement dit, on comprend qu'il y a là tout un chapitre scientifique à ouvrir avant d'afficher une courbe qui passera plus ou moins bien par les points expérimentaux. Inversement, ce serait une immense naïveté, et une faute, que d'afficher la seule courbe que l'on connaisse, à savoir une droite, ou une exponentielle décroissante, par exemple. </p><p>Le « modèle », c'est-à-dire l'équation retenue pour l'ajustement, doit être physique, ou chimique, ou biologique, c'est-à-dire fondé sur les phénomènes explicitement déterminés, et, en tout cas, c'est une faute de débutant que d'"ajuster" des points avec une courbe qui n'a pas de justification théorique. C'est inutile, tout d'abord, mais aussi nuisible, car cela nous conduit sur une voie qui est illégitime : nous sommes tentés de penser que cette variation particulière a une validité, un socle, et nous sommes tentés d'utiliser la courbe d'ajustement pour prévoir des résultats de mesure qui n'ont pas été faites. Ou bien, si la courbe retenue ne passe pas par un des points de mesure, nous risquons de penser que ce point correspond à une valeur anormale... alors que c'est la courbe qui n'a pas de raison d'être. </p><p> </p><p>Bref, nous utiliserions à des fins de prévision des lois qui sont littéralement "insensées". Et l'on comprend que cela n'est pas souhaitable, formulation qui est évidemment une litote !</p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-78398804075316295982024-03-01T11:27:00.013+01:002024-03-01T11:27:00.132+01:00Les classes préparatoires, c'est le bonheur !<p>Je m'aperçois que je n'ai pas fait état de l'immense bonheur qui était le mien (et de celui de beaucoup de mes camarades) quand j'étais en classe de "Math sup" et de "Math spé", ces classes de préparation aux concours des Grandes Ecoles d'ingénieurs ! </p><p> </p><p>Il est dit parfois -mais sans doute par des paresseux ou des insuffisants- que ces classes seraient (en bon français, je devrait écrire "sont", mais je ne résous pas à ne pas mettre un conditionnel, sans quoi le verbe m'arrache la plume) terribles, qu'elles seraient des bagnes, que l'on serait alors condamné à travailler sans relâche, pendant deux ou trois ans, pour finalement jouer son existence sur des concours très aléatoires...</p><p> Il faut dire très énergiquement que cela n'est pas vrai, et je veux témoigner ici du fait que ces classes sont, au contraire, la possibilité d'un immense bonheur... pour ceux qui aiment les mathématiques, la physique, la chimie (pour les classes préparatoires correspondantes). <br />En effet, après des années d'études très généralistes, pendant lesquelles on doit se disperser entre le français, les langues vivantes, les sciences naturelles, les matières scientifiques, l'éducation physique, etc., on peut enfin se consacrer aux matières que l'on aime le plus, à savoir les matières scientifiques, et elles principalement ; on peut approfondir ces matières, en voir mieux les beautés. </p><p>Je me souviens, tout particulièrement, de mon émerveillement quand j'ai eu à manipuler le théorème de Gauss, quand nous avons abordé la thermodynamique... Certes, j'avais déjà lu des livres tels que le <i>Calcul différentiel et intégral</i> de N. Piskounov, ou bien le tome de physique statistique des Cours de physique de Berkeley ; je faisais de la chimie organique depuis longtemps au Palais de la découverte (merveilleux Palais de la découverte !)... mais quand même, il y avait beaucoup de matières nouvelles. La topologie, la théorie des nombres, des notions plus fouillées d'algèbre linéaire... </p><p>D'ailleurs, il faut dire que l'enseignement était dispensé par des professeurs remarquables, très attentifs, intéressés (je sais que le "niveau" et l'implication des enseignants n'a pas baissé : récemment, des élèves m'ont dit que leurs enseignants les invitaient à les consulter à tout moment)... Et puis, aussi, nous étions enfin réunis avec des camarades qui partageaient les mêmes goûts que nous. Nous pouvions nous émerveiller ensemble, nous faire découvrir mutuellement des livres, des calculs, des idées... </p><p>C'est là que j'ai découvert les cours de physique de Feynman, mais aussi les cours de chimie organique de Marc Julia, lequel venait d'introduire en France une chimie organique raisonnée, qui ne soit pas "au lasso" (quand on voyait deux atomes d'hydrogène et un atome d'oxygène traîner, on les entourait et l'on déclarait qu'il y aurait une réaction de condensation... ce qui est idiot, évidemment). </p><p>Etions-nous condamnés à travailler ? Non : je dirais plutôt que nous avions enfin la possibilité d'étudier les matières que nous aimions. Nous avions du bonheur constamment. Et, évidemment, si nous avions ainsi bien travaillé, il n'y avait pas de doute que nous serions reçus aux concours. </p><p>Bien sûr, il y avait ceux qui avaient du mal... mais pourquoi étaient-ils là ? Que signifie "avoir du mal" ? Je crois qu'il en va dans ces matières intellectuelles comme dans le sport : si l'on n'aime pas courir, pourquoi faire de la course à pied ? Ou comme pour le jardinage : pourquoi jardiner si l'on n'a pas envie ? Et si quelqu'un n'aime pas les mathématiques, la physique, les sciences chimiques, pourquoi irait-il faire une école d'ingénieurs, qui le conduira à manipuler ces matières toutes sa vie ? Certes, il y a ceux qui veulent devenir "patron" et pour qui les matières scientifiques sont seulement un outil de sélection, mais est-ce bien raisonnable de s'infliger deux ans de calcul... pour "diriger" (on a vu dans d'autres billets ce que je pense de cette activité, et l'on se souvient que je cite souvent Frères Jean des Entommeures : "qui suis-je pour diriger autruy moi qui ne me gouverne pas moi-même ?"). Bref, disons aux élèves du Secondaire qu'il y a beaucoup de bonheur à avoir dans les classes de préparation aux Grandes Ecoles d'Ingénieur ! <br /></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-44796219171823550252024-02-29T11:25:00.009+01:002024-02-29T11:25:00.136+01:00Pour comparer, il faut... comparer !<p>Ce matin je reçois d'étudiants une photographie des blancs d’œufs en neige qui auraient été additionnés d'un peu de vinaigre. </p><p>Ces étudiants me signalent que le vinaigre fait beaucoup d'effet sur le foisonnement, mais quand je leur demande s'ils ont fait un contrôle, ils s'étonnent de la demande, ne la comprennent pas, même. Pourtant, n'est-il pas "naturel" de penser que pour voir une amélioration, il faut voir deux états : le blanc d'oeuf battu en neige sans vinaigre et le même blanc battus en neige avec du vinaigre ? </p><p> </p><p>Mon objectif n'est pas, ici, de me plaindre du niveau des étudiants qui ne cesserait de baisser, mais je suis intéressé de comprendre comment il est possible que des étudiants n'aient pas eu l'idée de comparer, quand ils font une comparaison. Ce sont des individus intelligents, intéressés (apparemment) par leur sujet, et je me demande si la question n'est pas de méthode... </p><p>Ce qui est encourageant : l'enseignement des sciences est manifestement utile, même quand il est élémentaire ! A noter que la question que mes jeunes amis étudiait était très difficile, parce que les blancs d'oeufs sont tous différents et, que pour faire une expérience comparative correctement organisé, il faut "pooler" les blancs, c'est-à-dire les mélanger en les faisant passer à travers un tamis très fin, qui désagrégera le gel dont ils sont en réalité constitué ; ce tamis, ainsi que tous les récipients et ustensiles, devront être particulièrement propres, sans traces de composés tensioactifs qui pourraient changer le foisonnement. En pratique, il faudra tout traiter par avance, voire travailler dans une salle blanche. Bien sûr, pour fouetter, il faudra trouver un système qui fouette toujours de la même façon, donnant toujours la même énergie. Et ainsi de suite. </p><p>Puis, quand on aura les résultats expérimentaux, il faudra faire des études statistiques poussées, si l'on regarde un microscope, car les bulles sont toutes différentes, de sorte que sont les populations de bulles qu'il faudra comparer. Si l'on compare des volumes, il faudra savoir que les mesures de volumes de mousse sont très incertains, ce qui conduira à répéter des expériences, car une seule expérience ne vaut rien.