lundi 20 novembre 2017

Comment participer à une discussion


Comment comment participer à une discussion ? Je ne sais pas très bien, et je serais heureux d'avoir des conseils de mes amis. Je leur tends une analyse. 

Soit deux personnes qui se rencontrent. Les êtres humains sont « sociaux », ce qui signifie que le but ultime de la rencontre doit être de faire mieux sentir la « réunion », c'est-à-dire la satisfaction de ce besoin animal de socialité.
Evidemment, on n'est pas des bêtes, de sorte que tout doit passer par la parole, d'abord. Il y a donc lieu de considérer le discours.
Pour les discours, il me vient immédiatement à l'idée ce type de discours que l'on voit partout : le « bistrot du commerce ». Là, le contenu n'est rien, et seule compte l'interaction. Par exemple, la dernière fois que je suis entré dans un café, au zinc ils parlaient du match de foot, et l'un se déclarait pour une équipe, un autre pour une autre. Je ne crois pas (disons, je n'espère pas) que leur sentiment pour ces équipes ait été très réel, mais je le décode comme une façon de se parler dans un lieu public quand on ne se connaît pas. Evidemment, discuter de mécanique quantique aurait été déplacé, parce que j'aurais mis une barrière au lieu de la supprimer.
Mais faut-il vraiment passer sa vie dans les bistrots ? Alphonse Allais répondait : « Je hais la vie de brasserie car elle nuit à la prière et à l'étude ».

Soit donc deux personnes (ou plus) qui se rencontrent et qui ont en commun cette volonté de s'améliorer l'esprit, de devenir demain mieux qu'aujourd'hui. Que doivent-ils faire ? Ouvrir son coeur sur des idées personnelles est certainement un bon moyen de témoigner de la confiance à son interlocuteur : on n'est intime qu'avec des amis, et je me réserve un autre billet pour discuter cette question « Peut-on tout dire à des amis ? ».
Mais ici, je me souviens immédiatement de ma définition des « belles personnes » : quelqu'un qui me dit des choses toujours nouvelles, toujours surprenantes… fondées sur du travail de recherche de ces données ou idées qu'il me communique. D'ailleurs, données ou idées ? Cela me fait penser que, dans mes cours, dans le temps, je proposais de distinguer valeurs, méthodes, informations, concepts, notions anecdotes. De ce fait, si je rencontre un ami, je dois sans doute puiser dans ce stock-là. Avec des tas de discussions subsidiaires dans lesquelles je ne peux pas rentrer aujourd'hui, telle : « Peut-on vraiment « discuter » de valeurs ? ».
Cette discussion… générale des discussions me fait aussi penser à un ami que j'ai rencontré dans la rue récemment, et qui apprenait par coeur des poêmes en vue d'une randonnée qu'il allait faire avec des certains de ses amis : ces poèmes seraient des cadeaux. Interrogé, il m'a avoué que, plus jeune, ses parents étaient très pauvres, et que, en conséquence, c'est cela qu'il leur offrait pour Noël ou pour des anniversaires : un chant appris, une scène de théâtre, un morceau de musique qu'il avait travaillé, un poème, un texte…

Mais j'y reviens : je comprends que la discussion sera belle si :
- mes amis préparent cette discussion en prévoyant d'y apporter des « fleurs »
- mes amis m'ouvrent leur coeur, de sorte qu'ils me témoignent leur confiance la plus parfaite
- mes amis cherchent des valeurs, méthodes, notions, concepts, anecdotes, informations qui me feront grandir.

Evidemment, tout tient dans cette hypothèse : je veux devenir demain plus « intelligent » qu'aujourd'hui, et je suis prêt à donner à mes amis du temps pour les aider à faire de même.

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