La
question de l'enseignement des sciences quantitatives (pour les autres formes de savoir éventuellement nommées sciences, je suis incompétent) me taraude, parce que,
élève, j'étais incapable d'écouter un professeur, en raison d'un
tour d'esprit personnel un peu bizarre, sans doute pas entièrement
recommandable. Du coup, ne pouvant écouter des professeurs,
j'utilisais des livres (dans ma case, pendant le cours, et rarement
des livres de la matière qui était exposée dans la salle).
Pourquoi
faire ainsi ? Parce que je ne supportais pas de ne pas
comprendre. Or je suis lent. Un livre (ou un site internet,
aujourd'hui), c'est la possibilité d'aller à son rythme, et,
notamment, de se donner le temps de s'apercevoir qu'on n'a pas
compris un point, de s'arrêter pour bien comprendre.
Est-ce
un bon conseil à donner aux étudiants que de leur recommander de ne
jamais supporter de ne pas comprendre ? Oui, mille fois oui,
s'ils sont conduits à travailler davantage, à aller chercher des
compléments d'information, ou des explications meilleures que celles
dont ils disposaient initialement.
Surtout,
cela enseigne à apprendre, ce qui est bien mieux que se contenter
d'apprendre.
Evidemment,
il y a des difficultés, car savons-nous vraiment ce qu'est la
température ? L'énergie ? Le désordre ? Toutes ces
notions sont très imparfaitement comprises, même des
« professionnels », et l'on n'irait pas loin si l'on
s'arrêtait à chaque mot. Toutefois, il reste vrai qu'il y a des
phrases vraiment incompréhensibles qu'il n'est pas possible de
supporter. Ou, du moins, qu'il n'est pas possible de supporter sans
poser la question : je ne comprends pas, pouvez-vous m'expliquer ?
Manifestement,
une rénovation des systèmes d'enseignement s'impose !
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