Chers Amis
Dans une précédente lettre, j'avouais avoir fait la faute de penser que l'on devait nommer "chimie" l'activité scientifique d'exploration des réarrangements atomiques, et que l'on ferait mieux de nommer chimie l'activité technique de production d'assemblages atomiques.
Je concluais en disant que l'on devait trouver un nom pour cette activité scientifique, et j'évoquais l'atomologie, par exemple.
Cela étant, je discutais aussi les relations avec la "physique" (de physis, nature), mais je n'étais pas allé assez loin : de même que la géologie est une science qui est nommée par son objet d'étude (la Terre, les cailloux...), la science que nous cherchons à nommer doit avoir un nom qui soit spécifique.
Autant la physique peut se ramifier, avec une branche qui se nomme biophysique, autant l'atomologie (un mot qui restera en travers de la gorge) pourrait se nommer physico-chimie.
Physico-chimie, ou bien chimie physique ? En langue française, c'est le substantif qui porte le sens (le gros) et l'adjectif qui fait le détail. Physique d'abord, géo ensuite.
De ce fait, la chimie physique semble devoir être une activité de chimie, donc de production d'assemblages atomiques (molécules, etc.), et il va falloir que je réfléchisse bien pour savoir en quoi elle pourrait être physique, sauf à considérer que l'on considère aussi bien les modifications atomiques et des propriétés physiques, relatives à des transformations à d'autres échelles d'énergie que celles du "feu".
Autrement dit, la science qui explore les mécanismes afférents aux réarrangements d'atomes n'est pas la chimie physique, mais la physico-chimie.
Nous y sommes!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Finalement, la science qui étudie la chimie, c'est la physico-chimie. D'accord ?
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
jeudi 28 février 2013
dimanche 24 février 2013
Hussards blancs de la Rationalité
Les hussards étaient des soldats d'élite.
Puis il y eut les hussards noirs de la République, les instituteurs publics, formés dans les Ecoles normales.
N'est-il pas temps que nous ayons des "Hussards blancs de la Rationalité" ?
D'ailleurs, de la rationalité ou de la raison ?
La raison : faculté de l'esprit humain, qui permet de fixer des critères de vérité et d'erreur, de discerner le bien et le mal, ensembles de principes directeurs de la connaissance ou de l'action...
Rationalité : je n'ai pas dis rationalisme, qui identifie la raison aux principes précédents. Rationalité : signe de conduite cohérente, explicite, dont les buts sont clairs, les intérêts manifestes.
Faut-il céder au découragement, face à la Paresse, la Malhonnêteté, l'Ego démesuré, le goût du Pouvoir, l'Intolérance ?
Non ! Les Hussards blancs de la Rationalité doivent continuer l'oeuvre des Lumières, sans faiblir.
Puis il y eut les hussards noirs de la République, les instituteurs publics, formés dans les Ecoles normales.
N'est-il pas temps que nous ayons des "Hussards blancs de la Rationalité" ?
D'ailleurs, de la rationalité ou de la raison ?
La raison : faculté de l'esprit humain, qui permet de fixer des critères de vérité et d'erreur, de discerner le bien et le mal, ensembles de principes directeurs de la connaissance ou de l'action...
Rationalité : je n'ai pas dis rationalisme, qui identifie la raison aux principes précédents. Rationalité : signe de conduite cohérente, explicite, dont les buts sont clairs, les intérêts manifestes.
Faut-il céder au découragement, face à la Paresse, la Malhonnêteté, l'Ego démesuré, le goût du Pouvoir, l'Intolérance ?
Non ! Les Hussards blancs de la Rationalité doivent continuer l'oeuvre des Lumières, sans faiblir.
jeudi 21 février 2013
Soyons simples et justes
A propos de viande de cheval :
1. Une fraude a été
détectée.
2. Elle doit être sanctionnée.
3. Le système européen de
traçabilité a bien fonctionné.
