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samedi 24 septembre 2022

Des réponses à des questions, à propos du Handbook of Molecular Gastronomy

Tout ce qui suit fait partie de réponses que j'ai données lors de la publication  du Handbook of molecular gastronomy, CRC Press, Boca Raton (FL), 2021. 

Plus exactement, le livre s'intitule Handbook of molecular gastronomy. Scientific Foundations, Educational Practices, and Culinary Applications
Il a été édité par Róisín M. Burke, Alan L. Kelly, Christophe Lavelle et moi-même, publié en juin 2021 : https://routledgehandbooks.com/doi/10.1201/9780429168703
Je mets en gras les questions qui m'ont été posées... et des parties importantes, dans les réponses que je donne.



Dès son début, la gastronomie moléculaire était étroitement liée aux chefs professionnels. Est-ce toujours le cas ou des chefs célèbres (bien plus que des scientifiques !!) ont-ils suivi une voie indépendante en cessant d’entrer en relation avec les scientifiques et, surtout, en ne reconnaissant pas le rôle des premiers à travailler sur la gastronomie moléculaire (GM) ?
 

On aura l’occasion de le revoir, mais il faut absolument alerter sur une confusion : la gastronomie moléculaire n’est pas la cuisine moléculaire, et la cuisine moléculaire. La gastronomie moléculaire, c’est de la science ; la cuisine moléculaire, c’est de la cuisine.
J’explique, parce que la confusion date de longtemps, et qu’elle est fondée sur une autre confusion, entre gastronomie et cuisine. La cuisine, c’est la production d’aliments. La gastronomie, c’est « la connaissance raisonnée de ce qui se rapporte à l’alimentation ».
Et voici pourquoi le terme « gastronomie moléculaire » s’applique bien à de la science, et pas à de la cuisine ! Plus exactement, la gastronomie moléculaire et physique, en abrégé gastronomie moléculaire, est et a toujours été une activité scientifique ; c’est une discipline scientifique qui a été (et reste) définie par : la recherche des mécanismes des phénomènes qui sont observés lors des préparations culinaires.
Rien à voir, donc, avec ce que j’avais nommé (en 1999) la « cuisine moléculaire », qui, elle, est une forme de cuisine moderne, définie ainsi : cuisiner en rénovant les ustensiles, par transferts de techniques des laboratoires vers les cuisine.
Et rien à voir non plus avec la « cuisine de synthèse », encore nommée « cuisine note à note », dont nous pourrons reparler plus tard.
 

Oui, des chefs ont été « associés » initialement, parce que, lorsque moi-même et Nicholas Kurti avons organisé les International Workshops on Molecular and Physical Gastronomy, dès 1992 (nous en avons déjà eu 10, et il y en a maintenant tous les ans), nous avons voulu être bien certains d’explorer des phénomènes qui avaient lieu véritablement, dans la pratique culinaire.
Et c’est ainsi que la confusion entre science et cuisine est apparue. Il faut insister : aucune relation entre la production de connaissances par la méthode scientifique (la gastronomie moléculaire) et la production d’aliments (la cuisine, notamment la cuisine moléculaire).
 

Et il a fallu lutter beaucoup, internationalement, pour que la presse, les milieux professionnels, le public ne confondent pas la gastronomie moléculaire, et la « cuisine moléculaire », qui, je le répète, était l’utilisation de matériels transférés des laboratoires (de chimie, physique, biologie) vers les cuisine.
Cela étant, les collaborations ont été et restent innombrables, même si aujourd’hui, la cuisine moléculaire ne nécessite plus l’aide de scientifiques ou de technologues : les techniques ont été acclimatées.
 

Mais, depuis 1994, il y a une autre application, nommée « cuisine note à note », et, là, beaucoup de chefs ont besoin d’aide, tout comme aux débuts de la cuisine moléculaire. Cette aide est apportée par des scientifiques ou par des technologues.
Et, par ailleurs, la gastronomie moléculaire et physique (en bref, gastronomie moléculaire) se développe dans un nombre croissant de laboratoires, dans le monde  (environ 34 groupes de gastronomie moléculaire à ce jour).

 

Pour une bonne partie du public, et pour de nombreux jeunes dans les écoles de cuisine, la gastronomie moléculaire a une composante de spectacle, de show, de magie… Quelle est votre opinion à ce sujet? pensez-vous que cela puisse être compris comme une banalisation?
 

Là, vous confondez gastronomie moléculaire. Vous voulez  dire que la « cuisine moléculaire » a une composante de spectacle, et c’est vrai que l’utilisation d’azote liquide, en plus de conduire à des produits améliorés, fascine les petits et les grands. D’ailleurs, pourquoi se priver de l’émerveillement des phénomènes avec l’azote liquide ? Pourquoi ne pas admirer les résultats de la technologie, quand ils sont intéressants, pertinents, qu’ils conduisent à des plats vraiment bons ?
 

La gastronomie moléculaire, elle, se fait dans le silence des laboratoires, des publications.
Et cela vaut toujours la peine de rappeler que cette discipline scientifique, comme toutes les sciences de la nature, procède par :
1. identification de phénomènes
2. caractérisation quantitative des phénomènes identifiés
3. réunion des résultats de mesure en équations
4. induction d’une théorie
5. recherche de conséquences testables de la théorie
6.  tests expérimentaux des conséquences tirées de la théorie
7. et ainsi de suite à l’infini, en remplaçant sans cesse des théories insuffisantes par des théories moins insuffisantes.
 

