mercredi 13 juin 2012

Soyons clairs

Soyons clairs, puisque je ne cesse de rencontrer de la confusion :

1. La gastronomie moléculaire, c'est une activité scientifique, au sens des sciences de la nature. Cela ne sert à rien, sauf à produire des connaissances. Ce n'est pas de la technique, ni de l'art, ni de la technologie. Bref, RIEN à voir avec la cuisine note à note.

2. La cuisine note à note, c'est de la cuisine. Pas une activité de science, au sens des sciences de la nature.

3. Personnellement, en tant que chimiste, la cuisine note à note ne m'intéresse absolument pas, et il n'en sera pas fait dans mon laboratoire.

4. Mais en tant qu'intellectuel engagé dans la vie "politique" (pas celle des partis, mais celle de la cité), je crois important d'encourager le développement de la cuisine note à note.

Précision

Reçu hier la visite amicale d'un sociologue, qui avait fait circuler des documents sur la cuisine note à note auprès d'amis "naïfs".
Intéressant d'observer que, pour certains, ce n'était pas de la cuisine.

Pourtant, je sais lire le dictionnaire (je recommande le Trésor de la langue française informatisé, merveilleux, en ligne), qui dit bien que la cuisine est soit un lieu, soit une activité de production d'aliments.

De ce fait, très logiquement et très honnêtement, la cuisine note à note mérite bien son nom. C'est une production d'aliments.

lundi 11 juin 2012

Intolérable

Au laboratoire, je reçois un étudiant qui me dit froidement que les industriels sont malhonnêtes. Faut-il lui faire un procès pour diffamation ?
Ou pour bêtise ? La "généralisation" est , certes, une opération de l'esprit merveilleuse, quand elle conduit à des synthèses mathématiques ou scientifiques puissantes, mais c'est une faute intellectuelle quand elle est abusive. Le grand Michael Faraday avait six règles intimes, et l'une d'elle était : ne pas généraliser abusivement.
C'est ainsi que la Chimie est belle !

mardi 5 juin 2012

Ce blog va changer

Les "amis" qui lisent ces billets ont sans doute l'idée qu'ils sont politiquement engagés... et ils ont raison : il s'agit de viser la construction d'un monde meilleur.
Cela, c'est la stratégie, mais il ne faut pas négliger la tactique.
Je viens de trouver que, très clairement, il s'agit  de vivre non pas en tant que chimiste, mais en chimiste.
Autrement dit, tous les actes de la vie doivent être jugés à l'aune de la chimie, parce que cette science est merveilleuse.

En pratique ? Il s'agira de considérer les "actualités", et d'en faire une évaluation de chimiste.
Par exemple, en pleine campagne pour les élections législatives, ne devrions-nous pas demander  aux candidats ce qu'ils pensent des "produits chimiques" ? S'ils répondent que ce sont des produits contre lesquels il faut lutter, alors ne leur donnons pas nos vote, car les alliances avec un écologisme naïf et ilchimique les conduiront à des décisions fautives, qui engageront la collectivité.

Les "produits chimiques" n'existent pas ! Il y a des produits, mais ces produits ne sont pas chimiques. Il y a des produits extraits de la nature (le saccharose, ou sucre de table), et des produits de synthèse. Aucun n'est "chimique", parce que la chimie est une science, qui ne produit que des connaissances. Les "produits chimiques", ce sont des connaissances que nous pouvons utiliser, ou ne pas utiliser, en vue d'applications qui ne sont pas de la chimie, mais des applications de la chimie.
Militons, en passant, pour débaptiser les INSA, au nom fautif (il y a des applications des sciences, mais pas de sciences appliquées) pour les renommer plus justement INSAS : instituts nationaux des sciences et des applications des sciences. Allons, un "s" en plus sur l'acronyme, ce n'est pas bien compliqué, et tellement moins fautif. Je plains mes collègues qui travaillent dans ces instituts : ils "collaborent" à une entreprise de déséducation de leurs étudiants. Courage, militons !

Des "amis" ont travaillé!

Les résultats du Concours Sciences & Cuisine  du Pôle Science & Culture Alimentaire Pays de la Loire sont disponibles sur le site www.sciences-cuisine.fr à la rubrique Concours S&C  / résultats.

http://www.sciences-cuisine.fr/Concours-S-C/Resultats


-- 
Christina PÉRÉON 
Assistante 
Délégation générale de Ponan
02 40 68 28 05
www.ponan.fr
Finale du concours Sciences & Cuisine le 24 mai 2012
www.sciences-cuisine.fr





Egalité ?

Le mérite est-il condamnable ? Le travail (on a le droit d'aimer) est-il répréhensible ? Doit-on en retirer les fruits, ou bien doit-on admettre que "la vertu est sa propre récompense"?
Un ami (de gauche) me dit : "Je ne suis pas pour l'égalitarisme ; je suis pour l'équité".

A méditer : si je comprends bien la première partie (bien que le mot "égalitarisme" ait plus des 3 syllabes au-delà desquelles on fait facilement passer des vessies pour des lanternes), je ne suis pas bien sûr de comprendre la seconde.
L'équité ?

dimanche 3 juin 2012

Méfions-nous des dénominations abusives

Nous sommes bien d'accord : la cuisine moléculaire, c'est une cuisine qui emploie les classiques viandes, poissons, fruits et légumes, mais avec une technique rénovée.

D'autre part, la cuisine note à note part de composés purs, au pires de fractions obtenues par fractionnement ou craquage des viandes, poissons, fruits et légumes, par exemple. Toutefois, le projet est bien différent!

Or je viens déjà de voir, en ligne, le nom "note à note" donné à un menu qui faisait usage de viandes, poissons, fruits et légumes, à côté de composé purs. C'est donc très abusif.