{Conferring or requesting authorship on the basis of a specialized service or contribution that is not significantly related to the research reported in the paper. }
Il ne faut donc pas faire signer, ou demander de faire signer des collègues sur la base d'un service ou d'une contribution qui n'est pas significativement reliée au travail rapporté dans l'article. Dans cet énoncé, il manque donc cet "accepter de faire signer" que j'avais discuté précédemment. Mais, surtout, tout tient dans le "significativement" : c'est là que s'introduit le diable.

Dans le travail scientifique, il y a en effet :
- l'identification des phénomènes que l'on explore : évidemment, c'est une étape essentielle, puisque en découle tout le reste, et c'est donc "significatif". Bien sûr, il y a le cas où un phénomène est mal identifié, et l'on peut imaginer que quelqu'un vienne ensuite pour finir l'identification, et mettre le phénomène dans toute la lumière qui permet l'étude : là encore, j'ai l'impression que c'est significatif
- puis vient la caractérisation quantitative du phénomène, et il y a là un travail technique, qui se divise en
- préparation de l'expérience
- préparation des échantillons
- analyse des échantillons
- analyse des résultats
Sans toutes ces étapes, rien n'existe, de sorte que tout semble "significatif"... à cela près que, pour chaque étape, il peut y avoir une exécution complète, ou une partie d'exécution. Par exemple, pour la préparation des échantillons, il faudra avoir lavé la verrerie afin de faire des mesures "propres" : un simple travail de "plonge" est-il significatif ? Bien sûr, il est indispensable, car il détermine la qualité des résultats ; mais significatif ? Par exemple, la sauvegarde des fichiers de données est essentielle à l'activité du laboratoire, mais l'informaticien qui organise ces sauvegardes doit-il figurer parmi les auteurs ? Et le personnel administratif, sans lequel rien ne pourrait avoir lieu ?
A l'inverse, si l'on considère que la science est une activité intellectuelle, de création, on pourrait arguer que seuls les concepteurs de l'expérience, les créateurs de théorie, méritent de figurer parmi les auteurs... mais on tombe alors dans un excès inverse.
Décidément, les Grecs antiques avaient raison de prôner la modération en toute chose, et, dans ce débat des signataires d'un article, rien ne remplacera un peut de jugeotte... et d'honnêteté.
- le phénomène étant caractérisé quantitativement, il faut réunir les données en lois synthétiques : là, il est plus clair que le travail mérite signature
- puis peut s'élaborer une théorie, à partir des équations identifiées : c'est là que vient l'étape d'induction, parfaitement scientifique
- de la théorie, on déduit une conclusion testable : encore un travail sans ambiguïté
- puis on teste expérimentalement la prévision théorique : et là, on retrouve que ce que nous avons dit à propos de la caractérisation quantitative du phénomène.
On le voit : la question est grave. Et on ne la résout qu'au prix de beaucoup de réflexion, d'intelligence, d'honnêteté.




  Attitude
 ou caractère d'une personne qui excuse, pardonne les fautes d'autrui, 
qui n'est pas sévère, qui s'abstient de punir ou punit avec peu de 
sévérité. Synon. bienveillance, bonté, clémence, compréhension, mansuétude, miséricorde, tolérance; anton. dureté, rigueur, sévérité.    Indulgence d'un regard, d'un sourire, d'un verdict.    Je crois à un dieu d'indulgence et de miséricorde; le dieu de vengeance est mort et ne renaîtra plus (DU CAMP, Mém. suic., 1853, p. 236). Il
 s'obstinait à nier tout, le vol et sa qualité de forçat. Un aveu (...) 
eût mieux valu, à coup sûr, et lui eût concilié l'indulgence de ses 
juges (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 326). On n'avait eu aucune indulgence pour ses plus légères peccadilles (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 248) :
1.
  La direction jésuite n'est point sévère, elle n'a pas la dureté que 
lui prête le préjugé populaire : elle est plutôt faite à l'image du 
gouvernement romain, de ce gouvernement généralement doux, un 
gouvernement d'indulgence presque paternelle et de facile absolution pour les fautes qui ne s'attaquent pas à son principe...
  P. méton.    Manifestation de cette attitude. Des rires et des indulgences pour les fautes du mari et des sévérités pour les peccadilles de la femme (GONCOURT, Journal, 1895, p. 865).
  Loc. fig. et fam., vieilli.    Gagner, mériter les/des indulgences (plénières). Accomplir quelque chose de pénible, de difficile ou de désagréable. Vous avez mérité des indulgences par votre empressement (Ac. 1835, 1878).
]. Att. ds Ac. dep. 1694.    Étymol. et Hist. 1. Fin XIIe s. « pardon (cont. relig.) » (Sermons de S. Bernard, 106, 32 ds T.-L. : ensi cum li pechiet habondent, habonst assi li indulgence);
 spéc. 1268, relig. cath.    « remise accordée par l'Église de la peine 
temporelle due aux péchés; acte accordant cette rémission » (Lettre ds 
G. ESPINAS, Vie urbaine de Douai au Moy. Age, t. 3, p. 383 : jou renonce... à toutes indulgences... à toutes lettres impetrées... d'apostoile ou de legat); 2.  1606 « facilité à excuser, à pardonner » lang. commune (NICOT).        Empr. au lat indulgentia «
 bienveillance, complaisance » à l'époque class.; « remise d'une peine, 
pardon » en b. lat.; « pardon des péchés » en lat. chrét., spéc. « 
remise de la peine due au péché » à l'époque médiév. (XIe s., plur. ds BLAISE Latin. Med. Aev.).    Fréq. abs. littér. : 1 400. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 2 561, b) 1 413; XXe s. : a) 1 752, b) 1 956.