4. Il n'y a pas d'incident sanitaire.
mercredi 20 février 2013
Une question et une réponse, à propos de cuisine note à note
Un email reçu ce matin :
Bonjour. J'espere que vous me pardonnerez de vous contacter de façon si cavalière. Ma question peut sembler naïve ou farfelue je pense cependant que vous êtes une des personnes les mieux placées pour y répondre. Je suis vos travaux avec intérêt, et j'aime beaucoup le principe de la cuisine note à note qui permettra peut être de répondre à un grand défi de notre époque.
Comme vous le savez, il est difficile de répondre à la crise alimentaire actuelle, nous connaissons l'impact énorme de la consommation de viande sur l'environnement et il parait difficilement envisageable de nourrir une population de 7 milliards d'individus avec de la viande rouge.
Je ne vous apprend rien en vous disant que l'entomophagie est pour beaucoup, moi y compris, une solution d'avenir. Des protéines de qualités en grand nombre et qui necessitent peu d'eau, de nourriture et d'energie, insensibles à la douleur (sans système nerveux) faciles à stocker et presentant peu de risques sanitaires. A ma grande surprise, si beaucoup d'associations se créent pour promouvoir l'entomophagie, je n'ai pas vu de travaux visant à transformer ces proteines. je ne pense pas que les gens soient pret à abandonner leurs habitudes alimentaires pour manger des insectes sous leurs formes originales.
Ma question est donc : La cuisine note à note peut elle nous permettre d'utiliser des protéines provenant d'insectes, de leur donner différents gout et textures (si possible le plus proche possible de la viande) à moindre cout et avec un impact environnemental faible.
Je comprend que votre temps est précieux, veuillez m'excuser d'en abuser.
Avec toutes mes salutations,
Bien cordialement,
Et ma réponse :
Cher Monsieur
merci de votre message amical. Il arrive alors que je suis en train de programmer une séance publique de l'Académie d'agriculture de France sur les insectes dans l'alimentation humaine. Oui, il n'est absolument pas difficile d'utiliser des protéines de ces bestioles pour de la cuisine note à note. Pour la cuisine, une protéine qui coagule (ovalbumine, sérum albumine, etc.), c'est une protéine qui coagule, et une protéine qui ne coagule pas (collagène, par exemple) est souvent un agent gélifiant, quelle que soit l'origine.
Cela étant, il y a la question de savoir s'il vaut mieux cultiver des plantes qui apporteront des protéines végétales, ou d'élever des insectes pour le même but.
La solution : le nerf de la guerre!
bien à vous
Lisons Emile Meyerson
Dans son livre La déduction relativiste (1925), Meyerson fustige ainsi le règne des lois instauré par le positivisme :
« Ce que rêvait Comte, c'était en effet une véritable organisation, comme la comprennent les partisans de l'autorité ; les croyances du public en matière de science et, plus encore, le travail de recherche des savants eux-mêmes, devaient être strictement réglés et surveillés par un corps constitué, composé d'hommes jugés compétents et armés de toutes les rigueurs du bras séculier. Cette réglementation devait, bien entendu, comme c'est le cas, partout et toujours, de toute réglementation, consister principalement en interdictions, et Comte a tracé d'avance le programme de quelques-unes d'entre ces dernières. Défense de se livrer à des investigations autres que « positives », c'est-à-dire ayant pour objet la recherche d'une loi ; défense de toute tentative visant à pénétrer des problèmes que l'homme, manifestement, n'avait aucun intérêt à connaître et qui, d'ailleurs, pour cette raison même, devaient rester entièrement impénétrables à son esprit, tels que, par exemple, la constitution chimique des astres […]. »
Vive Emile Meyerson (façon de parler, puisqu'il est mort en 1933) !