</p><p> Et il faudra alors faire des études statistiques des résultats. Les statistiques ? Considérons une chaîne de production de yaourts, dans une usine. Si la chaîne est réglée pour produire des yaourts de 100 grammes, il est impossible théoriquement (et pratiquement) que tous les yaourts aient une masse de 100 grammes. Bien sûr, la plupart auront des masses proches de 100 grammes, mais une petite proportion aura une masse bien plus petite, ou bien plus grande. Pour savoir si, un jour donné, la production reste conforme, il faudra prendre des échantillons, calculer leur masse moyenne, et comparer cette moyenne à la valeur de consigne (100 grammes). En pratique, la moyenne ne sera jamais 100 grammes exactement, et la question est de savoir si l'écart est possible dans la limite des écarts "normaux", ou bien si la différence est trop grande, si la moyenne de l'ensemble des yaourt produit ce jour là s'écarte de la valeur de consigne. C'est tout cela qu'auraient dû faire nos jeunes amis... et je crois que l'exercice qui leur était demandé n'était pas inutile, puisqu'il leur a fait comprendre que les explorations expérimentales imposent de bien calculer. Merveilleuse théorie ! <br /><br /></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-22991103412428559442024-02-28T10:40:00.015+01:002024-02-28T10:40:00.133+01:00Le savant et son oeuvre<p> <br />Beaucoup de nos amis n'ont des sciences qu'une connaissance très limitée, parce que, au collège ou au lycée, ils n'ont pas été toujours aussi attentifs qu'on supposait qu'ils le seraient. Les cours sont passés à côté d'eux, et, en réalité, ils n'ont pas connaissances des faits qui leur ont été exposés, alors qu'ils n'écoutaient pas complètement. </p><p>Il y a donc lieu de reprendre la chose, en essayant de bien montrer pourquoi elle a de l'intérêt. </p><p>Pour les biographies de scientifiques du passé, tout tient dans l'idée selon laquelle nous somme ce que nous faisons. Un déroulé chronologique de la vie des scientifiques du passé n'a guère d'intérêt, parce qu'il n'y a là aucune intelligence. Il devient bien plus intéressant de présenter les découvertes, mais pas des découvertes désincarnées car de nombreux jeunes amis qui veulent qu'on leur racontent des histoires l'histoire ne voient guère de charme dans cette affaire. </p><p>Ce qui est plus intéressant, c'est de relier le travail à l'homme ou à la femme qui l'a fait. En conclusion les biographies des scientifiques du passé sont surtout l'occasion d'expliquer les travaux et les circonstances de ces derniers. Il faut très certainement montrer pourquoi il était alors difficile d'obtenir des résultats qui ont été produits. Cela fera grandir à nos yeux ceux qui furent les artisans des découvertes. </p><p>Pour autant ces hommes et ces femmes ne sont pas sans défauts. <br />Le grand Louis Pasteur, par exemple, avait un caractère si raide qu'il souleva contre lui les élèves et les professeurs de l’École normale supérieure quand il y il était directeur des études. <br />Chaptal, qui eut une carrière politique, fit nommer son fils à une mairie pour faciliter l'implantation d'une usine d'acide sulfurique qu'il avait créée, et qui nuisait au voisinage. <br />Marcellin Berthelot, qui fut encensé de son vivant, n'est en réalité pas si grand qu'il le faisait penser, et c'est la raison pour laquelle je me refuse à l'honorer d'une de mes inventions. Une certaine histoire hagiographique a retenu de Berthelot la synthèse de l'éthylène, dans un œuf en verre contenant deux charbons entre lesquels on faisait passer un arc électrique, mais cette invention n'est pas de lui, de sorte qu'il est hors de question de lui attribuer un plat à base d'oeuf, par exemple. Dans ce cas précis, il faut dire que Berthelot était le chimiste du parti laïc, et qu'il fut donc soutenu par son parti, qui le plaça au Collège de France, et jusqu'au Panthéon. Pourtant, à la même époque, Pierre Duhem était du mauvais, puisqu'il était religieux, fut relégué à Bordeaux. Certes Duhem avait un caractère entier, mais son travail scientifique semble, avec le recul du temps, bien supérieure à celui de Berthelot. </p><p>Pour en revenir à nos biographies, il y a donc l'homme ou la femme, d'une part, et la découverte d'autre part. Cela est quelque chose trop sérieux pour que tous puissent y trouver de la grâce. De surcroît, l'exposé des travaux du passé conduit immanquablement à des explications techniques, qui risquent donc d'être arides si l'on n'y prend garde. Il faudra donc y mettre un peu d'humour, de gentillesse, de poésie, afin d'acclimater ces matières ne qui ont rebuté une grande partie de la population. Mieux encore, on oubliera pas que les sciences ont été et sont encore un outil de sélection, ce qui revient à dire qu'ils sont l' analogue de la règle qui tape sur les doigts du cancre. Comment aimer la règle, après ces années de douleur ? Les cuisiniers ont aujourd'hui leur revanche : ce sont des stars, qui se produisent à la télévision, alors que les scientifiques restent dans le silence de leur laboratoire, à moins d'être lauréat du prix Nobel ou ministre. Le premier cas ne se rencontre qu'une fois par an ce qui fait peu pour des dizaines de milliers de scientifiques et le second impose souvent des contorsions politiques qui, de toute façon, conduisent à apprécier l'individu pour une action qui est extérieure à celle de la science.</p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-84362256835928964992024-02-27T10:39:00.006+01:002024-02-27T10:39:00.136+01:00L'encre sympathique<p> <br />Je suis certain que vous connaissez ce vieux truc d’espion qu'est l’encre sympathique : on écrit sur du papier au jus de citron, est-il recommandé, et l’on attend que le papier sèche. Le message devient invisible, dit-on. Et seule une personne avertie le mettra en évidence en passant oe papier au-dessus d’une flamme. </p><p> </p><p><b>Regardons y de plus près. </b></p><p>Avant de chercher l’explication de ce truc chimique, assurons-nous des effets. Commençons par écrire et regardons le papier : désolé d’abattre l’idée reçue, mais on voit parfaitement le message, même sans chauffer. A moins que les papiers anciens n’aient pas eu la blancheur des papiers modernes ? Admettons. Mais pourquoi le jus de citron ? Celui ci contient de l'eau, de l’acide citrique, de l’acide ascorbique. Comparons les effets de ces deux derniers corps en écrivant sur une feuille avec chacun séparément. Dans les trois cas, ça brunit! Pourquoi ce brunissement ? Une réaction chimique avec le papier ? Pour en avoir le cœur net, écrivons sur de la porcelaine de blanche avec les solutions précédemment préparées : on obtient les mêmes réactions colorées ! Alors puisque nous doutons maintenant de tout, utilisons des produits trouvés au hasard dans la cuisine : écrivons sur la porcelaine ou sur le papier avec du vinaigre, du jus d’oignon, du jus de carottes... Chaque fois, la chaleur provoque un brunissement, et c’est probablement une décomposition thermique des composés organiques en solution qui semble à la base de l’effet.</p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-78623049150875881482024-02-26T10:35:00.018+01:002024-02-26T10:35:00.262+01:00A propos de bonnes pratiques scientifiques : la question des publications.