Je reviens à ce canular que j'ai fait circuler sur twitter, à savoir une pétition contre un produit considéré comme très darngereux, à savoir le monoxyde de dihydrogène, que je proposais de comparer, du point de vue de la toxicité, au dihydrogénure d'oxygène.
En réalité, ces deux composés ne font qu'un, dont le nom commun est... l'eau.
Ici, je propose d'expliquer pourquoi cette pétition est une parodie de ces pétitions émanant de certaines "ONG", nom commode pour désigner des groupuscules d'activistes qui sont soit craintifs, naïfs, soit ignorants, soit malhonnêtes. Evidemment, c'est faire beaucoup d'honneur à des roquets que de leur répondre, mais ils n'y a pas que des chiens qui aboient : il faut aider tous ceux qui, ignorant la chimie, risquent de se laisser berner par les malhonnêtes, dont les objectifs sont variés : idéologie, pouvoir, argent...
Commençons par donner la pétition dans sa globalité :
Il y a 34 ans était lancée la première alerte relative aux dangers d’une substance chimique inodore, incolore, et à laquelle nous sommes tous exposés quotidiennement : le monoxyde de dihydrogène (MODH) – notamment connue sous d'autres noms, tels qu'hydroxyde d’hydrogène, ou acide hydroxyque.
Ce produit fait l'objet d’un intense lobbying. Gouvernements et armées, dépensent annuellement des milliards d’euros pour le stocker et le contrôler. C’est notamment un produit que l’industrie chimique utilise couramment comme solvant et diluant, connu pour entraîner la corrosion et la destruction de nombreux métaux.
Or, on parle d’un produit omniprésent dans notre environnement. On le retrouve en quantités substantielles dans tous les fleuves de France et jusque dans l’alimentation : les surgelés, les fast-foods, mais également dans les produits bio.
In vitro, on a observé que le MODH pouvait provoquer l’éclatement des cellules humaines. Il est retrouvé dans toutes les biopsies de lésions pré-cancéreuses, et dans les tumeurs de malades du cancer en phase terminale. Une ingestion de MODH a aussi des effets biologiques avérés à court terme, telle que sudation et miction excessive. En augmentant les doses, on peut observer des sensations de ballonnement, de nausées, des vomissements, et ça peut aller jusqu’à des déséquilibres électrolytiques pouvant entraîner le coma. Concernant son inhalation, même en faible quantité, elle peut causer une mort par asphyxie. C’est d’ailleurs pour cette raison que le MODH est utilisé dans certains protocoles de torture, comme ça été le cas à Guantanamo. L’OMS estime à 372.000 le nombre annuel de morts liées à son inhalation accidentelle. 91% de ces morts se produisent dans les pays les moins favorisés.
Et ce ne sont pas les seuls aspects à évoquer du point de vue de la santé : le contact prolongé avec les formes gazeuses ou solide du MODH peuvent causer de graves brûlures, et entraîner des lésions des tissus.
Le MODH, c’est aussi le principal constituant des pluies acides. Il est l’origine avérée de catastrophes écologiques innombrable. Sachant qu’il est relâché en grande quantité par les centrales nucléaires, directement dans les rivières, ainsi que dans l'atmosphère alors même qu'il s'agit d'un puissant gaz à effet de serre. On en retrouve jusqu’au Pôle Nord.
Concluons sur ces mots : toutes les personnes qui sont entrées en contact avec du MODH sont mortes ou vont mourir ; le sevrage de monoxyde de dihydrogène signifie une mort certaine. On parle pourtant d’un produit en accès libre.
Vous pouvez aujourd'hui signer, ou faire signer, cette pétition pour bannir le MODH, et espérer changer la donne.
Voilà.On observe que c'est un texte qui ressemble en tous points à ceux qui dénoncent la prétendue perte de nutriments des fruits et légumes d'aujourd'hui, la dangerosité du gluten moderne, les perturbateurs endocriniens, la prétendue dangerosité des aliments transformés... J'en passe, tant il y en a, et j'arrive à des commentaires, phrase à phrase, de la pétition canular.
