C'était à propos d'une expérience historique de Benjamin Franklin , et l'utilisation d'Internet m'a montré, après une journée de recherche, que beaucoup de faux avait été dit à ce propos.
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
mercredi 14 mai 2025
La recherche bibliographique : insistons !
C'était à propos d'une expérience historique de Benjamin Franklin , et l'utilisation d'Internet m'a montré, après une journée de recherche, que beaucoup de faux avait été dit à ce propos.
mardi 13 mai 2025
Des excuses à toutes celles et tous ceux qui ont laissé des commentaires... auxquels je n'ai pas répondu
Chers Amis
Pardonnez mes insuffisances informatiques : je viens de découvrir tout une série de commentaires à mes billets, et j'ignorais leur existence !
Là, je viens de cocher une case qui me le signalera, à l'avenir, mais, dès que le 14e International Workshop on Molecular and Physical Gastronomy sera passé (jusqu'à 16 mai), je répondrai à tous les messages !
Avec mes excuses.
Validation de méthodes
Hier, lors d'une discussion avec un étudiant, je me suis aperçu qu'il manquait de connaissances pour faire bien, malgré son envie de faire bien, et cela me semble très intéressant : pouvons-nous vraiment réclamer à des étudiants ce dont ils ne sont pas capables ? Je crois que ce serait injuste.
En l'occurrence, alors que nous
discutions présentation orale, il s'agissait d'indiquer les méthodes qu'il avait
utilisées.
Par exemple, il avait utilisé des méthodes microscopiques,
mais aussi gravimétriques, et granulométriques. Dans sa présentation, il ne voyait qu'un manque, à savoir la marque de l'appareil employé et les conditions utilisées lors de la mise en oeuvre... mais je lui ai fait remarquer qu'il manquait SURTOUT des références à la validation de la méthode employée : on n'utilise pas un matériel simplement en appuyant sur des boutons ; on doit mettre en oeuvre une méthode rationnelle, et, surtout, validée. Soit validée par soi-même, soit validée par d'autres.
Notre jeune ami ignorait l'existence de telles méthodes, ignorait l'existence des répertoires officiel de méthodes validées, internationalement reconnues, telles qu'indiquées dans les document de l'AOAC, l'Association of Official Agricultural Chemists.
Il faut donc dire ici que toute méthode doit être mise en œuvre selon un protocole qui a été exploré, étudié, caractérisé, validé... Mettre en œuvre un appareil, une méthode, cela signifie soit montrer soi-même que cette méthode est bonne, soit se fonder sur le travail d'un collègue qui antérieurement aura fait ce travail là.
Cela vaut pour tous les gestes expérimentaux, d'une simple pesée jusqu'à la mise en œuvre d'une méthode spectroscopique compliquée. Pour la pesée, par exemple il s'agit de savoir qu'il y a des règles sur l'utilisation d'une balance et notamment un consensus international à propos de la masse minimale que l'on peut peser avec une balance donnée, de la masse maximale que l'on peut poser aussi avec cette même balance.
Et je conclurai en observant combien mes discussions avec les étudiants sont utiles, dans la mesure où elles me montrent l'étendue de ce qu'il faut leur transmettre avec bienveillance, clarté, rigueur... et un peu de charme car on n'oubliera pas que les fleurs forment de jolis bouquet quand elles sont réunis avec art.
PS. SI l'on est dans le cas de l'étudiant discuté ici, on voit que la question qui s'impose est "Quelle est la question à laquelle je ne pense pas ?"
lundi 12 mai 2025
Un exemple ? Aie !
Hier, lors d'un échange avec un jeune scientifique chinois, celui-ci m'écrit que je suis un exemple pour sa génération... et je me demande bien en quoi.
Ce que je comprends, d'abord, c'est qu'il y a cette passion réelle et affichée pour la science, que je distingue bien de la technologie.