« Ce que rêvait Comte, c'était en effet une véritable organisation, comme la comprennent les partisans de l'autorité ; les croyances du public en matière de science et, plus encore, le travail de recherche des savants eux-mêmes, devaient être strictement réglés et surveillés par un corps constitué, composé d'hommes jugés compétents et armés de toutes les rigueurs du bras séculier. Cette réglementation devait, bien entendu, comme c'est le cas, partout et toujours, de toute réglementation, consister principalement en interdictions, et Comte a tracé d'avance le programme de quelques-unes d'entre ces dernières. Défense de se livrer à des investigations autres que « positives », c'est-à-dire ayant pour objet la recherche d'une loi ; défense de toute tentative visant à pénétrer des problèmes que l'homme, manifestement, n'avait aucun intérêt à connaître et qui, d'ailleurs, pour cette raison même, devaient rester entièrement impénétrables à son esprit, tels que, par exemple, la constitution chimique des astres […]. »
Vive Emile Meyerson (façon de parler, puisqu'il est mort en 1933) !
vendredi 15 février 2013
Quelques idées pour se supporter dans la glace le matin
Dans mon bureau sont affichées des maximes.
Régulièrement, il y en a qui disparaissent, apparaissent, se transforment.
Voici l'état, à ce jour. On me pardonnera évidemment de me mettre au milieu de grands esprits, dont je ne suis évidemment pas !
http://sites.google.com/site/travauxdehervethis/
Régulièrement, il y en a qui disparaissent, apparaissent, se transforment.
Voici l'état, à ce jour. On me pardonnera évidemment de me mettre au milieu de grands esprits, dont je ne suis évidemment pas !
IL FAUT S’AMUSER A FAIRE DES CHOSES
PASSIONNANTES
H. This
Nous sommes ce que nous faisons : quel
est ton agenda ?
H. This
Une colonne vertébrale !
H. This
Toujours considérer les résultats
particuliers que l’on obtient comme la
« projection » de cas généraux que
nous devons inventer (abstraire et
généraliser)
H. This
Quels sont les mécanismes ?
La science en général
Les mathématiques nous sauvent
toujours : « que nul ne séjourne ici s’il n’est
géomètre »
Platon
Ne pas oublier de donner du bonheur.
H. This
Tu fais quelque chose ? Quelle est ta
méthode ? Fais le, et, en plus, fais-en la théorisation.
H. This
Surtout ne pas manquer le moindre
symptôme
H. This
Je ne sais pas, mais je cherche !
H. This
De quoi s’agit-il ?
Henri Cartier-Bresson
Puisque tout est toujours perfectible,
que vais-je améliorer aujourd’hui ?
H. This
« Dois-je croire au probable ? ».
H. This ?
A rapprocher de :
: « En doutant, nous nous mettons en
recherche, et en cherchant nous
trouvons la vérité ».
Abélard
Et de :
"Douter de tout ou tout croire,
ce sont deux solutions également
commodes, qui l'une et l'autre nous
dispensent de réfléchir".
Poincaré
Combien ?
La science en général
D’r Schaffe het sussi Wurzel un
Frucht
Proverbe alsacien
Ni dieu ni maître
La devise des anarchistes
Tout ce qui mérite d’être fait
mérite d’être bien fait
?
La vie est trop courte pour mettre les
brouillons au net : faisons des brouillons
nets !
Jean Claude Risset
Se mettre un pas en arrière de soi
même
?
Le summum de l’intelligence, c’est
la bonté
(et la droiture)
Jorge Borgès
Regarder avec les yeux de l’esprit
H. This
Vérifier ce que l’on nous dit
Ne pas généraliser hâtivement
Ayez des collaborations
Y penser toujours
Entretenez des correspondances
Avoir toujours sur vous un calepin pour
noter les idées
Ne pas participer à des controverses
Michael Faraday et Isaac Watts
Penser avec humour des sujets sérieux
(un sourire de la pensée)
H. This
« Comme chimiste, je passai cette
oeuvre à la cornue ; il n'en resta que ceci : »
; se dissoudre dans, infuser, macérer,
décoction, cristalliser, distiller,
sublimer, purifier, alambiquer
Jean-Anthelme Brillat-Savarin
« Et c’est ainsi que la chimie est
belle »
H. This d’après Alexandre Vialatte
Morgen Stund het Gold a Mund
Proverbe alsacien
Y penser toujours
Louis Pasteur
Ne pas confondre les faits et les
interprétations
Elémentaire
Quand les lois sont mauvaises, il faut
les changer
H. This
Ne pas faire de lois qui punissent les
bons élèves, et ne pas faire des lois pour punir les mauvais si on
ne les applique pas.