Il y a 34 ans était lancée la première alerte relative aux dangers d’une substance chimique inodore, incolore, et à laquelle nous sommes tous exposés quotidiennement : le monoxyde de dihydrogène (MODH) – notamment connue sous d'autres noms, tels qu'hydroxyde d’hydrogène, ou acide hydroxyque.
Ici, on commence par montrer que le problème est ancimen, dont légitime, avec le fait que rien n'a été fait pour y répondre : c'est donc un complot. On parle de "substance chimique", ce qui suffit à faire peur : il y a ce mot "substance", dont on ne sait pas très bien ce qu'il signifie, mais surtout, il y a ce "chimique", qui, depuis longtemps, inquiète. Après tout, les gaz de combat de la Grande Guerre n'étaient-ils pas chimiques ? Inodore et incolore : ces deux adjectifs, qui sont parfaitement appropriés dans le cas de l'eau pure, ajoutent à la complexité de la description. Si l'on était tendancieux, on dirait que ces particularités de la "substance" la rendent encore plus dangereuse : vous pensez, on ne la voit pas et on ne la sent pas ; comment s'en prémunir, alors ? Oui, d'autre part, nous y sommes quotidiennement exposés... surtout quand nous buvons de l'eau ou que nous nous lavons. Mais "exposé", cela signifie qu'il y a un danger.
Viennent enfin les noms, tous compliqués, à beaucoup plus de trois syllab, es. De quoi faire peur. En revanche, pour un chimiste, le monoxyde de didrogène se décode facilement : il y a un atome d'oxygène pour deux atomes d'hydrogène, ce qui est bien la constitution des molécules d'eau. D'ailleurs, hydroxyde d'hydrogène est également légitime, puisqu'un hydroxyde est un composé dont la molécule contient le radical OH, avec un atome d'hydrogène et un atome d'oxygène. Cet hydroxyde est d'hydrogène : voici le second atome d'hydrogène. Acide hydroxique ? C'est le même jeu, mais, cette fois, il y a la notion d'acidité qui apparaît, et un x et un y dans le second terme.
Ce produit fait l'objet d’un intense lobbying. Gouvernements et armées, dépensent annuellement des milliards d’euros pour le stocker et le contrôler. C’est notamment un produit que l’industrie chimique utilise couramment comme solvant et diluant, connu pour entraîner la corrosion et la destruction de nombreux métaux.
Cela ne coûte pas cher d'évoquer un lobbying, et il est sans doute parfaitement exact que les hygiénistes qui luttaient contre l'alcoolisme ont proposé la consommation d'eau à la place de la consommation de vin. Mais ils ne sont pas seuls : les médecins aussi recommandent la consommation d'eau, sans compter tous ceux qui participent à l'industrie de l'eau. Gouvernements et armées dépensent des fortunes pour stocker l'eau ? Oui : observons les châteaux d'eau répartis dans toute la France. Un produit que l'industrie chimique utilise comme solvant et diluant ? Certainement, mais pas seulement l'industrie chimique, puisque nous sommes tous à dissoudre des composés (du sirop, du sel, du sucre, des composés de la viande ou des légumes quand nous faisons des bouillons...) ou à diluer (comme quand on coupe son vin avec de l'eau). Et oui, l'eau "entraîne la corrosion", fait rouiller, et détruit ainsi des métaux. D'ailleurs, on aurait pu ajouter, comme l'a fait l'humoriste Alphonse Allais, qu'une goutte d'eau suffit à troubler le pastis le plus pur.
Or, on parle d’un produit omniprésent dans notre environnement. On le retrouve en quantités substantielles dans tous les fleuves de France et jusque dans l’alimentation : les surgelés, les fast-foods, mais également dans les produits bio.