Le point 1 impose de cuisiner, comme nous le faisons chaque mois depuis 21 ans dans les séminaires de gastronomie moléculaire : nous testons publiquement, en présence de professionnels, des « précisions culinaires » (trucs, astuces, tours de main, proverbes…)  en vue de trouver de nouveaux phénomènes… et c’est souvent « spectaculaire », mais dans un autre sens : par exemple, il y a quelques années, nous avons fait gonfler un soufflé sans que les blancs en neige aient été battus ; les professionnels présents ont été bluffés.


Aujourd’hui, la gastronomie moléculaire dans un restaurant signifie sans aucun doute un prix élevé. Est-ce obligatoire ? En ce sens, vaudrait-il la peine de diffuser la gastronomie moléculaire parmi les chefs amateurs, à la maison?


Là, vous faites à nouveau la confusion gastronomie moléculaire/cuisine moléculaire. Et manifestement vous voulez encore dire « cuisine moléculaire ».  
Et il y a lieu de bien comprendre la chose : ce que l’on paie, dans une peinture de Picasso, ce n’est pas la matière première, la toile ou le carré de bois, ni la peinture, mais l’art de l’artiste ! Et ça vaut des fortunes. De même, pour les restaurants de cuisine moléculaire, il se trouve qu’ils étaient conduits par les plus grands artistes, les plus innovants. 


D’autre part, il a été initialement très important que la cuisine moléculaire coûte cher : j’avais utilisé la technique avec laquelle le chimiste Antoine Augustin Parmentier a réussi à introduire la pomme de terre en France, au 18e siècle  : il l’a d’abord donnée au roi… afin que le peuple en veuille. Et c’était bien la question dans les années 1980 : les cuisiniers refusaient les techniques modernes ! Et il a donc fallu positionner cela pour les cuisiniers les plus créatifs… et les plus chers.
Mais aujourd’hui, la cuisine moléculaire est partout, au point même qu’on ne l’y voit plus ! Et c’était cela l’objectif.
P

artout dans le monde, je vois mes  œufs « parfaits » ;  mon « chocolat chantilly » est en ligne, mis en œuvre par des enfants, et l’on vend des siphons dans les supermarchés, tandis que de nombreux fours domestiques ont des fonctions « cuisson à basse température ». Le problème de la rénovation technique est donc presque réglé… et l’on peut passer à la suite : la cuisine note à note… que, pour les mêmes raisons, je n’explique qu’aux chefs les plus avancés (même si mon ambition est qu’elle atteigne tout le public).


Y a-t-il une place pour la GM dans la restauration de collectivités tels que les hôpitaux, les maisons de retraite, les écoles, etc.?
 

Je vois que vous continuez à faire la confusion : vous voulez encore parler de cuisine moléculaire plutôt que de gastronomie moléculaire.
 

Et pour la cuisine moléculaire, bien sûr, il y a de la place, pour faire meilleur, et plus facilement. D’ailleurs cette place est en partie occupée: la cuisson basse température est partout, même s’il reste beaucoup à faire pour moderniser les ustensiles. Car je vous rappelle que c’est cela l’enjeu de la cuisine moléculaire : utiliser des ustensiles modernes.

 

Dans le même sens, est-il possible de produire une GM qui n’est pas de « luxe » ou si cher?

On commence à se lasser : à nouveau, vous voulez dire : cuisine moléculaire. Mais bien sûr, oui ! Un œuf à 65 °C ne coûte qu’un œuf. Le chocolat chantilly est une mousse de chocolat qui n’emploie pas d’oeuf, donc coûte moins cher qu’une mousse au chocolat classique, et ainsi de suite. Cuisiner rationnellement, c’est évidemment moins cher et meilleur que cuisiner de manière classique, en faisant un peu n’importe quoi, en passant beaucoup de temps (qui coûte cher) à faire des opérations qu’on peut faire mieux et plus vite : pensez, par exemple, au dégraissage et à la clarification des bouillons de viande (une ampoule à décanter et un filtre de laboratoire)...



Quels sont les principaux axes de recherche en cours dans votre centre de recherche à Paris ?


 Dans notre groupe de recherche en gastronomie moléculaire, nous sommes surtout lancés dans l'exploration des « échanges », car j'ai identifié que c’est le principal phénomène qui a lieu quand on cuisine. Par exemple quand on fait un bouillon de viande, on met de la viande dans l'eau et il y a des échanges entre l'eau et la viande. De même pour un bouillon de carottes, mais alors le tissu végétal échange très différemment. Quand on fait du café, il y a également des échanges entre les grains de la poudre de café et l'eau Quand on met une bouchée d'un aliment dans la bouche, il y a également des échanges entre le matériau de la bouchée et la salive. Et ainsi de suite.
Et comme ces échanges sont responsables de l’effet de l’aliment (sensorialité, nutrition, toxicologie, etc.), on comprend que l’exploration des échanges, de leurs mécanismes, soit essentiel. 


D’ailleurs,  j’ajoute que nous nous intéressons beaucoup aux « gels » dans ces études parce qu’ils sont partout, dans la cuisine. En effet, selon l’International Union of Pure and Applied Chemistry, en raison de leur définition qui est « un liquide contenu dans un solide » :  c'est ainsi que les viandes, les légumes, les œufs cuits et cetera sont des gels, à côté des gels de gélatines et des autres gélifiants et nous sommes lancés dans une classification des gels ainsi que de leur capacité d'échanger avec un milieu environnant (et j’ai « découvert » la totalité des gels des premières « classes », ces dernières étant classées grâce à un formalisme « DSF », introduit il y a quelques années. 


Mais il y a bien d'autres études qui se font dans notre Groupe de gastronomie moléculaire,  telle l’étude du passage du cuivre dans une confiture quand on la prépare dans une bassine en cuivre. Ou encore les transferts de sel vers l'aliment. Et cetera. 


