dimanche 3 juillet 2016

Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes, qui nous dispensent de réfléchir.

Cette phrase est de Henri Poincaré, remarquable mathématicien français, venu de Nancy et qui eut un cousin qui devint président de la république. Mais un président de la république n'est rien : il y en a tous les cinq ans ; ils passent. Alors que le Poincaré mathématicien restera dans l'histoire de la pensée humaine pour toujours, tant il était extraordinaire, tant il fit progresser la connaissance, et les mathématiques en particulier. Un président de la république est un administrateur, remplaçable. Un mathématicien de génie comme Henri Poincaré est un individu irremplaçable, notamment parce que les mathématiques sont œuvres de création. Etre un des plus grands mathématiciens de tous les temps, cela est vraiment beaucoup.

D'ailleurs, Henri Poincaré ne se contentait pas d'être un extraordinaire mathématicien ; il était aussi...

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samedi 2 juillet 2016

Les calculs nous sauvent toujours

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jeudi 30 juin 2016

La beauté des sciences de la nature

Pourquoi les scientifiques se lèvent-ils le matin ?

On pressent des réponses variées, mais c'est un fait que, pour beaucoup, il y a cette extraordinaire "beauté", qui a fait dire à certains, tel le mathématicien français Henri Poincaré, qu'il faut faire de la science en artiste.

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mardi 28 juin 2016

On nous prend vraiment pour des imbéciles ; est-ce de la malhonnêté ou de la bêtise ?

Sur twitter, un correspondant avait posté l'image suivante :

Cela semble anodin : du sel... Mais chaque mot de l'étiquette est idiot ou mensonger, ou tendancieux...

Allons-y lentement :

"ingrédients" : je vois un "s", ce qui laisse penser qu'il y en a plusieurs ; or il n'y a que du sel. Donc le "s" était mensonger.

"Cristaux de sel de mer ramassés à la main" : c'est probablement mensonger, car il est peu probable que les ramasseurs se soient baissés pour prendre le sel dans leurs mains ; ils ont probablement pris des racloirs et des pelles.

"Sans OGM" : là, c'est à hurler de rire ! Les OGM, ce sont des "organismes génétiquement modifiés". Or le sel est minéral, pas vivant. Ne contenant pas de génome, de gènes, d'ADN ou d'ARN, il ne peut donc pas être modifié génétiquement. On nage donc dans le pléonasme (une évidence voulue) ou la périssologie (une évidence non voulue, donc une faute de pensée). Et puis, c'est quand même du marketing minable, non ?
Surtout, on prend tout ceux  qui savent que le sel, les cailloux, le sable, etc. sont des minéraux pour des imbéciles. Je propose que les indications du type "sans xxx" soient bien plus sévèrement réglementées qu'elles ne le sont ajourd'hui.

"Sans additifs artificiels" : stricto sensu, ce sel est artificiel, puisqu'il a été produit (c'est la définition du dictionnaire". Additif ? Il est vrai que le sucre glace, par exemple, est additionné de silice ou d'amidon, pour éviter qu'il ne fasse de blocs. Mais, là encore, pourquoi ajouterait-on des "conservateurs" à du sel... puisqu'il est lui-même un conservateur. Et puis, en quoi le statut du sel diffère-t-il réellement des additifs ?

"Produit en Afrique du Sud" : pas bien précis ; est-le pays  ?

"Ne pas moudre au dessus de la vapeur" : de quelle vapeur ? et pourquoi ?

"Bien refermer le couvercle après utilisation" : nos vendeurs ont-ils le sentiment idiot que le sel va s'évaporer (impossible) ?