Je l'ai exprimée dans un texte intitulé Le château de la science : il est certain que ma quasi dévotion pour la chimie peut donner à certains un élan, une possibilité de comprendre les beautés de la chimie, et de la science en général.
D'autre part, dans cette même journée d'hier, la discussion avec une étudiante m'a montré qu'il y avait lieu de ne pas faire les choses au hasard, qu'il fallait étudier pour devenir capable de travailler avec rigueur, structure : est-ce un exemple à donner?
Et encore une autre discussion m'a fait comprendre ce que j'ai exprimé dans un billet précédent, à savoir que nos travaux devaient être fondés sur un sol aussi ferme que possible, je veux dire par là que nous devons faire des recherches bibliographiques extraordinairement rigoureuse, fouillée.
Derrière tout cela, il y a la question de la rationalité, la question de la méthode, de la rigueur et le temps passé à vouloir faire bien.
Au fond , c'est peut-être cela que mon
jeune collègue entendait ?
samedi 10 mai 2025
A propos de "vinaigrette"
Je reçois un message :
C'est quoi le principe de la tenue de la vinaigrette ?
car je cherche toujours les proportions parfaite pour qu'elle tienne bien ferme
moutarde ancienne
eau
vinaigre
huile olive
huile d'arachide
Je vais commencer par discuter le mot vinaigrette, avant de répondre à la question.
Qu'est-ce que la vinaigrette ?
Nous
sommes bien d’accord : la dénomination des mets doit revenir à ceux qui
l’on initialement utilisée, n'est-ce pas ? C'est, en effet, une
question d'éthique, que de reconnaître la paternité des inventions, des
idées, des découvertes.
De ce fait, pour savoir ce qu’est une vinaigrette, il faut donc remonter dans le temps.
Commençons au Larousse gastronomique,
qui dit simplement, et sans référence, que la vinaigrette est une
émulsion d’un corps gras et d’un produit acide. Définition idiote,
puisque l'on pourrait faire une émulsion de jus de citron (acide) et
d'huile : sans le mot "vinaigre" présent, ce n'est manifestement pas une
vinaigrette ! D'ailleurs le Larousse gastronomique confond tout,
puisqu’il admet aussi bien de la crème et du jus de citron, que du
vinaigre et de l’huile. Décidément, oublions un texte aussi peu
éclairant.
Le Guide culinaire ? Ce n’est guère mieux,
puisqu’il confond la « Ravigote (ou Vinaigrette) », pour une sauce qui
réunit de l’huile, du vinaigre, des câpres, du persil, cerfeuil,
estragon et ciboulettes, oignon, sel et poivre.
Oui, la présence des
herbes fait la ravigote, et le seul mérite que l’on puisse reconnaître
ici, c’est de ne pas avoir confondu avec la rémoulade, qui, elle,
contient de la moutarde.
Remontons donc dans le temps, pour voir si
nous trouvons mieux que ce livre que je n’aime pas, parce qu’il a donné
l’apparence d’un livre savant, en entérinant des définitions fautives.
Au
19e siècle, le cuisinier Urbain Dubois, par exemple, écrit ainsi : «
Vinaigrette : Délayez dans une terrine, une cuillerée de moutarde, avec
de l'huile et du vinaigre; ajoutez sel et poivre, oignon, échalote,
persil, cerfeuil et estragon hachés; ajoutez quelques câpres entières. »
Pas terrible : cela, c’est une rémoulade en ravigote !
Allons, montons plus loin encore, avec le Ménagier de Paris, publié vers 1393… qui dit ainsi que la vinaigrette est une « sauce faite d'huile, de vinaigre et de divers condiments » (Ménagier de Paris, II, p. 108).
