Dans son livre La déduction relativiste (1925), Meyerson fustige ainsi le règne des lois instauré par le positivisme :
« Ce
que rêvait Comte, c'était en effet une véritable organisation, comme la
comprennent les partisans de l'autorité ; les croyances du public en
matière de science et, plus encore, le travail de recherche des savants
eux-mêmes, devaient être strictement réglés et surveillés par un corps
constitué, composé d'hommes jugés compétents et armés de toutes les
rigueurs du bras séculier. Cette réglementation devait, bien entendu,
comme c'est le cas, partout et toujours, de toute réglementation,
consister principalement en interdictions, et Comte a tracé d'avance le
programme de quelques-unes d'entre ces dernières. Défense de se livrer à
des investigations autres que « positives », c'est-à-dire ayant pour
objet la recherche d'une loi ; défense de toute tentative visant à
pénétrer des problèmes que l'homme, manifestement, n'avait aucun intérêt
à connaître et qui, d'ailleurs, pour cette raison même, devaient rester
entièrement impénétrables à son esprit, tels que, par exemple, la
constitution chimique des astres […]. »
Vive Emile Meyerson (façon de parler, puisqu'il est mort en 1933) !
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
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mercredi 20 février 2013
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