Ne nous illusionnons pas !
J'ai trouvé hier un bel exemple de mauvaise foi et cela m'a rappelé que j'avais publié un traité sur la question : Le terroir à toutes les sauces, un livre ou la théorisation de la mauvaise foi se double d'un livre de cuisine et d'une histoire d'amour.
Mais revenons hier hier : j'ai vu un groupe de violoncellistes discuter de leur pratique instrumentale et se justifier de ne pas travailler beaucoup pour diverses raisons.
L'un d'entre eux disait qu'il avait plus de plaisir à
reprendre le violoncelle après s'être arrêté.
Un autre disait que
la vie du violoncelliste n'était pas une vie d'ermite.
Un troisième disait
que, quand on s'arrêtait, il fallait reprendre progressivement.
Et ainsi
de suite.
Mais je n'ai pas été complètement convaincu (litote) de la façon dont ces violoncellistes jouaient finalement et je me dis qu'ils auraient été meilleurs musiciens s'ils ne s'étaient pas arrêté : labor improbus omina vincit.
D'autre part, je ne peux m'empêcher de penser à Pablo Casals qui, des jours entiers, travaillait la même phrase musicale, sans relâche.
Au fond, ce discours sur la modération du travail est en réalité de la
mauvaise foi et je propose de le confronter à cette phrase merveilleuse : quelqu'un qui sait, c'est quelqu'un qui a appris. Or
plus on y passe de temps, plus on apprend, et ce ne sont pas des raisons
spécieuses qui vont pallier le manque de soin et de travail.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Un commentaire? N'hésitez pas!
Et si vous souhaitez une réponse, n'oubliez pas d'indiquer votre adresse de courriel !