<p>L'activité scientifique conduit à des résultats qui doivent être publiés. Ce que l'on peut dire autrement : une idée dans un tiroir n'est pas une idée. </p><p>La publication scientifique, c'est quelque chose de très délicat, et constitutif de la science. La question est notamment que les articles sont évalués par des rapporteurs, et que c'est ainsi que la communauté produit des résultats plus fiables que s'ils étaient émis par des individus isolés. Lors du processus de publication, l'évaluation par les rapporteurs permet, quand les rapporteurs sont intelligents et bien intentionnés, d'améliorer la qualité des textes publiés. </p><p>Tout cela, c'est dans un monde idéal, où la science rendrait meilleurs ceux qui la pratiquent, comme le disait Michael Faraday, avec une certaine naïveté que je partage, mais on sait que le monde n'est pas exclusivement composé d'individus droits, pas plus dans le groupe des scientifiques qui veulent publier que dans le groupe des rapporteurs ou même des éditeurs. </p><p>Par exemple, je me souviens d'une très grande revue scientifique internationale, l'une des deux plus grandes, qui m'avait demandé d'expertiser un manuscrit scientifique. Ce texte était mauvais, car des calculs complexes avaient été fondés sur des prémisses fausses, et j'avais donc donné un avis négatif sans hésitation. Je ne connaissais pas les auteurs, mais le travail proposé n'était pas de bonne qualité, ou, plus exactement, il était complètement nul, puisqu'il s'agissait de faire des calculs sur des phénomènes qui n'étaient pas avérés. Quelle ne fut pas ma surprise de voir le texte finalement publié ! </p><p>Cela, c'est pour des éditeurs, qui prennent des décisions de publication sur la base de rapports des rapporteurs, mais on pourrait en dire autant des rapporteurs, et je me souvient notamment de plusieurs cas, pour moi comme pour des collègues, où les rapporteurs outrepassaient manifestement leur rôle, qui était d'évaluer la qualité du travail. <br />Parfois, c'est simplement que leur propre niveau scientifique n'est pas suffisant, car, comme les rapporteurs ne sont ni payés ni considérés pour le travail d'évaluation des articles, les éditeurs les trouvent difficilement et doivent se rabattre sur des jeunes scientifiques (des doctorants qui travaillaient avec moi ont même été sollicités, alors qu'ils n'avaient donc pas encore leur thèse, et que leur compétence n'était pas suffisante). <br />Parfois aussi, il y a des contingences : naguère, quand les revues étaient imprimées sur du papier, la place était limitée, et les éditeurs recommandaient aux rapporteurs de limiter le nombre de publications acceptées. Cette contrainte économique a heureusement disparu car elle découlait d'une intrusion anormale d'éditeurs privés dans le processus de production scientifique.</p><p> Aujourd’hui, avec les publications en ligne, la question a disparu, même s'il demeure qu'un éditeur investit du temps et du travail dans les publications : il faut trouver les rapporteurs par exemple, assurer le suivi, faire la mise en forme et la mise en ligne ; c'est du travail de secrétariat qui coûte de l'argent, mais, pour ce billet, restons sur l'idée de publication en ligne où l'on peut diffuser facilement autant d'articles que l'on veut. Il y a donc l'auteur qui envoie un manuscrit, le secrétariat de rédaction qui transmet ce manuscrit à un éditeur lequel est chargé de trouver des rapporteurs pour un contribuer à l'amélioration du manuscrit avant publication, ou éventuellement au rejet du manuscrit si celui-ci n'est vraiment de qualité suffisante. Pour les auteurs, nous pourrons y revenir une autre fois, car la préparation d'un manuscrit est une question difficile, à propos de laquelle il y a trop à dire. </p><p><b>Nous nous focalisons ici sur le processus d'évaluation. </b></p><p>Dans la mesure où l'on sait que des équipes scientifiques du monde travaillent sur des sujets analogues, on sait aussi qu'il existe une concurrence, et qu'il faut donc veiller à ce que celle-ci ne se manifeste pas dans le processus d'évaluation quoi on arriverait à des injustices. </p><p>C'est la raison pour laquelle nous devons militer absolument pour l'évaluation complètement, doublement, anonyme : le secrétariat de rédaction doit envoyer aux éditeurs les manuscrits sans le nom des auteurs, sans trace de l'origine des textes, et, évidemment, les rapporteurs ne doivent pas avoir non plus cette information qui pourrait fausser leur jugement soit en bien soit en mal. Parfois on est impressionné par une grande signature et, parfois aussi, à voir l'origine d'un article envoyé par un groupe inconnu dans une province reculée, on risque de conclure hâtivement à une qualité insuffisante du travail. </p><p>Non, il faut un double anonymat pour que le processus d'évaluation qui, on le répète, vise à améliorer la qualité des articles raisonnablement publiables puisse jouer pleinement et conduire à la publication d'articles de bonne qualité, utiles à l'ensemble de la communauté. <br /></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-90922704458785775922024-02-25T19:48:00.011+01:002024-02-25T19:48:00.122+01:00A propos des congrès scientifiques... et des vidéos passionnantes !<p> <br />Je ne vais pas aux congrès scientifiques, sauf pour y donner des conférences, parce que je considère que je suis plus efficace à lire les publications et à interroger mes collègues de façon ponctuelle et précise, par téléphone ou par email. </p><p>Je n'érige évidemment pas mon cas particulier en recommandation : à chacun son chemin vers la découverte scientifique. </p><p>Cela dit, c'est un fait que, dans les congrès, il y a de bonnes conférences, mais aussi de moins bonnes, dont il est difficile de s'échapper, de sorte que l'on perd un peu son temps. On me dira que les congrès sont également l'occasion de rencontrer des collègues, mais ne pouvons-nous pas le faire à n'importe quel moment ? En outre, c'est un fait que les voyages nous font perdre du temps : dans les aéroports, dans les gares… et comme je ne suis pas intéressé à dire béatement « ah, c'est beau ! » en regardant les montagnes, la mer ou le soleil couchant, je ne vois pas l'intérêt de voir d'autres mers ou montagnes que celles que j'ai déjà sous les yeux. Bref, je ne vais pas dans les congrès scientifiques si je n'ai pas de conférence à y donner, je n'assiste pas aux conférences que je ne fais pas… </p><p> </p><p>Mais je dois reconnaître que la réunion organisée pour les 50 ans du laboratoire de Jean-Marie Lehn à Strasbourg, a été tout à fait extraordinaire, en raison de la qualité remarquable des intervenants. </p><p>Je vous invite à visionner ces conférences sur <a href="http://www.canalc2.tv/video.asp?idvideo=13531">http://www.canalc2.tv/video.asp?idvideo=13531</a>. Jean Pierre Changeux, dont personne n'a oublié le livre intitulé L'Homme neuronal, ni les travaux de biologie moléculaire, a discuté la question de la conscience, prise en termes chimiques. Quel bonheur ! Takuzo Aida a montré les polymérisations qu'il obtient à partir d'entités supramoléculaires. Il y a là des auto-assemblages tout à fait remarquables. Jean-Marie Lehn, bien sûr, fait toujours des conférences éblouissantes et il nous a fait le plaisir supplémentaire de commenter la retransmission de cette conférence historique de Robert Woodward, où ce dernier annonça l'achèvement de travaux qui avaient duré des années, pour synthétiser la vitamine B12. Le moment avait été historique, et deux des protagonistes étaient dans la salle : Jean-Marie Lehn lui-même, et Roald Hoffmann, également prix Nobel de chimie, qui avaient touts les deux faits des morceaux de la molécule, lors de leur séjour post-doctoral avec Woodward. Roald Hoffmann raconta une histoire de bleu, à la mémoire de Woodward, dont les cravates étaient de cette couleur. Il évoqué le pourpre de Tyr, obtenu à partir d'une glande de coquillages, ou le bleu égyptien, obtenu à partir de verres colorés et réduits en poudre, l'indigo, cultivé sur toute la planète, et encore d'autres façons qui furent employées par le passé pour obtenir la couleur bleue. Derrière toutes ces pratiques anciennes, il y avait des transformation moléculaires mises en œuvre alors que la théorie chimie n'était pas encore établie, et je tire comme leçon de cette belle conférence l'idée qu'il y a lieu de s'étonner de chaque phénomène afin d'utiliser ensuite les idées que nous y aurons trouvées. C'est bien cela, la chimie, la production de composés nouveaux, que l'on ait ou non la connaissance théorique qui explique les phénomènes. </p><p>D'ailleurs, ce fut une partie de ma propre conférence (http://www.canalc2.tv/video.asp?idvideo=13476) que de discuter cette question de la confusion de la chimie technique et de la chimie science. </p><p>Dans un autre billet, j'ai proposé de nommer différemment les deux activités, mais cela est devenu encore plus clair quand j'ai reconsidéré un des diagrammes de Jean-Marie Lehn, où il considère l'évolution de la complexité du monde depuis le big-bang. En réalité, ce n'est pas la physique qui est née quelques minutes après l'explosion