Je finis un énorme document à propos d'éthique, déontologie et bonnes pratiques, en sciences de la nature. À quoi peut bien servir un tel document ?
En caricaturant, je vois devant moi des gens honnêtes et des gens malhonnêtes.
Pour les malhonnêtes, tout ce que j'écris est sans doute inutile.
Mais je m'intéresse surtout aux autres et je me souviens, en pensant à eux, à quelques circonstances où j'ai fait des fautes par ignorance ou par insuffisance de réflexion, n'ayant pas les éléments qui m'auraient permis d'avoir cette dernière.
Par exemple, pendant longtemps, j'ai exprimé les incertitudes en utilisant une valeur absolue sur les dérivés secondes de la fonction que je considérais, et j'ai appris ensuite, avec retard d'ailleurs, que la convention internationale préférait la racine carrée du carré de la dérivée. En pratique, cela revient au même, puisqu'il s'agit d'ordre de grandeur, mais je n'étais pas dans les clous en quelque sorte.
Autre exemple, pendant longtemps, j'ai exprimé les incertitudes sur des diagrammes par la valeur minimum et la valeur maximum des mesures des différents échantillons que je faisais, mais cela n'est pas juste car si l'on a 10 valeurs au maximum et une seule au minimum, on comprend bien que la représentation d'un intervalle partout égal ne donne pas une idée fiable du résultat et c'est pour cette raison que l'écart-type s'impose.
Or le travail scientifique et le travail technologique sont faits de mille détails importants et d'une foule d'information qui dépasse largement le "tu ne tueras point, tu ne voleras, etc". La question de la déontologie, de l'éthique, de la morale, des bonnes pratiques mérite un examen qui ne soit pas moralisant mais au contraire qui nous conduise à réfléchir en vue évidemment de se perfectionner.
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