Cette fois, l'environnement est donc évoqué : c'est clair, le risque est grand, puisque le composé en question est partout. D'ailleurs, les exemples sont donnés : les fleuves (plutôt que les rivières ou les ruisseaux, qui n'auraient pas été à la hauteur du problème), les surgelés ou les fast food, et aussi les produits bio... mais en réalité, tous les fruits, légumes, viandes, poissons... jusqu'à notre propre corps est fait d'eau.
In vitro, on a observé que le MODH pouvait provoquer l’éclatement des cellules humaines. Il est retrouvé dans toutes les biopsies de lésions pré-cancéreuses, et dans les tumeurs de malades du cancer en phase terminale. Une ingestion de MODH a aussi des effets biologiques avérés à court terme, telle que sudation et miction excessive. En augmentant les doses, on peut observer des sensations de ballonnement, de nausées, des vomissements, et ça peut aller jusqu’à des déséquilibres électrolytiques pouvant entraîner le coma. Concernant son inhalation, même en faible quantité, elle peut causer une mort par asphyxie. C’est d’ailleurs pour cette raison que le MODH est utilisé dans certains protocoles de torture, comme ça été le cas à Guantanamo. L’OMS estime à 372.000 le nombre annuel de morts liées à son inhalation accidentelle. 91% de ces morts se produisent dans les pays les moins favorisés.
Là, c'est un gros morceau. Je me suis interrogé sur la pertinence d'avoir choisi de parler de tests in vitro plutôt qu'in vivo : je ne sais pas lequel fait le plus peur... parce que je n'ai pas peur. En revanche, l'éclatement des cellules humaines est certainement un spectre terrible. Et d'ailleurs, l'information est juste : par osmose, des cellules -humaines ou pas- éclatent dans l'eau pure. Les biopsies de lésions pré-cancéreuses : voilà le cancer qui apparaît, à côté des tumeurs, d'ailleurs, surout chez les malades en phase terminale.
Ingestion de MODH : le sigle continue d'inquiéter, surtout que le composé a des effets biologiqupes avérés. Sudation ? miction ? Oui, on transpire et on urine.
L'augmentation des doses peut effectivement conduire à des effets graves : la potomanie, ou consommation excessive d'eau, s'accompagne de troubles graves. Et, évidemment la mort par asphyxie est la noyade.
Et ce ne sont pas les seuls aspects à évoquer du point de vue de la santé : le contact prolongé avec les formes gazeuses ou solide du MODH peuvent causer de graves brûlures, et entraîner des lésions des tissus.
Cette fois, il y a la vapeur d'eau, qui brûle, et la glace, qui congèle : pensons aux engelures des alpinistes.
Le MODH, c’est aussi le principal constituant des pluies acides. Il est l’origine avérée de catastrophes écologiques innombrable. Sachant qu’il est relâché en grande quantité par les centrales nucléaires, directement dans les rivières, ainsi que dans l'atmosphère alors même qu'il s'agit d'un puissant gaz à effet de serre. On en retrouve jusqu’au Pôle Nord.
Passons rapidement sur le fait que la pluie soit faite majoritairemnet d'eau, même pour les pluies acides, et passons sur les catastrophes que sont les inondations. Ici, ce qui est surtout amusant, c'est de voir que l'eau est libérée par les centrales nucléaires : oui, ces dernières, qui sont évidemment la cible de toutes les critiques... ne relarguent que de la vapeur d'eau, dans les rivières ou dans l'atmosphère. Gaz à effet de serre ? C'est juste.
Et, enfin :
Concluons sur ces mots : toutes les personnes qui sont entrées en contact avec du MODH sont mortes ou vont mourir ; le sevrage de monoxyde de dihydrogène signifie une mort certaine. On parle pourtant d’un produit en accès libre.
Oui, tout le monde a été, est ou sera en contact avec de l'eau, et tout le monde est mort ou pourra. Le "sevrage" est la déshydration, qui conduit à la mort, et oui, l'eau est en accès libre.
On le voit : l'auteur de cette merveilleuse pétition a bien composé sont texte. Mais, j'y reviens, cette rpétition seule n'a aucun intérêt si l'on n'explique pas pourquoi la pétition est un canular, si l'on n'aide pas nos amis à dépister, dans des textes militants, des procédés analogues à ceux qui sont utilisés ici.
