On m'interroge sur ma position à propos des arômes ? Et ma première réponse, c'est que ce mot est employé par l'industrie alimentaire française de façon confuse, donc possiblement déloyale.
En effet, en bon français, un arôme, c'est l'odeur d'une plante aromatique, et c'est ensuite, seulement, que la réglementation a accepté (on n'aurait jamais du laisser faire cela, et il faut changer) de nommer "arômes" des préparations utilisées par l'industrie alimentaire pour donner du goût aux préparations alimentaires.
Il faut changer sans tarder, pour ne pas tromper le public !
Plus en détail, a position est très simple :
0. les denrées qui font l'objet d'une consommation, ou d'un commerce doivent être saines, loyales et marchandes
En découlent des considérations terminologiques :
1.
un arôme, c'est l'odeur d'une plante aromatique, sans quoi on gauchit
la langue, et on trompe les citoyens (je parle de citoyens, et pas de
"consommateurs")
2. un "aromatisant"
(mot choisi pour éviter une confusion avec la langue française), c'est
une composition de composés odorants (je me refuse absolument à parler
de "composés d'arômes", parce que certains ne sont pas dans les plantes
aromatiques, cf pyrazine des viandes grillées)
3.
un "extrait", c'est... un extrait ; j'ajoute cela parce que je crois
que le monde des parfums et aromatisants devraient parler de
"compositions et extraits", compositions quand c'est une composition, et
extrait quand c'est un extrait ; simple et loyal, non ?
4.
un composé odorant, c'est... un composé odorant, à savoir un composé
qui est capable d'atteindre les fosses nasales et de stimuler des
récepteurs olfactifs
5. je ne connais pas la "flaveur", mais le goût, à savoir la sensation synthétique faite de la saveur, de l'odeur (rétronasale), du trigéminal, etc. (modalité du calcium, modalité des acides gras à longue chaîne insaturés)
6.
pour les compositions, il doit y avoir les bons principes de la loi de
1905, à savoir qu'elles doivent être saines, loyales et marchandes
7. pour les extraits, il doivent être sains, loyaux et marchands
8. la question analytique des "impuretés" semble essentielle pour les deux cas
9.
et évidemment la question toxicologique est présente à toutes les
étapes, et la présence d'un composés toxiques dans un extrait doit être
évitée
10. le mot "naturel" est malhonnête, pour toutes les productions humaines (et notamment les extraits) .
Car je rappelle que, en français, est "naturel" ce qui n'a pas fait l'objet d'une transformation par un être humain (sinon, c'est "artificiel", mot qui vient de "art")
Simple, non ?