J'en ai assez d'être mis par les circonstances en position négative, même si j'espère toujours que du positif en naîtra.
Allons, ne boudons pas le plaisir de la citation suivante de Tacite, dans sa Germania : la réconciliation des ennemis, l'alliance des familles, la paix se traitent dans des festins ; "Sans doute, parce qu'il n'est pas de moment où les esprits soient plus ouverts aux inspirations de la franchise et à l'enthousiasme de la gloire".
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
dimanche 13 février 2011
Des causes et des effets
On m'interroge sur l' "engouement croissant des Français pour la cuisine".
Engouement croissant, vraiment ? Il y a une dizaine d'années, les femmes, dans les trains de banlieue que je fréquente, lisaient -c'est une impression- plus de recettes de cuisine qu'aujourd'hui. Et le nombre de magazines culinaires a diminué.
Parallèlement, la télévision s'est emparée de la chose, mais ne s'est-elle pas emparé de toute nos vies, depuis qu'il y a des chaines spécialisées sur le voyage, le sport, la mode, la cuisine (mais pas la science, sauf de façon confidentielle!)... Bref, y-a-t-il vraiment l'engouement pour la cuisine est-il nouveau ?
Je propose de retenir deux citations essentielles :
1. Cicéron : "Tout homme qui ne connaît que sa génération est un enfant".
2. Fontenelle : "Assurons-nous bien du fait avant que de nous inquiéter de la cause. Il est vrai que cette méthode est bien lente pour la plupart des gens qui courent naturellement à la cause, et passent par-dessus la vérité du fait ; mais enfin nous éviterons le ridicule d'avoir trouvé la cause de ce qui n'est point". (Dissertation1, chap 4)
Engouement croissant, vraiment ? Il y a une dizaine d'années, les femmes, dans les trains de banlieue que je fréquente, lisaient -c'est une impression- plus de recettes de cuisine qu'aujourd'hui. Et le nombre de magazines culinaires a diminué.
Parallèlement, la télévision s'est emparée de la chose, mais ne s'est-elle pas emparé de toute nos vies, depuis qu'il y a des chaines spécialisées sur le voyage, le sport, la mode, la cuisine (mais pas la science, sauf de façon confidentielle!)... Bref, y-a-t-il vraiment l'engouement pour la cuisine est-il nouveau ?
Je propose de retenir deux citations essentielles :
1. Cicéron : "Tout homme qui ne connaît que sa génération est un enfant".
2. Fontenelle : "Assurons-nous bien du fait avant que de nous inquiéter de la cause. Il est vrai que cette méthode est bien lente pour la plupart des gens qui courent naturellement à la cause, et passent par-dessus la vérité du fait ; mais enfin nous éviterons le ridicule d'avoir trouvé la cause de ce qui n'est point". (Dissertation1, chap 4)
jeudi 10 février 2011
Pas d'accord et parfaitement d'accord
Ce livre, La cuisine au pays de Brillat-Savarin, contient un chapitre intitulé "La science culinaire", où l'on retrouve la citation du président à la Cour de cassation Henrion de Pansey :
"je ne regarderai point les sciences comme suffisamment honorées, ni convenablement représentées, tant qu'un cuisinier ne siégera pas à la première classe de l'Institut".
Pardonnez moi : je suis très opposé à cette idée !
En effet, en 1795, la Constitution du 22 août et la loi du 25 octobre sur l’organisation de l’instruction publique mettent en place un Institut national des sciences et des arts, qui regroupe les anciennes académies, sans lien organique entre elles sous l'Ancien Régime.
L’Institut national comprend trois classes : Sciences physiques et mathématiques ; Sciences morales et politiques ; Littérature et beaux-arts. Les scientifiques sont les plus nombreux (60 sur 144 membres).
La première classe est divisée en dix sections (mathématiques, arts mécaniques, astronomie, physique expérimentale, chimie, histoire naturelle et minéralogie, botanique et zoologie, médecine et chirurgie, économie rurale et art vétérinaire).
On voit mal ce que la cuisine vient faire avec les sciences exactes. Mettons-la plutôt avec les arts, où elle a sa place.
Comme quoi on peut être gourmand, spirituel, et penser faux!
"je ne regarderai point les sciences comme suffisamment honorées, ni convenablement représentées, tant qu'un cuisinier ne siégera pas à la première classe de l'Institut".
Pardonnez moi : je suis très opposé à cette idée !
En effet, en 1795, la Constitution du 22 août et la loi du 25 octobre sur l’organisation de l’instruction publique mettent en place un Institut national des sciences et des arts, qui regroupe les anciennes académies, sans lien organique entre elles sous l'Ancien Régime.
L’Institut national comprend trois classes : Sciences physiques et mathématiques ; Sciences morales et politiques ; Littérature et beaux-arts. Les scientifiques sont les plus nombreux (60 sur 144 membres).
La première classe est divisée en dix sections (mathématiques, arts mécaniques, astronomie, physique expérimentale, chimie, histoire naturelle et minéralogie, botanique et zoologie, médecine et chirurgie, économie rurale et art vétérinaire).
On voit mal ce que la cuisine vient faire avec les sciences exactes. Mettons-la plutôt avec les arts, où elle a sa place.
Comme quoi on peut être gourmand, spirituel, et penser faux!
mercredi 2 février 2011
Les Cours 2011 sont en ligne
Les deux jours de cours de gastronomie moléculaire (publics, gratuits, non diplomants, sur un thème nouveau chaque année) sont en ligne sur :
http://podcast.agroparistech.fr/users/gastronomiemoleculaire
bon visionnage
Les Cours 2011 sont en ligne
Les deux jours de cours de gastronomie moléculaire (publics, gratuits, non diplomants, sur un thème nouveau chaque année) sont en ligne sur :
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bon visionnage
samedi 29 janvier 2011
vendredi 28 janvier 2011
La cuisine note à note en images
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