Bref, il fallait expliquer, et il faudra décortiquer toutes les pétitions à venir. Parfois, c'est beaucoup plus difficile qu'ici, parce qu'il faut recourir à une longue recherche bibliographique, trouver des articles scientifiques et sélectionner ceux qui sont de qualité, car on n'a pas assez dit que, souvent, les débats découlent moins de différences de point de vue des scientifiques que d'interprétations déficientes de données incomplètes.
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
Affichage des articles dont le libellé est pétition. Afficher tous les articles
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vendredi 20 octobre 2017
samedi 2 septembre 2017
Militantisme
Alors que l'on me propose de signer une pétition (pour une cause juste) et que je refuse, en raison d'une décision que j'ai prise il y a de nombreuses années, je vois que je me suis rarement exprimé "politiquement" : on n'a pas vu ma signature dans des pétitions, on ne m'a pas vu dans des manifestations, on ne m'a pas vu porter des causes... autres que les très nombreuses que je porte déjà (au point que je crains chaque seconde que la collectivité ne finisse par me faire boire la ciguë ; -)) ! Pourquoi ?
D'abord, parce que je ne cesse de militer, donc, mais pour des causes que j'ai décidé d'avoir : la promotion de la connaissance (les sciences, les arts, les lettres, la culture...), la rénovation des études en vue d'aider les jeunes citoyens à devenir compétents, dans le respect de valeurs humanistes... C'est pour cette raison que, pendant vingt ans, j'ai utilisé mon temps à faire la revue Pour la Science, avec autant d'énergie que possible, dans l'hypothèse que la connaissance est le meilleur des remparts contre l'obscurantisme et l'intolérance.
Et c'est pour cette raison que j'utilise une bonne partie de mon temps (que le contribuable se rassure : c'est une litote que de dire que je ne me limite pas à 35 heures et que la recherche n'y perd pas) pour réfléchir (efficacement, surtout efficacement) aux questions de transmission. C'est pour cette raison que j'ai ces blogs trop nombreux, à AgroParisTech, sur Google, dans Scilogs, sur le site national de l'Inra...
Mais il y a aussi le refus d'être un "gourou" ; d'ailleurs, on a souvent lu sous ma plume cette réponse de Frère Jean des Entommeures, à qui l'on proposait de diriger une abbaye : comment dirigerais autruy moi qui ne me gouverne pas moi-même ? Pour diriger, il faut une sagesse particulière, mais comment prétendre l'avoir ?
Surtout, quand une personne est "reconnue", elle l'est pour une compétence particulière. Autrement dit, pour tout champ extérieur à cette compétence, cette personne n'a pas a priori de compétence, et c'est un usage abusif de sa notoriété qu'elle ferait si elle prétendait intervenir dans ce champ extérieur. D'autre part, le nombre de causes (possiblement) justes est immense, et je crois que l'on n'intervient bien que si l'on intervient en connaissance de cause, de façon focalisée.
Signer une pétition ? A condition d'être certain d'être parfaitement d'accord avec tous les faits recouverts par les mots qui figurent dans la pétition : cela impose une connaissance du monde que je n'ai pas... puisque j'ai décidé il y a maintenant presque quarante ans que je ne suivrai aucune actualité, connaissant trop bien les biais des medias, et me doutant évidemment de l'état de ce monde, qui n'a guère changé depuis des siècles (le panem et circenses n'est pas périmé, par exemple). Manifester ? Je n'ai pas l'esprit revanchard, et je veux de l'enthousiasme, de la proposition positive, de l'action !
On aurait tort de croire que je reste confortablement dans ma tour d'ivoire : mon engagement est constant, de chaque seconde, pour des causes que je crois justes et pour lesquelles je milite chaque seconde, comme je l'ai dit. Là, j'essaie d'être vraiment efficace, socialement et politiquement utile.
