En juin, lors du séminaire de gastronomie musculaire du mois, nous avons exploré la confection du risotto.
Nous
avions déjà, par le passé, deux fois exploré cette question, d'abord en
2007 en montrant que l'ajout du liquide (du bouillon) par petites quantités
permettait d'en évaporer davantage, ce qui engendre plus de goût puisque
le bouillon se concentre.
Puis, plus récemment, nous avions vérifié que
le nacrage du riz, c'est-à-dire la cuisson avec un peu d'huile
préalablement, permet de donner un peu plus de goût au risotto.
Il nous restait à comparer l'ajout du bouillon soit froid soit bouillant, au riz qui avait été nacré.
Nous avons donc nacré du riz, dans les règles de l'art, ajouté un demi-verre de vin comme il est prescrit classiquement, et ensuite, en chauffant les deux risottos de la même façon, nous avons ajouté soit du bouillon froid soit du bouillon bouillant, en quantités exactement identiques : nous versions une louche de bouillon froid d'un côté et une louche de bouillon chaud de l'autre.
Les deux risotto, dans les conditions de cuisson que nous avons effectué, ont cuit exactement pendant 27 minutes, et nous avons effectué des comparaisons à l'aveugle, soit en visuel soit en gustatif.
Il faut dire que pour l'une ou pour l'autre des comparaisons, les différences sont extrêmement faibles alors qu'on nous avait prédit des différences considérables.
Mais on la différence entre
les deux risotto était si faible que la moitié des tests sensoriels ne
l'a pas révélée, alors que nous faisions tout dans les règles de l'art.
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