Bref, soit nos vendeurs de sels sont idiots, soit ils sont tendancieux, soit ils nous prennent  pour des imbéciles. N'achetons pas leur sel !

samedi 25 juin 2016

Les molécules et les composés

Qu'est-ce qu'un composé ? Qu'est-ce qu'une molécule ? J'ai déjà donné la réponse (qui est donnée dans tous les cours de chimie), mais il faut  que j'y revienne, parce que je m'aperçois que cela peut rendre service à tous ceux qui parlent du monde matériel, qu'il s'agisse de cuisine ou d'écologie, ou de droit, ou d'environnement.
Evidemment, ceux qui ont suivi leurs cours de chimie, au collège et qui s'en souviennent, ne vont pas trouver du nouveau ici ; je m'adresse surtout à tous ceux pour qui la chimie est insuffisamment familière, et qui ont besoin ou envie d'avoir des idées claires. J'ajoute :
1. que je n'ai aucun mépris pour ceux qui ont besoin de ces explications : nous sommes tous ignorants d'idées, de notions que d'autres jugent "élémentaires"
2. que cette explication a fait l'objet d'un podcast sur le site AgroParisTech... et qu'elle a été largement plébiscitée, preuve que les scientifiques doivent ne pas croire que les connaissances scientifiques qu'ils ont sont connues, et que l'intérêt collectif est qu'ils fassent des efforts pour communiquer leurs connaissances à l'ensemble de la communauté.

Avant deux anecdotes, des choses simples

Je veux commencer par deux anecdotes, pour bien montrer combien le sujet est important... mais comme beaucoup de mes amis ignorent ce qu'est une molécule, je commence par un exemple.


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mercredi 15 juin 2016

Le végétal, un nouveau pétrole ?



 Mon ami Jean-François Maurot Gaudry publie un livre intitulé "Le végétal, nouveau pétrole ?". De quoi s'agit-il ?

L’Académie d’Agriculture de France s’intéresse depuis plusieurs années à la valorisation de la matière biologique végétale notamment pour des applications autres qu’alimentaires.

 En effet, suite à l’« oubli » qu’a amené l’arrivée des produits carbonés fossiles, charbon, gaz et pétrole, dans les pays industrialisés, nous redécouvrons depuis peu que beaucoup de produits chimiques carbonés (lubrifiants, solvants, tensioactifs, etc.), matières énergétiques et matériaux (matières plastiques, par exemple) peuvent aussi être fabriqués à partir de la matière biologique, la biomasse, à des coûts énergétiques relativement bas tout en rejetant peu de gaz à effet de serre et de produits toxiques dans l’environnement.

Cette prise de conscience nous a amenés à revoir notre façon de penser et notre manière de vivre et à nous orienter vers une nouvelle économie dite bioéconomie, qui préconise de réduire ou de remplacer le plus possible l’utilisation de ces hydrocarbures fossiles par des ressources végétales renouvelables produites par la photosynthèse.


Cet ouvrage rappelle tout d’abord les problèmes posés par l’utilisation massive, voire exclusive dans certains cas, des produits fossiles pour la chimie et la fabrication des matériaux à base de carbone. Il décrit ensuite les principaux composés rencontrés dans les végétaux et leurs transformations en biomolécules et bioproduits, à la base de la chimie organique.

 Il évoque les avantages et les problèmes posés par cette approche durable de la chimie, aux racines finalement ancestrales. Une liste des principales plantes d’intérêt est donnée pour montrer combien de nombreux végétaux sont encore détenteurs de molécules originales pour la chimie, parfumerie et cosmétologie incluses. Une discussion conclusive sur les retombées économiques, sociétales et environnementales de cette approche « chimie biosourcée » montre que cette économie « verte » n’est pas une utopie mais une réalité qui prend forme dans un monde conscient des limites de l’utilisation excessive des produits fossiles.

Dans un esprit de synthèse, sans être exhaustifs, il a essayé d’être le plus objectif possible dans les débats qu’engendre cette nouvelle approche de la chimie issue essentiellement de produits biologiques végétaux. Ces réflexions essaient de croiser, sans a priori ni exclusive, les connaissances les plus récentes avec les attentes technologiques nécessaires à une chimie et agriculture durables.

Jean-François Morot-Gaudry, directeur de recherche honoraire de l’INRA, a animé à l’Académie d’agriculture de France un groupe de travail intéressé par la valorisation non alimentaire des produits agricoles en chimie et biomatériaux.

Les résultats des recherches et réflexions de ce groupe ont fait l’objet de la publication de cet ouvrage paru aux éditions Quae.