Oui, militons pour des causes justes, mais militons efficacement : au lieu de se débarrasser d'un problème à l'aide d'une signature vite faite en bas d'une lettre, cherchons des moyens efficaces de résoudre les problèmes que nous avons décidé de nous poser.
Mais je me reprends : là, j'ai des phrases de tribun, moralisatrices. Je sais ce que je fais, moi, et je n'ai pas vocation ni compétence à dire aux autres ce qu'ils doivent faire, eux : chacun ses choix.
Pour moi, c'est clair : il s'agit de promouvoir la Connaissance, bien produite et bien partagée, puisque c'est notre meilleur rempart contre l'obscurantisme et l'intolérance !
D'abord, parce que je ne cesse de militer, donc, mais pour des causes que j'ai décidé d'avoir : la promotion de la connaissance (les sciences, les arts, les lettres, la culture...), la rénovation des études en vue d'aider les jeunes citoyens à devenir compétents, dans le respect de valeurs humanistes... C'est pour cette raison que, pendant vingt ans, j'ai utilisé mon temps à faire la revue Pour la Science, avec autant d'énergie que possible, dans l'hypothèse que la connaissance est le meilleur des remparts contre l'obscurantisme et l'intolérance.
Et c'est pour cette raison que j'utilise une bonne partie de mon temps (que le contribuable se rassure : c'est une litote que de dire que je ne me limite pas à 35 heures et que la recherche n'y perd pas) pour réfléchir (efficacement, surtout efficacement) aux questions de transmission. C'est pour cette raison que j'ai ces blogs trop nombreux, à AgroParisTech, sur Google, dans Scilogs, sur le site national de l'Inra...
Mais il y a aussi le refus d'être un "gourou" ; d'ailleurs, on a souvent lu sous ma plume cette réponse de Frère Jean des Entommeures, à qui l'on proposait de diriger une abbaye : comment dirigerais autruy moi qui ne me gouverne pas moi-même ? Pour diriger, il faut une sagesse particulière, mais comment prétendre l'avoir ?
Surtout, quand une personne est "reconnue", elle l'est pour une compétence particulière. Autrement dit, pour tout champ extérieur à cette compétence, cette personne n'a pas a priori de compétence, et c'est un usage abusif de sa notoriété qu'elle ferait si elle prétendait intervenir dans ce champ extérieur. D'autre part, le nombre de causes (possiblement) justes est immense, et je crois que l'on n'intervient bien que si l'on intervient en connaissance de cause, de façon focalisée.
Signer une pétition ? A condition d'être certain d'être parfaitement d'accord avec tous les faits recouverts par les mots qui figurent dans la pétition : cela impose une connaissance du monde que je n'ai pas... puisque j'ai décidé il y a maintenant presque quarante ans que je ne suivrai aucune actualité, connaissant trop bien les biais des medias, et me doutant évidemment de l'état de ce monde, qui n'a guère changé depuis des siècles (le panem et circenses n'est pas périmé, par exemple). Manifester ? Je n'ai pas l'esprit revanchard, et je veux de l'enthousiasme, de la proposition positive, de l'action !
On aurait tort de croire que je reste confortablement dans ma tour d'ivoire : mon engagement est constant, de chaque seconde, pour des causes que je crois justes et pour lesquelles je milite chaque seconde, comme je l'ai dit. Là, j'essaie d'être vraiment efficace, socialement et politiquement utile.
Oui, militons pour des causes justes, mais militons efficacement : au lieu de se débarrasser d'un problème à l'aide d'une signature vite faite en bas d'une lettre, cherchons des moyens efficaces de résoudre les problèmes que nous avons décidé de nous poser.
Mais je me reprends : là, j'ai des phrases de tribun, moralisatrices. Je sais ce que je fais, moi, et je n'ai pas vocation ni compétence à dire aux autres ce qu'ils doivent faire, eux : chacun ses choix.
Pour moi, c'est clair : il s'agit de promouvoir la Connaissance, bien produite et bien partagée, puisque c'est notre meilleur rempart contre l'obscurantisme et l'intolérance !
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