Cela, c'est pour la partie scientifique. Mais vous évoquez aussi les axes de recherche en cours dans le « centre de recherche » et là il y a une précision à donner, car à côté du Groupe de gastronomie moléculaire  où je fais ma recherche, il y a le Centre international de gastronomie moléculaire et physique, que je dirige, et qui, lui,  est une structure qui anime l'ensemble des laboratoires de gastronomie moléculaire du monde. Dans cette structure, il n'y a pas de recherche stricto sensu, mais une animation scientifique avec des congrès, des séminaires, et cetera.



Pouvez-vous résumer l’objectif principal de votre nouveau livre et le contenu essentiel?, Selon vous, Quelle sera sa contribution la plus remarquable au sein de la GM?


 Le principal objectif du Handbook of Molecular Gastronomy, c'était, à mon sens,  de réunir toute la communauté internationale de gastronomie moléculaire et physique autour d'un projet commun, et ce projet était de faire un état des recherches en gastronomie moléculaire. Cela, c’est la première partie du livre. 


La deuxième partie, également importante et utile, a voulu faire un état des initiatives d'application de la gastronomie moléculaire à l'enseignement, de l’école primaire à l’université, et même au-delà.  Ces applications s’imposent pour de nombreuses raisons, et notamment parce que c’est la connaissance de la cuisine qui permet d’améliorer l’alimentation. Et la gastronomie moléculaire a des atouts, en raison de la mode actuelle de la cuisine, notamment chez les plus jeunes.  


Enfin la troisième partie, ce sont les applications techniques, ou artistiques, de la gastronomie moléculaire :  la cuisine moléculaire, d’une part, et d'autre part la cuisine note à note. Ce sont là des recettes, notamment écrites par de très grands chefs, avec des explications sur ces préparations innovantes. 


Au total, le Handbook comporte 150 chapitres ont été écrits par des auteurs par 150 auteurs de 23 pays, et le livre est donc énorme : il a 894 pages, 673 figures. C’est un énorme livre, et d’ailleurs un « handbook »,  ce qui signifie qu'il doit rendre service à tous ceux qui veulent apprendre, qui veulent  découvrir des aspects de la gastronomie moléculaire ou de ses applications. 

Cela concerne évidemment les scientifiques qui sont déjà engagés dans des recherches en gastronomie moléculaire, mais aussi des étudiants qui veulent la découvrir, et, souvent d'ailleurs, je vois des étudiants en sciences et technologies des aliments s'intéresser à ce livre. Évidemment, avec la deuxième partie, il y a des professeurs qui pourraient être intéressés d’apprendre à mettre en œuvre la gastronomie moléculaire, de l'école primaire jusqu'à l'université. Et avec la troisième partie,  des amateurs de cuisine, des chefs, etc.  peuvent vouloir découvrir des recettes. 


La contribution « la plus remarquable » ? Là, vraiment, je ne sais pas, mais je sais que ce livre est un tremplin pour la suite, et notamment pour le fonctionnement de l’International Journal of Molecular Gastronomy : les auteurs de ce livre, ou d’autres collègues, peuvent soumettre des manuscrits à ce journal scientifique.
Bref, avec le livre , nous avons fait un point d'étape et nous allons maintenant continuer avec les workshops internationaux devenus annuels (la suite de ses premiers colloques que nous avions créés en 1992), mais aussi le journal. Une communauté structurée, active, donc.


Quand l’alimentation « de la terre », « de proximité », les aliments locaux sont en train d’être revalorisés... est-il possible de penser à un OGM axé sur ce type de « vieux » produits ?


 Là, je ne comprends pas bien la question, parce qu’elle parle d'un « OGM », car les OGM, c'est une question de biologie, ou plus exactement d'application de la biologie, et pas une question de gastronomie moléculaire. 


En revanche puisque vous parlez d'alimentation de l'humanité, je peux maintenant arriver à discuter un peu la question de la cuisine de synthèse, que j'ai nommée cuisine note à note. Il s'agit donc, comme pour la musique de synthèse, de d'unités élémentaires pour arriver à faire des plats. 

J’explique : il y a deux siècles, on cuisait avec des légumes et des viandes ; puis, il y a un siècle, on a analysé ces derniers pour découvrir qu'ils étaient faits de composés : de l'eau, la cellulose, les pectine, les chlorophylles, etc. La cuisine note à note veut utiliser de tel composés pour construire les plats. Ce n'est ni difficile, ni dangereux, et c'est de l'innovation. Mais c'est surtout une façon de combattre le gaspillage alimentaire qui atteint entre 20 et 40 pour cent selon les pays. Si l’on supprime ce gaspillage alimentaire, alors on pourra peut-être nourrir les 10 milliards d'êtres humains  en 2050. 


J’ajoute que, par cette cuisine de synthèse, il n'est pas très intéressant de vouloir reproduire des plats classiques, des carottes, des viandes… Il est bien plus intéressant de produire des plats entièrement nouveaux ! En outre, pour l'instant en tout cas, il n'y a pas de concurrence entre la cuisine note à note et la cuisine classique ou la cuisine moléculaire. C'est seulement une nouvelle forme de cuisine. Et du point de vue artistique, la cuisine  note à note est vraiment une belle nouveauté, qui n'a donc rien à voir avec la cuisine moléculaire, et qui conduit à des produits extraordinaires.

 

Des années après sa création, il est évident que la GM fonctionne encore aujourd’hui. Quelles seront ses possibilités futures et où pensez-vous que les nouvelles lignes de recherche iront? 

Oui la gastronomie moléculaire fonctionne aujourd'hui et plus que jamais : je vous ai dit que nous avons maintenant environ 34 groupes de gastronomie moléculaire de recherche en gastronomie moléculaire dans le monde ! Et il n’y a pas de raison que la gastronomie moléculaire cesse de se développer, tout comme il n'y a pas de raison que cesse de se développer la physique ou la chimie par exemple. 