Voici
qui est plus clair… à cela près que l’on trouve aussi « Prenez la
menue-haste d’un porc, laquelle soit bien lavé et eschaudée, puis rostie
comme à demy sur le greil : puis minciez par morceaux, puis les metez
en un pot de terre, du sain et des oignons coupés par rouelles, et
mettez le pot sur le charbon, et hochiez souvent. Et quand tout sera
bien frit ou cuit, si y mettez du boullon de beuf, et faites tout
boulir, puis broiez pain halé, gingembre, graine, saffran, etc., et
deffaites de vin et de vinaigre, et taites tout bouilir, et dit être
brune. »
En traduisant, il s’agit de prendre de la viande de porc
rôtie, avec de la graisse, des oignons ; on cuit, on ajoute du bouillon,
puis du pain grillé, des épices, et du vin et du vinaigre, avant de
faire bouillir : rien à voir avec ce que nous disons aujourd’hui être
une vinaigrette.
Cette recette est-elle une particularité exceptionnelle ? Non, car c’est presque la même que celle du Viandier,
de Guillaume Tirel. C’est si l’on peut dire la véritable recette ! Et
notre vague mélange moderne de vinaigre et d’huile, parfois agrémenté de
moutarde, n’est qu’une piètre préparation… qui mérite d'être améliorée.
Comment cela tient-il ?
Partons
de la recette qui a été donnée par mon correspondant, et qui est donc
plutôt une rémoulade, puisqu'il y a de la moutarde et de la matière
grasse.
La moutarde est faite de graines, donc de tissus
végétaux, qui contiennent notamment des phospholipides et des protéines,
de sorte que la broyer finement avec de l'huile permet la dispersion de
l'huile sous la forme de gouttelettes, ce qui est une "émulsion".
Plus
on mélange énergiquement, plus les gouttelettes sont petites, et plus
l'émulsion est stable. Simultanément, la couleur s'éclaircit, comme on
le voit en faisant l'expérience de préparer une mayonnaise (jaune
d'oeuf, vinaigre et huile) à la fourchette, puis en passant un coup de
mixer plongeant dedans : à l'endroit mixé, la sauce est bien plus ferme,
et bien plus blanche.
Plus ferme : cela signifie d'autre
part que les gouttelettes d'huile bougent plus difficilement... et donc
que la sauce est stabilisée.
A propos de tarte au citron meringuée
Une étudiante m'interroge, et voici ma réponse :
Je
me permets de vous écrire dans le cadre de la préparation de mon Grand
Oral, que je présenterai en fin d’année. Je suis élève en classe de Terminale avec la spécialité Physique-Chimie, matière
que j’apprécie tout particulièrement. Vous avez bien raison, la chimie est merveilleuse ! Le sujet que j’ai choisi s’intitule : « En quoi les sciences physiques permettent-elles d’expliquer la réussite de la tarte au citron meringuée ? » Je crois que le titre doit être changé : ce serait plutôt "Comment les sciences de la nature permettent-elles de bien réussir des tartes au citron meringuées", n'est ce pas ? Ce projet se découpe en trois parties : 1. Le gel citronné, où je traite de l’arôme de citron (notamment la possibilité de le synthétiser par estérification), ainsi que de la gélification par l’agar-agar. Attention : plutôt que
d'arôme, vous devriez parler de goût, parce que l'arôme, en français,
c'est l'odeur d'une plante aromatique. Et, d'autre part, ce que vous
proposez de synthétiser, c'est sans doute un composé particulier de
l'odeur de citron (lequel ?). Je suppose donc que vous imaginez un
ester... mais le gout de citron semble principalement venir du limonène
ou du citral ? D'autre part, dans les recettes classiques, la
gélification de la crème citronnée résulte d'une crème citron, par de
l'emploi d'agar-agar ; pas de problème, mais c'est juste pour bien
situer (et le phénomène de gélification est passionnant dans les deux