Un conseil de H. This aux
prétentieux qui font des lois
Un homme qui ne connaît que sa
génération est un enfant
Cicéron
Dieu vomit les tièdes
La Bible
Il n’est pas vrai que « La tête
guide la main », ce qui est prétendu par une
poutre du Musée du compagnonnage, à
Tours : la tête et la main sont
indissociables
H. This
Les calculs !!!!
Tous les scientifiques dignes de ce nom
Tout changer à chaque instant (vers du
mieux !)
H. This
Chercher des cercles vertueux
H. This
Comme le poète, le chimiste
et le physicien doivent maîtriser les métaphores
H. This
Le moi est haïssable
Blaise Pascal
Quels mécanismes ?
La science en général
N’oublions pas que nos études
(scientifiques) doivent être JOVIALES
Hervé This
L’enthousiasme est une maladie qui se
gagne
Voltaire
Clarifions (Mehr Licht)
Goethe
Tu viens avec une question, mais quelle
est la réponse (utilise la méthode du
soliloque)
H. This
Pardon, je suis insuffisant, mais je me
soigne
H. This
Comment faire d’un petit mal un grand
bien ?
H. This
Le diable est caché derrière chaque
geste expérimental, et derrière chaque
calcul
H. This
Les questions sont des promesses de
réponse (faut-il tenir ces promesses). Vive
les questions étincelles
H. This
La méditation est si douce et
l’expérience si fatigante que je ne suis point
étonné que celui qui pense soit
rarement celui qui expérimente
Diderot
Comment pourrais-je gouverner autruy,
moi qui ne me gouverne pas moi-
même
François Rabelais
Prouvons le mouvement en marchant !
Hervé This
Comment passer du bon au très bon ?
Comment donner à nos travaux un
supplément d’esprit ?
Hervé This
Il faut des TABLEAUX :
les cases vides sont une
invitation à les remplir, donc à travailler!
Hervé
This
Si le résultat d'une
expérience est ce que l'on attendait, on a fait une mesure ; sinon,
on a fait une découverte!
Franck
Westheimer
Quelqu'un qui sait, c'est
quelqu'un qui a appris.
Marcel Fétyzon
Il n'est pas
nécessaire d'être lugubre pour être sérieux (le paraître n'est
pas l'être).
H. This
H. This
Si le résultat d'une
expérience est ce que l'on attendait, on a fait une mesure. Sinon on
a fait une découverte.
Franck
Westheimer
Il faut tendre avec
efforts vers la perfection sans y prétendre.
Michel-Eugène
Chevreul
http://sites.google.com/site/travauxdehervethis/
Comment lire ?
-->
Apprenons à lire
Hervé This
Bien sûr, nous savons lire, sans quoi
nous ne serions pas avec ce texte devant nous. Toutefois la question
n'est pas là : elle est de savoir si nous savons assez planter
les dents dans l'os, comme un pitbull, si nous savons comprendre ce
que nous lisons, si nous savons transformer une connaissance (une
idée lue, intégrée) en une compétence (une idée utilisable).
D'ailleurs, par « lire »,
je n'entends pas seulement « lire des phrases », mais
lire un document, lequel, au XXIe siècle, peut comporter des images,
des sons, des films, bientôt des odeurs, des saveurs peut-être...
En outre, si l'idée du pitbull est
terrible, il n'en faut retenir que la capacité de ne pas « lâcher
le morceau », car c'est ainsi seulement que nous parvenons à
l'avaler, en toutes circonstances, sans sauter un mot, une phrase ou
une idée quand ils nous échappent. Il existe en effet des mots,
comme « gastronomie », dont nous ne faisons que supposer,
parce que nous avons la paresse d'y voir plus loin. D'où la
conséquence : lire, c'est aussi aller y voir de près, chercher
au delà du texte. Lire, c'est un travail, une activité « active ».