primordiale, mais les particules, qui sont alors apparues. La physique, qui est une science n'a été créée par l'être humain que bien plus tard, avec les Grecs ou avec Galilée, selon le point d'origine que l'on décide de choisir. De même pour la chimie : ce n'est pas la chimie, qui est née au début de l'univers, mais les atomes, les molécules, et la chimie n'est apparue que bien plus tard, peut-être avec le feu, pour ce qui est la technique, ou encore plus tard, pour la science chimique moderne. D'ailleurs Jean-Marie Lehn parle bien de sciences chimiques. </p><p>J'oublie des conférences remarquables : celle de Pierre Corvol, professeur au Collège de France, ou celle de James Fraser Stodart, de Manfred Reetz, Claude Cohen-Tannoudji… Chacun d'entre nous avait fait du mieux qu'il pouvait, conscient de s'adresser à un auditoire choisi. Et il est bien certain que, cette fois ci, les écueil de la conférence scientifique que je mentionnais en début de billet n'ont pas été rencontrés. Aucun d'entre nous n'a perdu une miette de ce qui s'est dit, aucun d'entre nous n'a pu se lasser, n'a perdu son temps, et ce furent deux jours merveilleux qui nous ont été offerts par les organisateurs, que l'on ne saurait assez remercier. Un mot pour y revenir, sur la question de perdre son temps, qui s'apparente à celle de la poussière du monde, discutée dans d'autres billets. J'avais dit, et je ne me renie pas, que la poussière du monde n'existe pas, sauf si nous la faisions exister. C'est à nous de mettre de l'intelligence dans les choses, et non pas aux choses d'avoir une intelligence qui nous gaverait. De ce fait, ne pourrait-on pas dire que même une conférence ennuyeuse pourrait être utile ? Si nous mobilisons toutes nos petites cellules grises, nous parviendrons sans doute à tirer le meilleur d'un réel banal, mais faut-il vraiment que nous nous exposions volontairement à ce dernier, quand nous pouvons avoir bien mieux ? </p><p>Allons, ne manions pas trop le paradoxe, et réjouissons nous d'avoir des amis qui font de leur mieux pour nous offrir des bouquets aux lieu de fleurs éparses : à la beauté des fleurs s'ajoutera l'art dont nos amis ont fait preuve lors de la composition du bouquet. Que les sciences de la nature sont belles !</p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-34626938875145662612024-02-24T13:52:00.021+01:002024-02-24T13:52:00.168+01:00Luttons contre le Ragnarok, en sciences de la nature comme ailleurs<p> <br /> Le Ragnarok ? C’est ce moment terrible dont les géants nous menacent… mais il faut d’abord expliquer mieux toute cette affaire, avant d’expliquer le rapport avec le travail scientifique. Commençons avec les mythologies. </p><p>Au fond, je ne suis pas certain d’aimer beaucoup les mythologies grecques, où les dieux vivent dans un palais doré sur l’Olympe, se chamaillant parce qu’ils sont oisifs. Je préfère de loin les mythologies alémaniques, dont il faut dire qu’elle sont nées en Alsace. </p><p>Pour ces dernières, le récit mythologique est bien différent, à savoir que les dieux tels Wotan ou Freyja, etc. sont sans cesse menacées par les géants. C’est la raison pour laquelle ils vont chercher sur les champs de bataille des héros qu’ils ramènent au Valhalla, cette forteresse d’où les dieux et leurs soldats ne cessent de lutter contre les assauts des géants. Retour ligne automatique Ce que l’on doit redouter à tout instant, c’est que les géants ne submergent le monde des dieux et que ce soit la fin des temps : le Ragnarok. </p><p>Pour cette mythologie, il n’y a donc pas d’état stationnaire merveilleux, béat, veule, idiot, mais plutôt un état de vigilance constante, de soins, d’attention, d’éveil... </p><p>A cette description, on comprend évidemment ma préférence pour cette seconde mythologie. Et si l’on sait d’autre part que j’ai inscrit dans mon laboratoire que nous devons nous méfier du diable, qui est caché derrière tous les détails, d’expérimentation et de calcul, on comprend aussi pourquoi j’évoque le Ragnarok. Il faut lutter sans cesse contre le Ragnarok. Ce n’est pas grave, mais c’est une nécessité. Il n’y a pas à se défendre, mais à repousser sans cesse les assauts des géants, à repousser ces derniers plus loin. </p><p> </p><p>Luttons contre la pensée magique</p><p>Considérons maintenant la question de la pensée magique, cet état qui est dans tous les enfants, et que l’éducation doit contribuer à faire disparaître. La pensée magique commence avec l’enfant qui pleure et dont les cris font venir la mère. De là penser à ce que la pensée de la mère fait venir la mère, il n’y a qu’un pas, lequel est à la base de tous ces fantasmes de l’esprit sur la matière. Retour ligne automatique On aura beau penser que l’on peut tordre une cuiller par la pensée, on n’y parviendra pas. On aura beau penser à des préparations médicales qui guérissent tout, la panacée n’existera pas. Et ainsi de suite : je vous passe l’éventail complet de ces manifestations de la pensée magique ; il est infini, car fantasmatique. Retour ligne automatique L’enfant, donc, arrive dans nos communautés avec cette pensée magique qu’il faut déraciner, et c’est, je crois, un objet essentiel de l’éducation que de lutter contre elle. D’où l’importance de l’enseignement des sciences de la nature, qui montre les limites de la pensée, qui borde le réel. Le rapport avec le Ragnarok ? C’est que la lutte n’est jamais terminée. Ce n’est pas parce que nous aurons oeuvré pendant quelques années contre la pensée magique que nous l’aurons éradiquée pour toujours : chaque nouvelle tranche d’âge revient avec la pensée magique, et c’est donc année après année que nous devons lutter. </p><p>Récemment, un ami d’un ministère déplorait que sa carrière n’avait pas eu le beaucoup d’effet sur la collectivité malgré des efforts importants, soutenus. Je l’ai rasséréné : en réalité, le monde aurait été bien plus mal qu’il n’est, s’il n’avait pas été aussi actif, et là encore, il y avait cette question du Ragnarok. Sans la diligence des fonctionnaires, la structure de nos collectivités irait à vau l’eau, et les efforts n’ont pas été vains : la preuve en est que le système fonctionne encore.</p><p> </p><p>Et pour les sciences ?</p><p>Le mot « validation », que j’ai déjà évoqué, fait partie de la réponse. Pour produire des résultats de bonne qualité, il faut se préoccuper sans cesse de cette dernière ; il faut valider, il faut traquer les biais sans relâche, il ne faut jamais se satisfaire d’un résultat de mesures, il faut craindre l’erreur à chaque geste, à chaque calcul. L’erreur est tapie derrière chaque geste expérimental, chaque calcul. Même tourner un commutateur impose d’y penser puissamment, de crainte d’une erreur. Même l’emploi d’un simple thermomètre impose d’y avoir pensé, d’avoir imaginé que le thermomètre puisse être faux, ce qui nous aura conduit à des étalonnages… Et si le simple emploi d’un thermomètre impose ainsi un soin considérable, on imagine combien l’emploi de systèmes plus complexes doit s’accompagner de vérifications bien plus élaborées, bien plus poussées.</p><p>Pour le calcul, les jeunes étudiants qui font des mathématiques savent bien qu’une écriture brouillonne est source d’erreur : un g confondu avec un 9, et c’est la faute de calcul. C’est sans doute la raison pour laquelle le cahier de laboratoire du physicien Pierre Gilles de Gennes était si calligraphié : de la sorte, les possibilités d’erreur étaient réduites. </p><p>Toutefois, avec cet exemple, on n’est qu’au tout début de la question, comme quand je considérais le thermomètre. Pour les calculs complexes, c’est comme pour les appareils d’analyse élaborés, à savoir que la complexité apporte avec elle bien plus de possibilités de se tromper, d’où les nécessaires validations, d’où le soin constant que nous devons apporter à nous assurer de nos travaux. On comprend alors qu’il n’est pas possible de publier vite des résultats scientifiques, car ceux-là ne s’obtiennent pas d’un claquement de doigt, et, au contraire, je crois que nous devons absolument considérer comme une faute la publication rapide de résultats. </p><p>Je propose, en conséquence, que les institutions scientifiques abandonnent cette insistance qu’ils ont que les chercheurs publient beaucoup. Bien sûr, il ne faut pas laisser des idées dans des tiroirs, mais je ne crois pas bon de publier des idées insuffisamment validées, et, sans être complètement paradoxal, je propose que les institutions scientifique en viennent même à pénaliser les publications trop nombreuses de certains, car il n’est pas possible qu’elles soient de bonne qualité… sauf exception bien évidemment, car il y a des individus plus actifs que d’autres. </p><p> </p><p>On aura maintenant compris j’espère mon idée du Ragnarok. Pour toute activité humaine, et pour toute activité scientifique en particulier, nous ne devons pas craindre le Ragnanok, mais lutter pour qu’il ne survienne jamais. Et c’est ainsi que les sciences de la nature seront encore plus belles. Finalement, les mythologies alémaniques, disons alsaciennes, sont une invitation à faire mieux, à devenir pleinement humains.