Alors que je fais un travail pour une institution académique, le responsable du groupe m'envoie des remerciements publics. Et, aussitôt, je lui réponds en le remerciant pour cela, mais je fais de même à son égard, puisque, au fond, lui aussi se dévoue pour notre institution académique.
Mais passées de civilités, les témoignages d'amitié, je m'interroge... car faut-il me remercier de faire des choses que j'ai envie de faire ?
Puisque il n'y a ni
argent, ni pouvoir, ni réputation, ni rien à gagner, si je fais un
travail, c'est parce que je considère moi-même qui doit être fait, que ce travail m'intéresse, m'importe et non
pas parce que j'attends des remerciements ou des félicitations.
D'ailleurs, si la personne avec qui je correspondait fait le travail
qu'elle fait, alors, là encore, il n'y a pas lieu d'envoyer des
félicitations ni des remerciements. Mais pourquoi pas des témoignages d'amitié, bien sûr ?
Autrement dit, j'y reviens, nous faisons échange civilités et d'amitiés, et cela est bien agréable mais jamais plus qu'à cette occasion je n'ai compris le sens de cette phrase merveilleuse selon laquelle la vertu est sa propre récompense.
J'ajoute aussitôt que, en l'occurrence, le mot
vertu est très usurpé, puisqu'il s'agit simplement, très égoïstement, de faire un travail que j'ai envie de faire, que je juge utile et
important. Si d'autres le reconnaissent comme utile, tant mieux, mais croyez-moi : je suis épouvantablement égoïste, en quelque sorte.
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