Passons à l'intégration. Il semble
dérisoire de recommander de lire tous les mots d'un texte, mais
l'expérience de l'enseignement universitaire montre que là est
l'une des principales difficultés : on lit trop vite... parce
qu'on lit.
Expliquons : la lecture,
généralement, pour un manuel comme pour un journal, se fait de
façon quasi constante, à savoir que la lectrice ou le lecteur est
devant le texte, et que ses yeux parcourent les lignes. Le cas idéal
serait que chaque mot soit lu, mais l'expérience prouve que les
lecteurs vont trop vite. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on
dit qu'il faut apprendre sept fois pour savoir : puisqu'on a
sauté un mot sur sept, il faudra sept lectures pour avoir tous les
mots !
Bref, un bon conseil : lire tous
les mots !
Une fois les mots « avalés »,
il y a le sens à faire. Là encore, il y a du travail, et c'est
évidemment le lecteur qui fait le sens... dans l'hypothèse
minimaliste où il ne décode pas :
- les intentions de celui qui a écrit : pourquoi l'a-t-il fait ? Pourquoi l'a-t-il fait ainsi ? Pourquoi l'a-t-il fait à ce moment précis ? Qu'a-t-il voulu que je pense ? Qu'a-t-il écrit ? Pourquoi a-t-il voulu que je pense ce que je pense...
- les intentions des vecteurs du document
- etc.
Bref, une phrase n'est pas une phrase
qu'on lit, mais une phrase que l'on comprend.
Pour autant, une phrase que l'on
comprend n'est pas encore une phrase que l'on est capable de
restituer : une connaissance n'est pas une compétence !
Ici, il faut à nouveau s'arrêter une
seconde sur le mot « phrase » : à la lumière de ce
qui précède, on a compris que je parle moins d'une phrase faite de
mots que d'une phrase du XXIe siècle, avec des mots, des sons, des
images, fixes ou animées, etc.
Même ainsi, il y a la question de la
compétence. Comment s'assurer que nous l'avons ?
Tout cela est bien difficile, et l'on
voit que lire prend du temps. Je me demande, d'ailleurs, si lire ne
consiste pas à écrire, afin de poser devant nous des objets plus
« matériels ». Certes, il y a dans le peuple des génies
qui ont la capacité extraordinaire de manier les idées sans les
voir, mais... quels génies !
Pour les autres, il y a la nécessité
de poser tout cela, de le matérialiser, de faire retomber le soufflé
de l'abstraction, afin de le déguster plus sûrement. Lire, c'est
écrire, pour ceux-là, c'est dessiner, c'est modeler de la pâte,
c'est sentir...
Au fait, comment pourrais-je diriger
autrui moi qui ne me gouverne pas moi-même ? Je me vois sur une
mauvaise pente, à dire positivement comment lire, à répondre à la
question « Comment lire ? ».
Non, plutôt, je propose que nous nous
posions la question : comment lire ?
http://sites.google.com/site/travauxdehervethis/
http://sites.google.com/site/travauxdehervethis/
Un devoir d'optimisme
-->
Cela étant, soyons positifs... puisque la belle énergie que nous rayonnerons éclairera nos proches. Comment vivre, dans ce monde maussade ? En apprenant à voir la bouteille à moitié pleine. Oui, je sais qu'elle n'est ni pleine ni vide, mais je crois que c'est une affaire de politesse que de la voir publiquement pleine. Et puis, si nous l'avouons pleine, nous la verrons ainsi.
Un devoir d'optimisme
Le pessimisme est une
étrange maladie, et je la crains contagieuse. Luttons !
Tout fout le camp, ma bonne dame !
Le niveau baisse ! La vie chère ! On nous en veut !
Les nantis sont des salauds ! C'est un scandale !