</p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-28687495253699586162024-02-23T19:45:00.001+01:002024-02-23T19:45:00.129+01:00Pas d’états d’âme ? Mais le bonheur, alors ? <p> <br />Avançons sans états d'âme... quoi que : ce qui nous gêne, ce ne sont pas les bonheurs, mais les doutes, les hésitations, les peurs, les craintes... Le bonheur est un état d'âme, mais je propose que nous puissions le montrer, comme une raison d'avancer, d'oeuvrer, de travailler. </p><p>Une journée extraordinaire (au sens littéral) a eu lieu il y a quelques années, et j'en avais fait un bilan. </p><p>D'abord, avec mon ami Pierre Gagnaire, nous sommes allés au Lycée hôtelier d'Illkirch (Strasbourg), où nous étions invités par le Recteur (quel honneur), et accueillis par Ginette Kirshmeyer, inspectrice, Christiane Muylaert, proviseure, Frédéric Leichtnamm, chef de travaux, et leurs collègues. Nos amis à qui nous parlions : des enseignants, des personnels de l'Education nationale, des formateurs, des professionnels... Trois heures de démonstration conférence : cela a été filmé, et tout sera en ligne. </p><p>Après un agréable déjeuner, arrivée à ISIS, l'institut des sciences et ingénierie supramoléculaire de Strasbourg, ce bâtiment de chimie à la gloire de mon ami Jean Marie Lehn, prix Nobel de chimie. Là, pour les 50 ans du laboratoire, une conférence de deux jours, avec des orateurs prestigieux : Roal Hofmann (prix Nobel de chimie), Fraser Stoddart (je ne sais pas combien de dizaines de prix scientifiques internationaux), Jean-Pierre Changeux (des prix scientifiques par dizaines, voire centaines), et ainsi de suite. Jean-Marie m'avait invité à faire la conférence de fin du premier jour, et mon ami Pierre Gagnaire avait accepté de la faire avec moi. </p><p>Un double bonheur, donc... et nous avons fait de notre mieux. Là encore, la conférence sera en ligne. Une conférence scientifique, différente de la première, qui était plutôt une discussion autour de la cuisine, alors que la conférence de l'après midi était une causerie centrée sur la gastronomie moléculaire, même si la cuisine note à note a été évoquée. Dans les deux cas, mon ami Pierre Gagnaire a été remarquable : nous n'aurons pas souvent un tel génie de la cuisine. Quant à Jean Marie Lehn, ses mots à mon égard ont été très excessifs... mais quel bonheur, quand une personne que l'on estime au plus haut point semble considérer que vos travaux ne sont pas rien. </p><p>Bref, pardonnez-moi cette joie naïve, mais j'invite mes amis à se réjouir avec moi, parce que c'est de l'énergie pour continuer à oeuvrer, toujours plus efficacement, et pour le bien de tous. Vive l'Etude, vive la Connaissance produite et partagée ! <br /></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-970339625562977792024-02-22T19:43:00.001+01:002024-02-22T19:43:00.127+01:00En sortant du 7e International Workshop on Molecular Gastronomy <p> <br />Lors du septième IWMG N.Kurti , le septième colloque international de gastronomie moléculaire, des participants de 15 pays sont venus à AgroParisTech pour ce colloque organisé par le Centre international de gastronomie moléculaire AgroParisTech-INRA. </p><p>Pendant 3 jours, ils ont considéré le développement international de la gastronomie moléculaire avec ses composantes de recherche scientifique et d’enseignement universitaire, en se focalisant sur des questions de traitement thermique des tissus végétaux, autrement dit la cuisson des légumes. </p><p>Chacune des quatre sessions quotidiennes était centrée sur un point particulier susceptible d'être analysé tel que le gonflement des granules d'amidon dans les végétaux ou la déshydratation intra-moléculaire des "hexoses", ces sucres dont la cuisson conduit souvent à l’apparition d’un goût de cuit, ou encore les questions de changement de couleur... Pour chaque session, un président de session était invité à présenter un bref état de l’art et à animer une discussion qui devait conduire à poser des questions scientifiques qui seraient étudiées ultérieurement. </p><p>C’est bien ce qui s’est passé et les participants sont repartis avec une série de questions qu’ils peuvent maintenant explorer dans le silence de leur laboratoire. Lors des discussions plus statutaires, on a répété la différence entre gastronomie moléculaire, cuisine moléculaire ou même cuisine note à note, et l’on a eu l'occasion de voir que la situation évolue dans de nombreux pays : la gastronomie moléculaire, recherche scientifique commence à mieux se distinguer de la cuisine moléculaire, qui est une forme de cuisine que l’on fait avec des ustensiles nouveaux. </p><p>Tant que nous y étions à discuter de terminologie, le terme "scientifique" a été considéré aussi, car, surtout ailleurs qu’en France, les distinctions sont moins claires. Qui est scientifique ? Ceux qui ne font que de la recherche scientifique dans un laboratoire ? Ceux qui cherchent à appliquer les connaissances ainsi produites ? Et des enseignants qui enseignent la gastronomie moléculaire à l’université : sont-ils des scientifiques ? Et la gastronomie moléculaire peut-elle être le titre de leur enseignement ? On aura intérêt à ne pas oublier que, dans les collèges et les lycées, il y a des cours de physique ou de chimie : il peut donc y avoir des cours de gastronomie moléculaire où l’on enseigne les résultats, peu importe les qualifications des élèves. Autrement dit, il n’y a pas lieu d’être exagérément strict, et même s’il est important de reconnaître que la gastronomie moléculaire est une discipline scientifique qui se pratique donc par des scientifiques dans les laboratoires, il faut admettre qu’elle sorte des laboratoires pour aller contribuer à des enseignements variés. </p><p>On notera d’ailleurs avec intérêt le fait que l’Université de Dublin organise maintenant des thèses en Culinary Arts où, d’ailleurs, la gastronomie moléculaire aura toute sa place. Bref, il n’y a pas lieu de refuser la présence d’amis à notre table, et si nous devons garder une idée claire de ce qu’est la recherche scientifique, avec le mot "scientifique" pris dans l’acception de "sciences de la nature", on doit considérer la possibilité d’utilisation de la discipline dans des environnements variés, pédagogiques ou technologiques. </p><p>Finalement, le colloque s’est achevé sur une série de décisions dont voici quelques unes : tout d’abord, nous avons de nous retrouver à nouveau en mai 2017 pour un nouveau colloque. Entre temps, certains participants auront produit un livre qui rassemblera des initiatives relatives à l’enseignement. Le partage des expériences sera au bénéfice de tous. Surtout chacun d’entre nous aura commencé à soumettre des articles scientifiques au journal de gastronomie moléculaire (International Journal of Molecular Gastronomy), un journal en ligne, gratuit pour les auteurs et les lecteurs, mais sans céder un pouce sur la rigueur du procédé d’évaluation. En revanche, le comité éditorial fera un premier passage pour améliorer les manuscrits, qui seront envoyés de façon complètement anonyme aux rapporteurs. Pour ces textes, on insistera sur la partie des "Matériels et méthodes", souvent sacrifiés aujourd’hui par manque de place dans les journaux scientifiques, et l'on adoptera une position nouvelle par rapport aux discussions des résultats : les discussions feront l’objet d’une partie séparée des résultats avec la possibilité pour les rapporteurs de présenter leur propre interprétation, ce qui évitera des discussions classiques qui n’ont pas lieu d’être dans les revues organisées autrement. Le fait que ce journal soit en ligne permet beaucoup plus de flexibilité et conduira immanquablement à une amélioration des processus de publication et d’évaluation par les pairs, ce qui est la condition de la publication de résultats de grande qualité. Il y a eu bien d’autres décisions prises lors de la séance de conclusion de notre colloque, mais je les réserve pour une autre fois.