Où seront les nouvelles lignes de recherche ? Je ne sais pas, et il y a beaucoup trop d'activités dans le monde pour que je puisse le savoir. Je sais simplement que certains d'entre nous sont plus intéressés par la science, la recherche des mécanismes des phénomènes, et d'autre par la technologie, l'application des résultats de la science à la technique. Par exemple, je vois plusieurs collègues intéressés, en ce moment à l'impression 3D d'aliments et j'observe d'ailleurs que les préparations qui sont utilisés dans ces machines on tout à gagner de la cuisine note à note. 


Pour ce qui me concerne, même si je donne une invention par mois à Pierre Gagnaire (ce que je ne devrais pas faire puisque c'est de la technologie et pas la science), je me consacre comme je vous l'ai dit à la recherche scientifique des mécanisme des échanges. 


Mais je vois surtout que de nouveaux groupes de gastronomie moléculaire se créent régulièrement dans le monde, ce que je suscite, ce que j'encourage, et je compte sur le journal international de gastronomie moléculaire pour aider tous ces scientifiques ou ces technologues à échanger, à publier leurs résultats et pour  faire une belle animation scientifique et technologique. 


Mais, je le rappelle pour conclure, la gastronomie musculaire, recherche scientifique, a des applications soit pour l'enseignement, soit pour la cuisine, et nous devons chercher de telles applications pour aider les communautés qui financent les recherches scientifiques. Il y a une question de responsabilité, et nous en sommes très conscients. 


Pour terminer je voudrais ne pas opposer la science et l'art, mais je crois qu’il serait néfaste de les confondre : ce sont deux activités très différentes. La science est belle, c'est l'honneur de l'esprit humain que de « lever un coin du grand voile ». L'art culinaire est merveilleux et notamment quand il ne se confond pas avec l'artisanat culinaire. D’ailleurs, à ce propos, je crois avoir compris quelque chose d'essentiel en observant que Picasso n'est pas un peintre en bâtiment :  il y a de la place pour les deux deux, car il faut des peintres en bâtiment pour peindre les murs, et il faut des des peintres qui parlent à l'esprit comme Picasso. Il en va exactement de même en cuisine. La science n'a pas grand chose à dire de l'art culinaire et l'art culinaire n'a pas grand chose à dire de la science, mais des êtres humains intelligents et curieux peuvent s'intéresser aux deux activités, et des jeunes soucieux de bien faire peuvent se lancer dans l’une ou l’autre voie. D’ailleurs, ils peuvent se lancer aussi dans la technologie qui fait le pont entre la science et l'art. 


Le Handbook of molecular gastronomy montre bien tout cela, je crois : ce très gros livre est une référence, et il permet à tous ceux qui sont intéressés par l’alimentation d’avoir des informations récentes, et utiles. Un exemple : l’effet de matrice, dont il est souvent question. C’est quoi, au juste ? Et en quoi est-ce important  pour la nutrition et la diététique. Un autre exemple : les réactions de glycation (qui sont le nom que l’on doit donner aux « réactions de Maillard », car elles avaient été découvertes 30 ans avant par Emil Fischer). Plus « techniquement » : dans quels cas observe-t-on de la « capillarité »? de l’ « osmose » ? qu’est-ce qu’une émulsion de Ramsden ? comment les matières grasses s’oxydent-elles lors de cuisson ? comment bien filtrer ? comment fumer des viandes sans les charger en composés toxiques ? Et ainsi de suite : on ne trouvera certainement pas tout, mais beaucoup !


lundi 14 juin 2021

The table of content of the Handbook of molecular gastronomy

 Here is the table of content, for our wonderful Handbook of molecular gastronomy : 



Page 1 of 406
1 Molecular Gastronomy
2 Scientific foundations and applications
3Page 2 of 406
1 Handbook
of Molecular Gastronomy
2 Scientific Foundations and Culinary Applications
3 Edited by
4 Róisín
5 vo
Burke, Alan Kelly, Christophe Lavelle and Hervé This
Kientza
6 CRC Press
7 Boca Raton and London
8Page 3 of 406
1 First edition published 2021
2 by CRC Press
3 6000 Broken Sound Parkway NW, Suite 300, Boca Raton, FL 33487-2742
4 and by CRC Press
5 2 Park Square, Milton Park, Abingdon, Oxon, OX14 4RN
6 © 2021 Taylor & Francis Group, LLC
7 CRC Press is an imprint of Taylor & Francis Group, LLC
8 The right of Róisín Burke, Alan Kelly, Christophe Lavelle and Hervé This vo Kientza to be identified
9 as the authors of the editorial material, and of the authors for their individual chapters, has been
10 asserted in accordance with sections 77 and 78 of the Copyright, Designs and Patents Act 1988.
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18 transmitted, or utilized in any form by any electronic, mechanical, or other means, now known or
19 hereafter invented, including photocopying, microfilming, and recording, or in any information storage
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21 For permission to photocopy or use material electronically from this work, access www.copyright.com
22 or contact the Copyright Clearance Center, Inc. (CCC), 222 Rosewood Drive, Danvers, MA 01923,Page 4 of 406
1 978-750-8400. For works that are not available on CCC please contact
2 mpkbookspermissions@tandf.co.uk
3 Trademark notice: Product or corporate names may be trademarks or registered trademarks and are
4 used only for identification and explanation without intent to infringe.
5 Library of Congress Cataloging - in - Publication Data
6 [Insert LoC Data here when available]
7 ISBN: 978-1-4665-9478-4 (hbk)
8 ISBN: 978-0-429-16870-3 (ebk)
9 Typeset in Times
10 by Newgen Publishing UK
11Page 5 of 406


