Hier, j'ai été invité à rapporter un manuscrit soumis à une revue scientifique, et plus exactement un texte didactique, présentant une méthode générale statistique.
Au-delà de toutes les imperfections du manuscrit, qui étaient d'ailleurs nombreuses puisque j'en ai relevé presque une par ligne du texte, il y avait une faute didactique essentielle à savoir que l'auteur donnait d'abord une idée générale incompréhensible, puisqu'elle était à la fois générale, abstraite, et que l'on ignorait tout de son application particulière, et ensuite seulement, il prenait un exemple seulement à moitié pratique, à moitié concret, de sorte que l'on n'avait pas vraiment idée de ce dont il s'agissait.
Mais supposons
que les exemples donnés aient été mieux explicités, je crois de toute façon que les auteurs
faisaient une erreur en les donnant après la loi générale, parce que l'idée
générale incompréhensible mettait les lecteurs dans la désagrable position de ne
pas comprendre. Bien sûr, si l'exemple avait été bon, les lecteurs
auraient pu ensuite éventuellement se raccrocher aux branches mais
pourquoi au fond les mettre dans un état de déséquilibre et
d'incompréhension ?
À l'inverse, si l'auteur avait commencé par un exemple pratique, simple et concret, alors les lecteurs auraient bien compris ce dont il s'agissait. Et s'il avait ensuite donné l'idée générale, les lecteurs ayant bien compris auraient interprété correctement l'idée générale donnée, de sorte que je conclus que la seconde méthode est certainement meilleure que la méthode utilisée par les auteurs.
Je
m'étonne que des enseignants en soient encore à devoir découvrir ce genre de
phénomènes, et je plains leurs élèves de tout mon cœur.
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