</p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-58484629295412379232024-02-21T13:49:00.013+01:002024-02-21T13:49:00.132+01:00Quelle température dans les aliments ?<p>Il y a des données techniques éclairantes, mais mal connues. Pourquoi ne pas les partager ? Leur prise en compte conduit à la fois à des techniques rénovées et à des changements utiles de mentalité. </p><p>Examinons donc la question : quelle est la température dans les aliments ? </p><p> </p><p>Sans soutien théorique, on serait tenté de faire des expériences... bien inutiles ! De même que l'on aura raison de penser que "les calculs nous sauvent toujours", on sera avisé de croire que l'analyse théorique s'impose absolument avant toute expérimentation, même si l'on veut seulement être réfuté par l'expérience, dans un sain mouvement scientifique. </p><p>Pour répondre à la question posée, il faut une donnée de base : tant que de l'eau est liquide à la pression atmosphérique, sa température est inférieure à 100 degrés. </p><p>Et c'est ainsi que si l'on met une boule de pâte à pain dans un four à 250 degrés, certes la surface de la boule est rapidement portée à cette même température de 250 degrés, mais puisque l'intérieur contient de l'eau liquide, la température de l'intérieur est inférieure à 100 degrés. Après un moment, une croûte se forme : à l'extérieur de la croûte, la température est de 250 degrés, mais au niveau exact de l'intérieur de la croûte, la température n'est que de 100 degrés. Et cette croûte on n'a que quelques millimètres d'épaisseur après plusieurs dizaines de minutes. </p><p>En effet, l'évaporation de l'eau (de la croûte) consomme beaucoup d'énergie, de sorte que cette évaporation consomme de l'eau liquide, mais maintient la température à 100 degrés. L'analyse vaut pour l'augmentation de température dans une casserole : quand on commence à chauffer, l'énergie donnée par la source de chaleur passe à la casserole, qui la transmet en partie à l'eau : la température de l'eau augmente, en même temps que l'eau commence à s'évaporer davantage. <br />Puis vient un moment où la température atteint 100 °C, et alors l'eau bout ; toutefois l'évaporation de l'eau consomme tant d'énergie que le flux ne suffit pas à augmenter la température de l'eau, qui reste à 100 °C tant qu'il y a de l'eau liquide. </p><p> </p><p>Pour en revenir à la boule de pâte à pain, il faut se représenter qu'au début de la cuisson, la température est partout égale à la température ambiante, c'est-à-dire en pratique environ 20 degrés. Quand on enfourne la boule de pâte, la température à la surface augmente progressivement et il est vrai que de la chaleur s'introduit progressivement dans la boule de pâte. Mais, pendant un long moment, la température à coeur ne change pas et reste égale à 20 degrés. Quand la température atteint les 250 degrés à la surface et que la croûte se forme, il y a donc à partir de la surface de 250° pour la surface extérieure, 100° pour la surface intérieure de la croûte et une température qui diminue jusque non pas exactement 20° mais guère plus, et c'est ainsi que après des dizaines de minutes, la température à coeur augmente péniblement de 20 à 30, 40, 50, 60 et 70° et guère plus. </p><p>Je n'ai pas mesuré la température à coeur d'une boule de pâte à pain, mais je l'ai fait pour des soufflés d'une dizaine de centimètres de diamètre. Pour ces derniers la température à cœur atteignait à peine 65° après 45 minutes de cuisson, ce qui correspond à un intérieur très moelleux, quasi liquide, un peu comme une omelette.</p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-29741104792547190592024-02-20T19:41:00.001+01:002024-02-20T19:41:00.123+01:00Impressions à propos du Troisième Concours international de cuisine note à note <p><br />Le 8 juin 2015, s’est tenu à AgroParisTech la finale du Troisième Concours international de cuisine note à note, organisé par le Centre international de gastronomie moléculaire AgroParisTech-Inra. </p><p>Une petite centaine de concurrents s'étaient inscrits au concours et 25 ont envoyé des recettes qui faisaient usage, conformément au règlement, de protéines (végétales ou laitières), de polyphénols et d’octénol en solution dans l’huile. Ces ingrédients avaient été fournis par les organisateurs aux concurrents qui avaient évidemment le droit d'utiliser bien d'autres produits. Les critères d’évaluation étaient bien sûr la conformité aux règles techniques, c'est-à-dire l'emploi des produits envoyés, et aussi l'intelligence des travaux proposés, intelligence technique, intelligence artistique, intelligence sociale, et encore : originalité, créativité... </p><p>Certains concurrents ont fourni des travaux absolument extraordinaires, et le jury a eu le plus grand mal à les départager. Le jury ? Il y avait des chefs, à savoir Thierry Méchinaud, chef du Balzac, le vaisseau amiral de Pierre Gagnaire, et Nicolas Fontaine, chef du Gaya de Pierre Gagnaire. Puis il y avait les représentants des partenaires, ces sociétés qui ont fourni des ingrédients aux concurrents, à savoir la société Ingredia, qui avait fourni des protéines laitières sériques (des protéines coagulantes), la société Louis François qui a remis des lots aux gagnants, le Groupe d’étude et de promotion des protéines végétales (GEPV), qui a fourni des protéines de pois texturé, les éditions Belin qui ont remis des lots aux gagnants, et une société qui n’a pas voulu apparaître, mais qui a fourni l’octénol et a remis d’extraordinaires cadeaux aux gagnants. Enfin le jury comprenait les trois organisateurs : Odile Renaudin du site Enfance et nutrition, Yolanda Rigault et Hervé This. Une présélection avait été faite, et l’on avait retenu dix préparations, qui ont fait l’objet d’une exposition publique pendant cet après midi de finale. </p><p>Certains concurrents étaient venus de loin : par exemple Tara Elliott représentait le groupe qui avait travaillé au Dublin Institute of Technology, en Irlande. Pour l’évaluation, chaque membre du jury est invité, séparément, à noter les divers candidats, et c’est la somme des notes qui a désigné le gagnant, à savoir Dao Nguyen, et son mari Pasquale, de Genève ; puis Olivier Herr et Elham Tehrani, et, enfin, Frédéric Clarembeau, de Belgique. Cette finale à été l’occasion de voir que, progressivement, les cuisiniers se familiarisent avec la cuisine note à note, au point de fournir des recettes élaborées, qui peuvent maintenant être diffusées très largement, ce qui constitue une base utile pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans cette nouvelle forme de cuisine. Selon les commentaires de Thierry Méchinaud, ces ingrédients doivent être appris, c’est-à-dire qu’il faut les tester comme on testerait d’autres ingrédients plus classiques, afin de déterminer la bonne façon de les mettre en oeuvre. </p><p>La finale à été l’occasion de montrer repas effectué par Pierre Ganaire lors de la visite de journalistes du New York Times, à partir de composés isolés tels le 1-cis-hexèn-3-ol, le gaïacol ou la piperine. Pierre Gagnaire a produit des plats en utilisant des ingrédients de toutes provenances. Les goûts étaient d’inouïe nouveauté, et, surtout, les plats préparés n'auraient pu exister sans les composés qui en ont constitué l'épine dorsale. Décidément, cette troisième édition du Concours international de cuisine note à note aura été un moment très important dans le développement de la cuisine, tant il est vrai qu'une nouvelle forme de cuisine apparaît maintenant, et s'établit plus fermement, jour après jour. <br /></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-19991213586422927262024-02-20T13:47:00.011+01:002024-02-20T13:47:00.140+01:00Récepteurs et métabolisme<p> <br />Ce matin, au cours d'une conférence, alors que j'évoquais la découverte récente de récepteurs des ions calcium dans la bouche, un des auditeurs m'a demandé si ces récepteurs étaient chez tous les individus ; il pensait à une distribution géographique, avec certaines populations qui auraient eu le récepteur du calcium, et d'autres qui ne l'auraient pas eues. </p><p>La découverte des récepteurs gustatifs du calcium est si récente que l'on ne sait pas répondre à sa question pour l'instant, mais on peut raisonnablement supposer que ces récepteurs sont chez tous les êtres humains, car nous avons tous besoin de calcium pour construire nos os ; cela est une caractéristique constitutive de l'être humain, quelle que soit son origine génétique, géographique, culturelle, etc. </p><p>Il en va différemment du métabolisme du lactose, par exemple. Le lactose est un sucre (pas le sucre habituel, qui, lui, est le saccharose) présent dans le lait et que les adultes humains ne métabolisaient plus (on verra plus loin pourquoi je mets la chose au passé). C'est un sucre, ce qui signifie qu'il contient beaucoup d'énergie sous forme chimique, potentiellement utilisable par l'organisme. Toutefois, il y a plus de 6000 ans, les adultes humains ne métabolisaient généralement pas le calcium, et c'est sans doute la raison pour laquelle notre espèce en est venue à consommer des produits laitiers fermentés, notamment par les bactéries lactiques qui, partant du lactose, produisent de l'acide lactique, lequel a l'avantage supplémentaire d'acidifier les milieux et de prévenir sa contamination par des micro-organismes qui ne supportent pas l'acidité. Il y a très longtemps, l'être humain n'avait pas de besoin biologique de métaboliser le lactose après l'adolescence, et c'est le développement de l'agriculture et de l'élevage qui ont conduit à la disponibilité de lait. <br />On a découvert, il y a peu, que, sans doute au nord de l'Europe, une mutation génétique est apparue dans l'espèce humaine, donnant aux individus qui avaient cette mutation la possibilité de métaboliser le lactose. Etre capable de métaboliser aussi bien le lactose que l'acide lactique est un avantage biologique, et le gène du métabolisme du lactose s'est rapidement répandu en Europe. On voit que c'est là une capacité nouvelle, qui n'est pas constitutive de l'être humain, qui pourrait vivre sans métaboliser le lactose à l'âge adulte. </p><p>Ces deux exemples ne sont que des exemples, mais je trouve qu'ils montrent bien comment la biologie de l'évolution permet de mieux comprendre les caractéristiques « alimentaires » de l'espèce humaine. Je sais qu'il faut éviter d'utiliser la biologie de l'évolution pour justifier des faits, mais j'espère ne pas avoir été trop téléologique dans ma description. </p><p>La téléologie ? C'était la faute de Pangloss, ce philosophe mis en scène par Voltaire dans sa nouvelle intitulée Candide et qui proposait que Dieu nous ait équipé d'un nez pour que nous puissions porter des lunettes. C'est évidemment une naïveté terrible, mais je l'évoque, car une certaine vulgarisation de la biologie de l'évolution conduit à des discours analogues. </p><p>Terminons plus positivement en reconnaissant que les études scientifiques, qu'elles soient de physiologie sensorielle ou de sciences nutritionnelles, conduisent à plus d'intelligence, et apprenons seulement à ne pas confondre la vulgarisation avec la science. <br /></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-10943016092244639482024-02-19T19:37:00.002+01:002024-02-19T19:37:00.159+01:00Température de cuisson des financiers et des gâteaux<p><b>Une question : </b></p><p>Lors d'un de mes cours en pâtisserie nous devions réaliser des financiers et autres cakes lorsqu'un de mes apprentis me posa une "colle" : quelle est la température à laquelle le cake est il cuit ? Je lui demandais pourquoi il cherchait une température précise, il me répondit que c'était pour limiter l'évaporation de l'eau et donc d'optimiser le moelleux. D'où mes questions : quelle est la température idéale pour la cuisson à coeur d'un cake, peut on cuire un cake façon "basse température" ? Est il préférable de cuire un cake : 40 minutes à 175 ° ou à 140 pendant 1 heures par exemple ? Après cuisson quel est l'attitude la mieux adaptée: mettre le cake sur grille (sorte de ressuage) mais perte d'eau, ou mettre directement les cake en cellule de refroidissement afin de limiter l'évaporation ?</p><p> </p><p><b> Je propose la réponse suivante : </b></p><p> </p><p>Un cake, c'est : </p><p>- de l'oeuf </p><p>- de la farine </p><p>- du beurre </p><p>- du sucre. </p><p>Le sucre, tout d'abord, reste stable environ jusqu'à 140 degrés, après quoi il caramélise. </p><p>Le beurre, ensuite, finit de fondre vers 55 degrés, et, ensuite, ses protéines peuvent se dégrader, quand la température augmente considérablement (pensons au beurre noisette). </p><p>La farine est faite de grains d'amidon, qui évoluent quand ils sont chauffés en présence d'eau. D'abord, de l'eau est absorbée entre les espaces amorphes des grains, ce qui conduit à un gonflement. Puis l'eau entre dans les zones où l'amylopectine est concentrée. Les molécules d'amylose passent alors en solution ; la fraction cristalline diminue jusqu'à ce que les grains perdent leur biréfringence en lumière polarisée. Enfin les molécules d'amylose sont relâchées dans l'eau environnante. Au total, selon la nature des amidons, la température de gélatinisation est comprise entre 55 et 85 degrés, ce qui signifie, en pratique, que la température de 85 degrés est la température maximale à considérer, du point de vue qui nous intéresse. </p><p>Pour l'oeuf, enfin, il y a des températures de coagulation différentes, entre 61 et 100 degrés : plus la température est élevée, plus la coagulation est "ferme" (parce que le nombre de protéines qui ont coagulé est alors maximum). </p><p>De ce fait, on pourrait considérer qu'une température de 85 degrés serait parfaite pour conserver du moelleux... mais la petite croûte de surface ? Et puis, si l'on veut limiter l'évaporation de l'eau, pourquoi ne pas ajouter de l'eau avant la cuisson, pour que l'évaporation en laisse autant que l'on veut ? En tout cas, il faut effectivement considérer les temps : dans ce qui précède, j'ai considéré que les températures indiquées étaient les températures à coeur... et l'on pourrait imaginer de cuire plusieurs heures à 85 degrés (par exemple), avec un coup de chalumeau (pas de flamme qui dépose des benzopyrènes cancérogènes : privilégiez un pistolet décape peinture) pour faire la croûte brune (quelques réactions de Maillard, mais surtout de la pyrolyse et de la caramélisation, sans compter les diverses oxydations, déshydratation intramoléculaires, hydrolyses...) et croustillante.</p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4718885338718625934.post-7078932537347724072024-02-19T13:30:00.001+01:002024-02-19T13:30:00.129+01:00 A propos de cuisine note à note : je ne suis pas nutritionniste ni toxicologue... mais il y a des faits simples !