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Mars 2018 Des debyes
Mon cher Pierre
Tu sais combien j'aime ce jaune d'oeuf cuit à 67 degrés : il reste d'un
orange qui signe plutôt le jaune cru que le jaune d'oeuf dur, sec,
sableux, mais, surtout, il n'a plus la faiblesse liquide d'un jaune à 65
degrés, et il n'a pas encore cette dureté d'un jaune à 68 degrés ou
plus.
Pour moi qui ne suis ni cuisinier ni parfaitement certain de ma
gourmandise (j'aime tant la science, les calculs!), il y a surtout, dans
ce jaune, la question de sa viscosité : pourquoi est-il ainsi ? Et je
me promets depuis longtemps de faire des études pour tester l'hypothèse
que j'ai émise il y a plus de quinze ans : je pense que, puisque seule
une protéine minoritaire du jaune a coagulé, on a formé non pas un
système gélifié dant toute la masse, mais seulement des agrégats
gélifiés ; de ce fait, ce système est « pâteux », parce que la phase
continue, où sont dispersés les agrégats, est liquide, mais un liquide
dont la viscosité est augmentée par la présence desdits agrégats.
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