cas). 2. La pâte sablée, sur laquelle porte ma demande. 3. La meringue, avec un focus sur l’hydrolyse du saccharose. L'hydrolyse du saccharose : elle me semble très minoritaire dans cette affaire. Concernant la deuxième partie, je m’intéresse aux phénomènes physiques qui interviennent lors de la cuisson de la pâte sablée, et notamment à l’utilité de piquer la pâte avec une fourchette avant cuisson. J’ai tenté de formuler une explication basée sur mes connaissances, mais j’aimerais avoir votre avis pour valider ou corriger mes hypothèses. Attention : baser sur est un anglicisme Voici ce que j’ai envisagé : • Lors de la cuisson, l’eau présente dans la pâte se transforme en vapeur. Si la pâte n’est pas piquée, cette vapeur pourrait s’accumuler localement, ne trouvant pas d’issue. Cela créerait des bulles de gaz sous la surface, faisant gonfler la pâte, étant donné l’important volume occupé par l’eau sous forme gazeuse. Oui, l'eau de la pâte
s'évapore : il suffit de peser une pâte avant et après cuisson pour voir
la masse d'eau perdue, d'où le volume de vapeur produit. En faisant le calcul, vous verrez qu'une large proportion de vapeur est perdue (ce qui réfute votre "ne trouvant pas d'issue"). • J’ai
alors pensé qu’une fois que toute l’eau est passée sous forme de
vapeur, certaines « bulles résiduelles » continueraient d’augmenter,
mais cette fois, simplement par la loi des gaz parfaits auxquels on peut
assimiler l’eau dans certaines conditions. Votre phrase ne
va pas : vous voulez dire sans doute que les bulles piégées pourraient
gonfler davantage. Et oui, vous pouvez utiliser la loi des gaz
parfaits... mais comment allez vous choisir la pression ? Si les bulles
ne sortent pas, cela signifie que la pâte résiste. En effet, je pensais que ces petites bulles résiduelles augmenteraient en volume sous l’action de la température : augmentation de la température T, ferait augmenter le produit PV pression x volume. A condition que la résistance de la pâte cuite le permette.
• Cependant, en consultant certains articles, notamment
les vôtres, j’ai lu des explications faisant intervenir la formation de
feuillets de pâte séparés par de la vapeur, mais cela semblait concerner
plutôt la pâte feuilletée. Oui, c'est pour la pâte feuilletée, et seulement celle-là. Dans votre cas (pâte à foncer, brisée, pas le même phénomène). Ma question est donc la suivante : Dans le cas spécifique de la pâte sablée, l’augmentation de volume que l’on observe si l’on ne pique pas la pâte est-elle uniquement due au changement d’état de l’eau (et à l’importante différence de volume entre l’eau liquide et gazeuse), ou bien la loi des gaz parfaits peut-elle aussi être mobilisée pour expliquer certaines bulles persistantes durant la cuisson ? Voir les comptes rendus du séminaire de
gastronomie moléculaire
(https://icmpg.hub.inrae.fr/travaux-en-francais/seminaires) pour voir
pourquoi il est peu judicieux de parler de pâte sablée. Je crois me
souvenir que c'est pendant le covid que nous avons eu ces études. Pour le soufflé, le texte suivant répond : https://seafile.agroparistech.fr/f/436e3640fb0c4c42b329/?dl=1 Par
ailleurs, parle-t-on bien de bulles, ou peut-il aussi être question de
feuillets emprisonnant la vapeur, même dans le cas d’une pâte sablée ? Je crois qu'il faut parler de bulles, ce que montre une microscopie. Je vous serais très reconnaissante si vous pouviez m’apporter un éclairage clair sur ces points. J’ai passé beaucoup de temps à chercher des explications, mais j’ai du mal à trouver une réponse précise et consensuelle. Consensuelle ? Le consensus n'a rien à
faire en sciences. Il faut des évaluations quantitatives des phénomènes,
et c'est cela qui fait que les sciences de la nature sont si
merveilleuses : l'expérience réfute toute autorité, d'une part, et,
d'autre part, le monde est écrit en langue mathématique, disait
justement Galilée. Je crois avoir précisément montré que
quand différentes hypothèses sont possibles, c'est bien l'évaluation
quantitative qui s'impose. Si je me souviens bien, c'est ici : https://seafile.agroparistech.fr/f/ac4bb8000ebc406da82e/?dl=1 https://seafile.agroparistech.fr/f/ac4bb8000ebc406da82e/?dl=1 |
vendredi 9 mai 2025
Rissoles et ravioles
En 1934, le pâtissier Pierre Lacam désigne sous le nom de « rissoles à l’anglaise » de la pâte feuilletée accompagnée de confiture d’abricot, mais c’est un pâtissier.