<p><br />Ce matin, je reçois le message suivant : </p><p>"Quelques question qui me travaillent depuis votre présentation "note à note", il y a deux semaines". </p><p>Suivent les questions, auxquelles je propose de répondre ici : </p><p>"Si tout peut être fait à partir de poudres, la notion d'aliment "frais" n'apporte rien de plus à l'humain ?" </p><p>Le frais est quelque chose de bien difficile... et nous avons même eu une thèse sur ce sujet au laboratoire. Il y a le pain frais, par exemple, et c'est un fait qu'une baguette qui sort du four n'a rien de comparable avec la même baguette qui a attendu. Dans ce cas, on comprend parfaitement le mécanisme. Pour le poisson, le frais... se sent immédiatement, surtout pour la raie ! </p><p>Pour les viandes, c'est bien compliqué, parce que la tendreté de la viande évolue avec la temps qui s'est écoulé depuis que l'animal a été abattu. Une viande d'un animal jeune est tendre, juste après l'abattage. Puis la viande durcit (c'est la "rigidité cadavérique", ou rigor mortis), parce que les muscles qui ne reçoivent plus d'impulsions électriques cohérentes du cerveau se contractent et accumulent de l'acide lactique, ce qui fait comme des crampes. Puis, progressivement, l'acidité de l'intérieur des fibres musculaires vient dissocier des agrégats de protéines, et c'est l'attendrissage que savent bien orchestrer les bons bouchers : on dit que la viande rassit... et elle coûte alors plus cher, bien sûr, parce qu'il faut stocker la viande, ce qui immobilise des fonds. </p><p>Pour les légumes et fruits, enfin, on ne dira jamais assez combien il y a des qualités différentes en fonction de la fraîcheur : les premiers haricots sont merveilleux, mais la troisième repousse est plus coriace ; et des légumes sortis du jardin sont bien différents des mêmes légumes qui auraient attendu sur un étal, fut-il d'épicerie bio. Qu'apportent ces légumes et fruits ? De l'eau, des fibres, des sucres (carottes ou oignons apportent principalement glucose, fructose, saccharose, mais les pommes de terre apportent aussi de l'amidon), des acides aminés et des protéines, des polyphénols (pas tous bons), des vitamines, et de nombreux autres composés. Par exemple, des poireaux apportent des composés bêta bloquants, ou encore l'estragon et le basilic sont des sources de ce composé qui fait leur goût et qui a pour nom "estragole", composé cancérogène et tératogène. Le frais aurait-il quelque chose de plus que le moins frais n'aurait pas ? Très honnêtement, je ne sais pas... mais je sais que les légumes et fruits, frais ou non, ne sont plus frais quand ils sont cuits, ou coupés. Par exemple, on sait qu'une pomme brunit quand elle est coupée (parce que la lame du couteau libère alors des polyphénols et des enzymes). Mais on sait aussi qu'un fruit chauffé fortement fait une compote, parce que les pectines qui font le ciment entre les cellules sont dégradées par la chaleur. Les vitamines ? On a dit que la vitamine C, par exemple, était dégradée par la cuisson, mais elle l'est en réalité bien peu, avec la cuisson d'une compote. Le carotène bêta, qui contribue fortement à la couleur orange des carottes et qui est la "provitamine A" (elle est transformée en vitamine A), est davantage assimilable à partir de la purée de carottes qu'à partir d'une salade de carottes. </p><p>La question est donc bien difficile... car nous sommes bien ignorants, encore, de la nutrition, mais, inversement : (1) pour des effets petits (pas encore découverts, car petits), il y a mille faits avérés... dont nous ne tenons pas compte : par exemple, on sait que le tabac, l'alcool, le fumage, le barbecue, et ainsi de suite sont mauvais pour la santé... et cela n'empêche personnes de se laisser aller (2) derrière la question du frais, il y a souvent (je n'ai pas dit que c'était le cas de ma correspondante) du "vitalisme", la croyance que le vivant n'est pas réductible aux lois physico-chimiques ; il y aurait une force vitale qui s'ajouterait à la physico-chimie. Là, aucune discussion possible, parce que le vitalisme de relève de la foi... mais je ferais observer que le vitalisme ne cesse de perdre du terrain, depuis que les chimistes travaillent. Au 18e siècle, il y eut la synthèse de l'urée, molécule organique, du domaine vivant donc, à partir d'une matière minérale. Puis il y eut la chimie de synthèse, qui sait reproduire à peu près n'importe quelle molécule de l'organisme. Puis il y eut la découverte de l'ADN, et l'on sait aujourd'hui faire des molécules d'ADN qui se multiplient toutes seules. Plus récemment, il y eut la construction de "vésicules", de petits sacs moléculaires analogues à des cellules vivantes, et, mieux encore, la construction de vésicules capables de se diviser, comme des cellules vivantes. Il y eut la synthèse de virus, entièrement artificiels, mais en tous points semblables à des virus classiques (la grippe...). On attend pour (j'espère) bientôt la construction d'une cellule vivante, avec un ADN synthétique, dans une vésicule synthétique, des enzymes synthétiques... </p><p> </p><p>"Existe-t-il une liste de nutriments journaliers de référence qui apporterait tout ce dont l'humain a besoin pour vivre ? " </p><p>Je ne sais pas, mais puisque la cuisine note à note est l'objet de la discussion, je vais reprendre les choses différemment. Une précision, pour commencer : les composés de la cuisine note à note ne sont pas nécessairement des "poudres" ; il peut y avoir des liquides... car l'huile, par exemple, est un mélange de triglycérides ; l'eau est un composé, également, liquide aussi, et indispensable pour la cuisine note à note ; et ainsi de suite. D'où viendront ces composés ? Et pourquoi pas des végétaux ? Après tout, l'huile vient des végétaux, comme l'amidon, ou encore les pectines (même celles qui sont vendues en sachets), ou encore le sucre, qui provient des betteraves. Imaginons que nous cultivions des plantes, et que nous divisions ces dernières, récupérant l'eau, les sucres, les protéines et les acides aminés, les polyphénols, les vitamines... sans rien jeter au cours du "fractionnement" : tous les composés des plantes seront conservés, de sorte que si l'espèce humaine se nourrit depuis toujours avec des plantes, il n'y a pas de raison pour laquelle elle ne pourrait pas se nourrir... avec les plantes, sous une forme de composés isolés. </p><p>Evidemment (on voit que je réponds honnêtement), on pourrait synthétiser des composés des plantes : par exemple, il est bien moins coûteux de produire de la vanilline (principal composé de l'odeur de vanille) à partir de pâte à papier que d'en faire un extrait à partir de gousses de vanille, mais la molécule est la même, synthétisée ou extraite... et puis, la vanilline n'est pas utile pour vivre, sauf à considérer que le bonheur du goût est essentiel à la survie (et je suis de ceux qui pensent que le bonheur du goût est effectivement essentiel). </p><p> </p><p>"On parle beaucoup de la nécessité de se créer une flore intestinale "vitale" pour notre immunité. Si toute cette alimentation est composée d'aliments connus, comment former cette flore . " </p><p>Une alimentation composée d'aliments connus ? Je ne suis pas certain de bien comprendre la question, alors je réponds comme je peux. Oui, nous en sommes à un moment très merveilleux de la science de la nutrition, qui découvre l'importante de la flore intestinale. On découvre notamment que cette flore s'établit dès la naissance, et qu'il y a des associations remarquables entre la flore et l'organisme. On découvre aussi que si l'on mange des algues, lesquelles contiennent des sucres non assimilables, alors en une semaine, les micro-organismes qui vivent sur les algues et qui, eux, savent "manger" les sucres, transfèrent leurs gènes à notre flore, laquelle devient capable d'assimiler les sucres des algues. Et ainsi de suite. Surtout, "aliments connus" ou composés, nous sommes entourés de micro-organismes, et ils viendront tout aussi bien nous coloniser (ou ne pas nous coloniser, car il a été montré que notre flore indigène résiste assez bien aux "envahisseurs", ce qui, d'ailleurs, sape un peu la possibilité de modifier durablement notre flore. Cela dit, mon interlocutrice m'entraîne sur un terrain qui est la nutrition, qui est passionnant, mais dont je ne suis pas spécialiste. J'appelle donc mes collègues nutritionnistes à explorer ces nouvelles questions... en rappelant à tous que nos comportements alimentaires, cuisine note à note ou cuisine traditionnelle, sont parfaitement incohérents : je rappelle le tabac, l'alcool, le barbecue, et tout le reste : thé, café, chocolat, huile d'olive ou non, herbes aromatiques. Deux cerises sur le gâteau pour terminer : - hier, j'ai rencontré des amis de la nature qui mangeaient les baies de l'if (sans croquer la graine toxique, certe) : qu'avons-nous besoin d'avoir des comportements à risque ? - et la mode est aux pommes de terre que l'on ne pèle plus (oui, c'est du travail en moins)... mais qui, jeunes ou vertes, bio ou pas, contiennent des glycoalcaloïdes toxiques, qui résistent à la cuisson : je m'étonne que l'on procède ainsi quand, au même moment, on me dit que l'on veut "manger sainement". <br /></p>Herve This vo Kientzahttp://www.blogger.com/profile/17568888847661009680noreply@blogger.com0