Nous
avons donc tenu notre séminaire de gastronomie moléculaire du mois de
mai sur le thème du coup de buée et de l'eau dans le beurre des
feuilletages.
Commençons par le coup de buée : il s'agit de l'injection
de vapeur que les boulangers font soit en début soit en fin de cuisson du pain.
Pour le début de cuisson, ils disent que cela donne de la couleur, du brillant, et
que cela favorise le gonflement parce que le coup de buée ralentirait le
croûtage et permettrait donc que le pain gonfle mieux.
En fin de cuisson,
il y aurait une question de couleur et de brillant.
Nous avons donc
comparé différentes pâtes, pâte à pain, feuilletage, pâte à foncer, avec
ou sans un coup de buée, en fin de cuisson, et nous avons comparé la
couleur des produits obtenus : elle n'était pas différente.
Évidemment,
nous n'avons pas terminé la question et nous devrons poursuivre les
travaux.
Pour ce qui concerne la question de l'eau dans le beurre du
feuilletage, l'hypothèse était que plus il y a d'eau dans le beurre,
plus le feuilletage
gonfle.
Habituellement, il y a un maximum de 18 % d'eau dans le beurre,
mais rien ne nous empêche de malaxer du beurre avec de l'eau pour en
faire entrer davantage.
Et c'est ce que nous avons fait,
pour comparer ensuite un feuilletage avec un beurre normal et un
feuilletage avec un beurre additionné d'eau, les deux feuilletages étant
ensuite cuits ensemble dans le même four.
Cette fois, nous avons observé que le feuilletage où le beurre avait été additionné d'eau avait plus gonflé que l'autre.
Cette fois, nous avons observé que le feuilletage où le beurre avait été additionné d'eau avait plus gonflé que l'autre.
En réalité, je ne tire pas de conclusion
définitive de ces expérimentations, parce qu'il est bien difficile de
faire des feuilletages tout à fait identiques, à un ingrédient prêt. D'autre part, nous avons comparé des feuilletages à quantité de matière
grasse égale, mais cela ne correspondait évidemment pas un volume de
beurre égal.
Bref, il y a lieu de poursuivre les explorations sur ces
deux questions.
À quoi bon, alors, avoir expérimenté ainsi ? Comme
souvent, ces séminaires sont l'occasion de focaliser le questionnement,
de le rendre public, de donner des résultats expérimentaux préliminaires
et d'inviter chacun à poursuivre les expériences.
J'espère toujours que
nos amis seront ensuite obtenir d'autres résultats que nous pourrons
partager.
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