Un ami m'interroge sur une de mes déclarations, à savoir que j'ai compris que la cuisine note à note permet de doubler la production agricole !
Je m'explique : l'un de mes intérêts, dans le développement de la
cuisine note à note, c'est d'enrichir les agriculteurs, en leur
proposant de fractionner ou de craquer les produits de l'agriculture, à
la ferme (on peut pousser la division au point que l'on veut, mais c'est
une autre question). L'idée est à la fois d'échapper à certains quotas,
et aussi de faire de la valeur ajoutée, raison pour laquelle j'avais
organisé une démonstration de l'osmose inverse et aussi pour laquelle
j'avais invité Jean-Louis Escudier pour présenter le craquage du raisin
et du vin.
Bref, si l'on élimine l'eau des produits agricoles dans les exploitations :
1. on évite le pourrissement lors du transport
2. on évite de transporter de l'eau
Eviter de transporter de l'eau ? C'est une question d'énergie.
Eviter le pourrissement ? Le chiffre terrible à savoir est le suivant : jusqu'à 45 % des denrées agricoles sont perdues, entre la ferme et la table. En enlevant l'eau, on évite cette perte.
Mais,
en revanche, du côté des citoyens, il faudra apprendre à cuisiner avec
les nouvelles fractions. D'accord, si ce sont des polyphénols totaux, ou
des pigments hydrophobes totaux, par exemple, ce ne sera pas de la
"cuisine note à note" pure, mais qu'importe : ce qui compte, c'est que
la cuisine évolue dans un sens qui me semble utile.
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