Naguère
les livres de cuisine indiquaient que c'était l'oeuf qui faisait
« souffler ». Il aurait fait souffler les soufflés, les
choux, les petits choux, les cannelés, les quiches, etc. Toutefois
le physico-cchimiste a de quoi s'étonner : pourquoi donc les
œufs auraient-ils eu cette vertu soufflante ? Le blanc d'oeuf,
c'est 90 pour cent d'eau et 10 pour cent de protéines. Si le blanc
fait souffler, c'est soit en vertu de son eau, soit en vertu de ses
protéines, soit en vertu d'une combinaison des deux. Pourtant
l'expérience est simple : si l'ajout de protéines à une
préparation culinaire, on n'observe pas de gonflement. En revanche,
avec de l'eau, la préparation gonfle si elle est chauffée par le
bas. En effet, l'eau qui s'évapore fait bien plus de volume de
vapeur que le liquide initial.
Et
c'est ainsi que l'on ne voit pas les soufflés gonfler si on les
chauffe par le grill du four, par le dessus, alors qu'ils se
développent considérablement si on pose le ramequin sur la
« sole » du four, en bas. La vapeur formée au fond du
ramequin pousse le soufflé ra le socuhefs vers le haut, et l'on voit
le soufflé gonfler.
Il
y avait donc bien lieu de rénover l'enseignement culinaire, en
balayant toutes les scories de son développement, dans les décennies
précédentes. Ce fut la réforme du CAP, réforme qu'il faut
poursuivre aujourd’hui, tant il est vrai que les idées fausses ne
meurent jamais, mais que ceux qui les soutiennent finissent pas
disparaître (partir en retraite, mourir, se désintéresser de le
question). Progressivement, en nous fondant sur des expérience
répétables, que les professeurs produiront devant leur élèves, on
arrivera à des théories plus justes de la technique culinaire.
La
conclusion est qu'il semble bien essentiel de poursuivre les
expériences, et d'encourager les enseignants à en faire avec leurs
élèves, dans les établissements d'enseignements de la cuisine.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe viens de découvrir vos blogs. Moi qui aime comprendre comment les choses se passent je trouve ces informations bougrement intéressantes.
Ticket m'amène a une question, sachant que je suis simple amateur et non cuisinier. Cela doit être valable pour la pâte à choux où c'est l'humidité de l'oeuf qui ferait gonfler la pâte?
Je vois certains ne jurer que par la chaleur tournante pour cuire la pâte à choux, alors que d'autres la bannisse absolument.
Si je comprend bien vos explications, il ne faut surtout pas de chaleur tournante, mais au contraire, pendant la phase ou la pâte va prendre du volume de la cuire avec la chaleur venant du bas, et peut être la plaque assez proche pour se rapprocher de la sole?
En vous remerciant.
Manu