1 TABLE
OF CONTENTS
2 Foreword
3 Introduction
4 About the Editors
5 Contributors
6 Part
I SCIENCE
7 Acids. Acids in foods and perception of sourness
8
Christian Salles
9 Anthocyanins. Anthocyanins in food
10
Véronique Cheynier
11 Alcoholic Beverages: Production, Trends, Innovations
12
Konstantin Bellut, Kieran M. Lynch, Elke K. Arendt
13 Ash. Ash in the kitchen
14 Marta Ghebremedhin, Bhagyashri Joshi, Andreas Rieger, Christine
15 Schreiber, Thomas A. Vilgis
16 Baking. Laminated bakery products
17
Roxane Detry, Christophe Blecker and Sabine Danthine
18 Baking. Chemical Leaveners
19
Linda A. Luck
20 Baking. Injera - The Multi-Eyed Flat BreadPage 6 of 406
1
Mahelet Girma, Sumaya M. Abdullahi, Benjamin L. Stottrup
2 Baking. Viennoiserie - Laminated pastry production
3
James A. Griffin
4 Baking. How does starch gelatinization influence texture?
5
Anaïs Lavoisier
6 Baking. Sourdough Bread
7
Mark Traynor
8 Barbecue. The chemistry behind cooking on a barbecue
9
Florent Allais
10 Bioactivity. Bioactivity and its measurement
11
Hervé This vo Kientza
12 Browning. The glycation and Maillard reactions: major non enzymatic
13 browning reactions in food
14 Frederic J. Tessier
15 Canning. Appert and food canning
16
Jean-Christophe Augustin
17 Capillarity. Capillarity in action
18
Hervé This vo Kientza
19 Champagne. Champagne tasting from a scientific perspectivePage 7 of 406
1 Gérard Liger-Belair, Clara Cilindre, Daniel Cordier, Guillaume
2 Polidori, Fabien Beaumont, Thomas Séon
3 Chantillies. The cousins of whipped cream: “Chantillys”
4
Hervé This vo Kientza
5 Cheese. Hot culinary uses of cheese
6
Sébastien Roustel, John A. Hannon
7 Chocolate. Chocolates from the world, simple physics, complex flavour
8
Bhagyashri L Joshi, Sarah Gindra, Thomas A. Vilgis
9 Chocolate. Oral processing of chocolate: successive interplay of sensory and
10 physicochemical parameters
11 Thomas Vilgis
12 Coffee. Coffee preparation: from roasted beans to beverage
13
Laura Febvay, Hervé This vo Kientza
14 Colour. Natural pigments in foods and their technical uses
15
Juan Valverde
16 Cooking. Cooking
17
Hervé This vo Kientza
18 Cooking. Culinary precisions and robustness of recipes
19
Hervé This vo Kientza
20 Cryogenics. Cryogenics in the kitchenPage 8 of 406
1
Peter Barham
2 Dairy. Milk gels – a gastrophysics view
3 Judith Hege, Marta Ghebremedhin, Bhagyashri Joshi, Christine
4 Schreiber, H.-C. Gill, Thomas A. Vilgis
5 Dairy. Culinary uses of milk, butter and ice cream
6
Alan L. Kelly and David S. Waldron
7 Dairy. Ginger milk curd
8
Martin Lersch
9 Dehydration. Dehydration
10
José M. Aguilera
11 Dispersed Systems Formalism (DSF)
12
Hervé This vo Kientza
13 Distillation. The behaviour of volatile compounds during distillation of
14 hydro-alcoholic solutions and during hydro-distillation
15 Martine Esteban-Decloux
16 Eggs. Let us have an egg
17
Hervé This vo Kientza
18 Emulsions. Emulsified systems in food
19 Markus Ketomäki, Trivikram Nallamilli, Christine Schreiber and
20 Thomas A. VilgisPage 9 of 406
1 Emulsions. Ostwald Ripening and disproportionation in practice
2
Hervé This vo Kientza
3 Emulsions. Lecithin
4
Elzbieta Kozakiewicz, Daniel Cossuta
5 Emulsions. Emulsions and surfactants in the kitchen
6
Hervé This vo Kientza
7 Essential oils. Essential oils.
8
Eric Angelini, Laure Dziuba
9 Essential oils. How to safely use essential oils
10
Eric Angelini, Laure Dziuba
11 Evaporation
12
Hervé This vo Kientza
13 Expansion
14
Hervé This vo Kientza
15 Fats and oils. Physicochemical properties of edible oils and fats
16
S. Danthine
17 Fats and oils. From fat droplets in plant seeds to novel foods
18
Juan C. Zambrano, Behic Mert, Thomas A. Vilgis
19 Fats and oils. Oxidation of dietary lipids
20
Luc EveleighPage 10 of 406
1 Fats and oils. Extra virgin olive oil - molecular keys for traditional and
2 modern Mediterranean gastronomy
3 Raffaele Sacchi.
4 Fermentation. Kimchi
5
Weon-Sun Shin
6 Fermentation. Fermenting Flavours with Yeast
7
Angela Coral Medina and John P. Morrissey
8 Fermentation. A short scientific and culinary introduction to kefir
9
Christophe Lavelle and Jean-Baptiste Boulé
10 Filtration. Filtration membranes for food processing and fractionation
11
Marie-Laure Lameloise
12 Food matrix. Food matrices and matrix effect in the kitchen
13
José Miguel Aguilera and Hervé This vo Kientza
14 Food pairing. “Food pairing” - is it really about science?
15
Hervé This vo Kientza and Christophe Lavelle
16 Freeze-Drying
17
Yrjö H. Roos
18 Foams. Pickering edible oil foam: toward new food products
19
20 Frying
A-L. FameauPage 11 of 406
1
Franco Pedreschi
2 Gastrophysics. a new scientific approach to eating
3
Charles Spence
4 Gels
5
Hervé This vo Kientza
6 Heat transfer. Heat transfer in culinary sciences
7
Denis Flick
8 Hydrocolloids. Hydrocolloid usages as gelling and emulsifying agents for
9
10
culinary and industrial applications
Rachel Edwards-Stuart and Reine Barbar
11 Imaging. Imaging foodstuff and products of culinary transformations
12 Mathias Porsmose Clausen, Morten Christensen, and Ole G.
13 Mouritsen
14 Minerals. Mineral ions and cooking
15
Christian Salles
16 Meat. Meat tenderness and the impact of cooking
17
Jean-François Hocquette and Alain Kondjoyan
18 Meat. Heat Transfer in Meat
19
Douglas Baldwin
20 Microwaves. Microwave heating and modern cuisinePage 12 of 406
1
Alan L. Kelly and Hervé This vo Kientza
2 Meat. Reduction of nitrate and nitrite salts in meat products: What are the
3 consequences and possible solutions?
4 Régine Talon, Sabine Leroy
5 Osmosis. Osmosis in the kitchen
6
Hervé This vo Kientza
7 Pasta. Durum wheat proteins: a key macronutrient for pasta qualities
8
Martin Coline, Morel Marie Hélène and Cuq Bernard
9 Pasteurisation. Pasteurization in the kitchen
10
Gabriela Precup, Dan-Cristian Vodnar
11 Plating. The science of plating
12
Charles Spence
13 Proteins. Proteins and proteases
14
Linda A. Luck, Alan L. Kelly