Un tel enchaînement est nommé
litanie, et une certaine presse voudrait nous faire croire que la
bouteille est à moitié vide. Tiens, livrons-nous à un petit
exercice : je vais prendre les actualités Google du
jour :
Viande de cheval : l'inquiétude
de 360 salariés de Spanghero
De nombreux blessés après la pluie
de météorites en Russie
Affaire Pistorius
L'astéroïde va frôler la Terre
La vente de logements neufs en chute
Meutre de Chokri Belaïd
Etats Unis : les Républicains
bloquent la nomination de Chuck Hagel
Islamisme. Manuel Valls et les
« dizaines de Merah »
Le PS et l'UMP vont aux municipales
à reculons
Valenciennes : un bébé dans
un état critique, le père écroué
Mouvements sociaux
Croissance zéro
Déprimant, non ? Ne devrions-nous
pas faire des procès aux journalistes qui se répandent ainsi en
jérémiades (j'utilise le mot « répandent »
volontairement) ?
Nous connaissons tous leurs
« raisons » : il faudrait que la presse soit un
contre-pouvoir (ah, ce goût terrible du pouvoir, qu'ont les
imbéciles), et le journalisme rendrait service à la collectivité ;
il aurait une « mission »... en remuant la vase (y penser
un peu avant d'accepter l'idée).
Cela étant, réfléchissons. On dit de
la presse qu'elle a une fonction d'information. Information ?
Ce n'est pas nécessairement le plus nauséeux du monde, et l'on est
en droit de se demander si faire le bonheur de son entourage n'est
pas une nécessité plus impérieuse ?
Oui, le journaliste qui dénonce un
scandale (un de plus, un chien écrasé...) n'est-il pas coupable
d'entretenir la morosité ? Ne pourrions pas proposer un code
déontologique inspiré de l'écrivain français Boris Vian, dont un
personnage, le professeur Mangemanche, n'est poursuivi par la police
que lorsque le nombre de gens qu'il tue devient supérieur au nombre
de gens qu'il sauve ? De même, les journalistes ne
devraient-ils pas avoir une sorte de table à deux colonnes, avec
l'obligation (légale, j'insiste, avec des pénalités si la loi est
enfreinte) d'avoir au moins autant de bon que de mauvais ?
Je me console :
- en évitant soigneusement de lire ces torchons de mauvais augure
- en pensant que les responsables de ces agissements s'aigrissent eux-mêmes, et qu'ils se confisent dans le vinaigre qu'ils pissent ensuite (merveilleuse notion de « pisse vinaigre », que nous devons à notre bon Rabelais).
Cela étant, soyons positifs... puisque la belle énergie que nous rayonnerons éclairera nos proches. Comment vivre, dans ce monde maussade ? En apprenant à voir la bouteille à moitié pleine. Oui, je sais qu'elle n'est ni pleine ni vide, mais je crois que c'est une affaire de politesse que de la voir publiquement pleine. Et puis, si nous l'avouons pleine, nous la verrons ainsi.
Nous avons un devoir d'apprendre
l'optimisme ! Contrairement à une idée répandue, il ne s'agit
pas d'être bon en mathématiques ou mauvais : il s'agit
d'apprendre. Il ne s'agit pas de faire ou non des fautes
d'orthographe, mais il s'agit d'apprendre à les éviter (si l'on a
envie). Il ne s'agit pas...
Non, il ne s'agit pas d'être optimiste
ou pessimiste, car cette attitude est paresseuse, coupablement
fainéante. On est optimiste ? Tant mieux : on vit plus
heureux. On est pessimiste ? Alors il faut faire l'effort
d'apprendre, lentement, patiemment, laborieusement (étymologie :
le travail).
Oui, nous ne « sommes »
pas : à nous de travailler pour « devenir ».
Devenis optimiste ? Pour nos amis,
pour nos proches, pour nos familles, pour nos collègues, il me
semble que c'est à la fois un devoir (politesse) et un avantage :
nos relations viendront-elles plus à nous si nous sourions ou si
nous faisons la grimace ? La réponse est connue, et c'est donc
notre avantage « matériel » d'être souriant, de faire
bonne figure, d'être heureux. A nouveau, il ne s'agit pas d'être
heureux, mais d'apprendre à l'être.
Ici, je m'arrête, car je risque de
tomber dans la morale... qui ennuie. Une conclusion, lancinante comme
vous voyez : nous avons un devoir d'optimisme !
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