En 1906, le Guide culinaire est plus explicite :
« Rissoles. — Nom générique d'un Hors-d'œuvre chaud qui comporte essentiellement : 1° un salpicon, lié exactement comme un appareil à croquettes et bien refroidi, dont l'élément principal, soit : volaille, gibier, foie gras, etc., détermine la dénomination; 2° Une enveloppe de pâte, soit pâte à foncer fine, demi-feuilletage ou rognures, ou pâte à brioche commune sans sucre.
Les rissoles se traitent invariablement par la friture et se dressent sur serviette, avec persil frit bien vert, sans accompagnement. Chaque genre de rissoles prend une forme différente. »
Pourquoi pas, mais on sait que le Guide culinaire est plein d'erreurs, et, en tout cas, il ne donne aucune référence, avec, en outre, des auteurs qui se contredisent. Mieux vaut le Dictionnaire universel de cuisine pratique de Joseph Favre, antérieur de quelques années. Et là, on trouve que le mot viendrait de roussoler, même sens que brésole, brésoler, faire prendre une couleur dorée : ce qui est juste !
La définition ? De la viande hachée et saucée, enveloppée dans de la pâte et frite. Favre ajoute même que « La différence qui existe entre les ravioles et les rissoles consiste dans l'enveloppe, la forme et la cuisson : les ravioles se distinguent par une enveloppe à pâte ferme (nouilles) par sa forme carrée et par sa cuisson à l'eau, tandis que les rissoles comportent une enveloppe de pâte délicate, le plus souvent de feuilletage de forme ovale ou demi-cercle, panées et frites. Quant à la garniture, elle est absolument facultative et c'est elle qui en détermine le nom. Les rissoles diffèrent des cromesquis en ce sens que l'enveloppe de ces derniers est du pannequet ou de l'hostie, de forme carré-long, également panés et frits. »
C’est donc bien mieux, mais la mention (1889) reste récente. Pour Urbain Dubois, en 1876, il y a des rissoles de pâte fine (pas nécessairement feuilletée), et une panure à l’anglaise (œuf, farine, friture). Pour André Viard, au début du 19e siècle, c’est à nouveau du feuilletage, et une forme de chausson, avec une simple friture. Encore avant, le Dictionnaire des aliments et des boissons, en 1750, est réputé pour avoir colligé des informations anciennes, antérieures à lui. Et l’on y trouve finalement :
« Sorte de pâtisserie faite de viande hachée & épicée, enveloppée dans de la pâte & frite dans du sain-doux ; on fait d'abord de petites abaisses en forme de petite pâte ovale, on les remplit d'un godiveau fait de blanc de chapon, moëlle de boeuf, sel & poivre, le tout bien haché ; les rissoles faites, on les confit dans le sain-doux. On peut en faire en maigre avec de la farce de poisson bien hachée, & même des mousserons ; on les fait cuire auparavant avec beurre, fines herbes & épices, si c'est aux épinards ; si c'est aux mousserons on les fait cuire à l'ordinaire, on les hache bien menu, on les assaisonne d'un peu de sel, sucre, écorce de citron pilée ou râpée, & on les sert cuites au four avec sucre & eau de fleur d'oranger en servant. On appelle aussi les rissoles "oreilles de Parisien", parce qu'elles sont faites en forme d'oreille. »
Ici, on voit que la cuisson n’est pas nécessairement la friture ; le four est possible. En revanche, la forme semble bien déterminée, ainsi que le type de cuisson.