15 Puddings. The secret of the rice pudding
16
Martin Lersch
17 Roasting
18
Laura Febvay, Hervé This vo Kientza
19 Salt. When should salt be added to meat being grilled?
20
Hervé This vo Kientza, Marie-Paule Pardo, Rolande OllitraultPage 13 of 406
1 Sauces
2
Hervé This vo Kientza
3 Sauces. Hollandaise sauce
4
Guro Helgesdotter Rognså
5 Sauces. The underside of applesauce
6
Cassandre Leverrier
7 Seaweeds. Phycogastronomy: the culinary science of seaweeds
8
Ole G. Mouritsen
9 Size reduction
10
José M. Aguilera
11 Smoked foods
12
Jane K. Parker, Alice Pontin
13 Sous Vide Cooking
14
Douglas Baldwin
15 Spherification
16
Linda A. Luck
17 Squid. Gastrophysics of squid: from gastronomy to science and back again
18 Ole G. Mouritsen, Charlotte Vinther Schmidt, Peter Lionet Faxholm,
19 and Mathias Porsmose ClausenPage 14 of 406
1 Sugars. Soft caramel and sucre à la crème: an undergraduate experiment
2 about sugar crystallization
3 Irem Altan
4 Sugars. Sugar (and its substitutes) in pastries
5
Anne Cazor
6 Sugars. Erythritol-Sucrose-Mixtures out of Equilibrium – Exciting
7 Thermodynamics in the Mouth
8 Hannah M. Hartge, Birgitta Zielbauer, Thomas A. Vilgis
9 Sugars. Intramolecular dehydration of hexoses
10
Marie-Charlotte Belhomme, Stéphanie Castex and Arnaud Haudrechy
11 Taste. Taste and sound
12
Bruno A. Mesz
13 Temporal Domination of Sensation. When building dishes, let’s take
14 temporality into account
15 Pascal Schlich
16 Texture. The physics of mouthfeel: liver sausages and inulin particle gels
17
Thomas A. Vilgis
18 Texture. How texture makes flavour
19
Ole G. Mouritsen
20 Texture. Tsukemono: the art and science of preparing crunchy vegetablesPage 15 of 406
1
Ole G. Mouritsen
2 Thickeners. Cellulose and its derivatives
3
Rachel Edwards-Stuart
4 3D printing of food
5
Megan Ross, Roisin Burke, and Alan L. Kelly
6 Umami. The molecular science of umami synergy
7
8 Part
Ole G. Mouritsen
2 –
APPLICATION TO EDUCATION
9 The right words for improving communication in food science, food
10 technology and between food science and technology and a broader
11 audience
12 Hervé This vo Kientza
13 Experimental flavour workshops
14
Hervé This vo Kientza
15 Teaching argumentation and inquiry through culinary claims.
16
Erik Fooladi
17 Cooking and science workshops: the soft of the world gelling agents
18
Pere Castells
19 Culinary sciences for the enhancement of the public understanding of science
20
Ole G. MouritsenPage 16 of 406
1 “Science and cooking activities” for secondary school students
2 Marie-Claude Feore, Laure Fort, Marie-Blanche Mauhourat, Hervé
3 This vo Kientza
4 How to reduce oil in French fries? A student experiment
5
Hervé This vo Kientza
6 An educational satellite project around the scientific elucidation of culinary
7 precisions in Lebanon and in the Middle East
8 Reine Barbar, Jean-Marie Malbec, Christophe Lavelle and Hervé This
9 Bon Appétit, Marie Curie! A Stanford University Introductory Science of
10 Cooking Course
11 Markus W. Covert and Imanol Arrieta-Ibarra
12 Molecular gastronomy in science education and science communication at the
13 National University of Singapore
14 Linda Sellou and Lau Shi Yun
15 Molecular Gastronomy: A Universal Portal to the Molecular Sciences
16
Patricia B. O’Hara
17 Heat transfer in the kitchen – Exercises
18
Manuel CombesPage 17 of 406
1 Ionic diffusion in spherified calcium alginate gels: a laboratory experiment
2 using molecular diffusion to show that gels are dispersed systems
3 which at the same time behave both as liquids and solids
4 Lorenzo Soprani, Lara Querciagrossa, Silvia Cristofaro, Luca
5 Muccioli, Silvia Orlandi, Elena Strocchi, Alberto Arcioni, Roberto
6 Berardi
7 Simple calculations based on cooking
8
Hervé This vo Kientza
9 Teaching and cooking with culinary teachers
10
Christophe Lavelle
11 The monthly Inrae-AgroParisTech seminars on molecular gastronomy
12
13 Part
Hervé This vo Kientza
3 –
APPLICATION TO CULINARY PRACTICE
14 New Greek cuisine
15
Georgianna Hiliadaki et Nikos Roussos
16 3D Printed Note by Note recipe: soya lobster prototype
17
Róisín Burke
18 Cooking (with) olive oil
19
Christophe Lavelle
20 Cooking for the elderlyPage 18 of 406
1
Christophe Lavelle
2 Culinary constructivism and note by note cooking
3
Pierre Gagnaire
4 Decantation
5
Hervé This vo Kientza
6 Note by note recipes for a press conference organized at ITHQ, 2012
7
Erik Ayala-Bribiesca, Ismael Osorio
8 Using liquid nitrogen to prepare ice creams in the restaurant
9
10
Christophe Lavelle and Hervé This vo Kientza with chefs André
Daguin, Noël Gutrin and Philippe Labbé
11 A Note by Note traditional Chinese dinner created and served in Singapore
12 Kelly Lee, Aaron Wong, Tony Choo, Nicolas Vergnole, Gn Ying Wei,
13 and Tais Berenstein
14 Greek Diracs
15
Makis Kalossakas and Nicolas Nikolakopoulos
16 An eclipse dish
17
Hervé This vo Kientza
18 Modern Swiss cooking
19
Denis Martin
20 How do eggs coagulatePage 19 of 406
1
Hervé This vo Kientza
2 Vegetable salad
3
Jean Chauvel
4 Filtration
5
Hervé This vo Kientza
6 Waiter! There is Garlic in my Meringue!
7
César Vega
8 Lobster and juniper
9
David Toutain
10 Molecular Cooking
11
Róisín Burke and Pauline Danaher
12 Note by note cooking and note by note cuisine
13
Hervé This vo Kientza, Roisin Burke
14 Spherification
15
Sasa Hasic
16 The Raspberry Pear Viennoiserie
17
James A. Griffin
18 Molecular Mixology: Welcome coffee, a cocktail with ten layers
19
Hervé This vo Kientza, Pierre Gagnaire
20 Cube of “chicken-carrot” with chips of “basil-lemon”Page 20 of 406
1
Pasquale Altomonte and Dao Nguyen
2 Some of the easiest Note by Note recipes served at Senses
3
Andrea Camastra
4 The Forest Floor
5
Sophie Dalton
6 A Note by Note Macaron
7
Julien Binz
8 Note by note cooking
9
Michael Pontif
10 Note by note sushis
11
Guillaume Siegler
12 Slowly cooked lamb neck with fermented flour pancakes, sunchoke puree and
13 beer glaze
14 Alex Tsionitis
15

