Je reviens sur une idée que j'avais discutée il y a quelque mois, à propos de remarques des
étudiants d'AgroParisTech à propos de leur
stage. Il y a lieu de bien expliquer que oui, ils pourraient se former
pendant les stages, mais il faut observer sans attendre qu'ils n'auraient qu'une compétence limitée, au sujet de leur
stage.
Il ne faut pas s'émouvoir de leurs idées : souvent, ils sont si intéressés de pouvoir faire quelque chose pratiquement qu'ils en viennent à considérer que les stages pourraient être l'alpha et le méga de leur formation.
Mais c'est méconnaître les relations entre l'université et l'entreprise.
L'université est précisément là pour donner des idées théoriques que ceux qui sont "dans la boîte" de la production ne peuvent pas avoir ou, disons, qu'ils peuvent avoir difficilement.
C'est sur la base des productions pratiques des entreprises que peuvent s'élaborer des réflexions théoriques, qui se font par définition à l'université.
De sorte que les stages pourraient donc être considérés plutôt comme des moyens de s'interroger sur la théorie qui permettra d'effectuer les sauts pratiques, ensuite, quand on appliquera ladite théorie.
L'université a donc en quelque sorte la mission identifier les notions théoriques qui peuvent aider l'industrie à progresser, et de former les étudiants à ces matières théoriques qui par définition ne sont pas développé dans l'industrie.
Il y a lieu que les étudiants voient donc les stages ainsi, comme un tremplin vers l'université et non l'inverse.
Voir la suite ici : https://hervethis.blogspot.com/2024/08/les-relations-theoriques.html