A Paris, nous avons traversé le jardin du Luxembourg et nous sommes arrivés à la rue de Vaugirard, au croisement avec la rue Bonaparte. Nous avons marché une centaine de mètres, nous sommes arrivés au croisement avec la rue d'Assas. Notre regard était fixé sur le sol, ou sur les passants que nous croisions, sur les boutiques, dans le vague, et nous sommes allés trop vite.
Revenons sur ce croisement et levons les yeux : sur la façade d'un immeuble, en face de l'institut catholique, il y a une énorme sphère de pierre, qui semble une boule suspendue à une tige. Cet immeuble fut celui du physicien Léon Foucault, et c'est son pendule qui est ainsi représenté, le pendule célèbre qui fut accroché au Panthéon, ainsi qu'au conservatoire national des arts et métiers, le pendule de Foucault, qui fut récemment au centre d'un livre d'Umberto Ecco.
Ce pendule est une merveilleuse démonstration de la rotation du globe terrestre. C'est donc un objet scientifique remarquable, et je vous invite à ne plus passer devant l'immeuble sans lever les yeux, sans réfléchir à la rotation du globe, aux référentiels « galiléens », qui firent au centre des débats de la physique depuis Galilée (évidemment, en marchant ainsi, il y a le risque de faire comme mon ancêtre Charles Messier... qui s'est cassé bras et jambes en tombant dans un trou du sol;-)).