samedi 22 mai 2021

Le Handbook of molecular gastronomy ? Un livre utile !



Cela fait plusieurs fois que j'évoque le Handbook of molecular gastronomy et sa parution récente. Nous y sommes : le livre est sorti hier en e-book et la version papier sera disponible le 9 juin.
Mais je m'aperçois que ce ne sont là que des circonstances et le plus important, c'est évidemment le contenu. Qu'est-ce que ce livre ? 



C'est un livre en anglais qui fait une sorte de point sur les connaissances de gastronomie moléculaire, c'est-à-dire que nous discutons les principaux phénomène qui se rencontrent lorsque l'on cuisine.

Par exemple il y a l'osmose, la capillarité, le brunissement de certains aliments quand on les chauffe, les émulsions, les gels, et ainsi de suite.

Cela, c'est pour la première partie du livre, la partie essentielle, celle qui correspond au titre : la gastronomie moléculaire et physique, ou plus simplement gastronomie moléculaire. 



Cette grosse première partie est suivi de deux autres, l'une qui est consacré aux applications didactiques de la gastronomie moléculaire, et la troisième qui est consacrée aux applications à l'art culinaire.


Le mot didactique fait évidemment peur et je ne l'utilise ici que pour éviter le mot "enseignement" ou le mot "pédagogique". J'ai expliqué dans de nombreux billets de blog que l'enseignement n'est pas possible, et seules comptent les études. Mais je n'ai pas d'adjectif autre que "didactique" pour me référer à "études", et pédagogie ne me convient pas puisqu'il s'applique à des enfants, tandis que notre livre vise des adultes...

Même si certains chapitres considèrent l'application de gastronomie moléculaire aux études du primaire.


Pour la partie 3, consacré à l'art culinaire, il s'agit essentiellement de recettes, et, mieux de recettes qui ont résulté des travaux de gastronomie moléculaire. C'est-à-dire d'abord de recettes de cuisine moléculaire, puis, plus   récemment, de recettes de cuisine note à note.

Pour cette troisième partie, les auteurs sont souvent des cuisiniers, qui donnent des recettes pratique. 



Au total, un gros livre, une somme comme on dit, une référence, et surtout le début d'une collaboration internationale renouvelée autour de la gastronomie moléculaire : maintenant que les auteurs se connaissent, qu'ils ont publié ensemble, nous pouvons faire fonctionner efficacement le journal international de gastronomie moléculaire et physique, au sein du Centre international de gastronomie moléculaire et physique INRAE-AgroParisTech.

C'est donc au total un moment très important, et une grande joie de voir paraître ce livre qui a pour ambition d'être utile.

vendredi 21 mai 2021

Mes 37 chapitres

 My 37 chapters in the Handbook of molecular gastronomy (CRC Press) 



Roisin Burke, Alan Kelly, Christophe Lavelle, Hervé This vo Kientza, Foreword, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, XXV-XXII.

 

Roisin Burke, Alan Kelly, Christophe Lavelle, Hervé This vo Kientza, Introduction to Molecular Gastronomy and its applications, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 1-4.

 

Hervé This vo Kientza, Bioactivity and its measurement, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 71-80.

 

Hervé This vo Kientza, Capillarity in action, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 91-96.

 

Hervé This vo Kientza, Chantillys : the cousins of whipped cream, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 105-106.

 

Laura Febvay, Hervé This vo Kientza, Coffee preparation. From roasted beans to beverage, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 139-150.

 

Hervé This vo Kientza, Cooking, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 157-162.

 

 Hervé This vo Kientza, Culinary precisions and robustness of recipes, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 163-170.

 

 Hervé This vo Kientza, Disperse system formalism, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 207-212.

 

Hervé This vo Kientza, Let us have an egg, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 221-226.

 

Hervé This vo Kientza, Emulsions and foams : Ostwald ripening and dispropornation in practice, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 241-248.

 

 Hevé This vo Kientza, Emulsions and surfactants in the kitchen, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 257-264.

 

Hervé This vo Kientza, Evaporation, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 281-290.

 

Hervé This vo Kientza, Expansion, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 291-294.

 

Hervé This and José Miguel Aguilera, Food matrices and matrix effect, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 343-346.

 

Hervé This vo Kientza and Christophe Lavelle, Food Pairing : is it really about science ?, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 347-348.

 

Hervé This vo Kientza, Gels, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 375-380.

 

Alan Kelly and Hervé This vo Kientza, Microwave heating and modern cuisine, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 429-432.

 

Hervé This vo Kientza, Osmosis in the kitchen, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 441-446.

 

Hervé This vo Kientza and Laura Febvray, Roasting, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 473-490.

 

Hervé This vo Kientza, Marie-Paule Pardo, Rolande Ollitrault, Salt : when should salt be added to meat being grilled ?, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 491-494.

 

Hervé This vo Kientza, Sauces, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 495-498.

 

Hervé This vo Kientza, The right words for improving communication in food science, food technology and beetween food science and food technology and a broader audience, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press , 627-634.

 

Hervé This vo Kientza, Flavour experimental workshops, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 635-642.

 

Marie-Claude Feore, Laure Fort, Marie Blanche Mauhourat, Hervé This vo Kientza, « Science and Cooking Activities » for Secondary School Students, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 659-662.

 

 Hervé This vo Kientza, How to reduce oil in French fries : a student experiment, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 663-664.

 

Reine Barbar, Jean-Marie Malbec, Christophe Lavelle, Hervé This vo Kientza, An educational satellite project around the scientific elucidation of culinary precisions in Lebanon and in the Middle East, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 665-672.

 

Hervé This vo Kientza, Simple calculations based on cooking, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 703-716.

 

Hervé This vo Kientza, The monthly INRAE-AgroParisTech Seminars on molecular gastronomy, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 721-724.

 

 Hervé This vo Kientza, Decantation, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 751-754.

 

Christophe Lavelle, Hervé This vo Kientza, Using liqui nitrogen to prepare ice creams in the restaurant, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 759-762.

 

Hervé This vo Kientza, An eclipse dish, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 775-776.

 

Hervé This vo Kientza, How do eggs coagulate, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 779-784.

 

Hervé This vo Kientza, Filtration, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 789-792.

 

Hervé This vo Kientza, Roisin Burke, Note by note cooking and note by note cuisine, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 809-818.

 

Hervé This vo Kientza, Pierre Gagnaire, Molecular mixology : Welcome coffee, a cocktail with ten layers, Handbook of Molecular Gastronomy, CRC Press, 827-828.



mercredi 3 février 2021

À propos de la parution imminente du "Handbook of molecular gastronomy"



Depuis quelques jours et pour plusieurs jours encore, nous relisons les épreuves des quelque 150 chapitres du Handbook of molecular gastronomy. De quoi s'agit-il ?  

En pratique, environ 150 personnes réparties dans le monde ont écrit des chapitres pour ce livre qui paraît fin avril 2021. Il s'agit d'un "handbook", c'est-à-dire d'un livre de référence, qui discute les divers aspects de ce sujet passionnant qu'est la  gastronomie moléculaire, cette discipline scientifique qui explore les mécanismes des phénomènes qui surviennent lors des opérations culinaires.
Ces chapitres sont écrits par des spécialistes, qui font état de leur recherche en s'adressant à un public un peu "savant" : il faut que le livre soit un livre de référence, où l'on trouve plus que ce qui traîne sur les divers sites.
Mais, à côté de ces chapitres de "synthèse, il y a une partie consacrée aux applications de la gastronomie moléculaire à l'enseignement, et une partie consacrée aux applications de la gastronomie moléculaire à la "cuisine". Les sujets sont parfaitement variés : émulsions, gels, cuisson, filtration, expansion, fermentations...
Pour la partie 2, nous nous intéressons à tous les niveaux d'étude, de la maternelle à l'université. Car c'est un fait que la cuisine est à la mode, et que les élèves ou étudiants sont heureux d'explorer l'activité culinaire... en apprenant les sciences de base que sont chimie, physique, biologie... Pour la partie 3, nous considérons aussi bien l'artisanat que l'art, en distinguant donc la cuisine moléculaire et la cuisine note à note.