Alors que je regarde classe de maître de musique, je tombe sur un professeur qui répète tant les choses que je me lasse, ayant le sentiment que l'on me prend pour un imbécile. Quand on m'a dit quelque chose une fois et que l'on me l'a dite correctement, j'ai compris et je trouve pénible qu'on répète, car on me fait alors perdre mon temps.
Je croise cette
observation avec ma propre pratique de professorat, qui fait l'hypothèse
qu'il faut apprendre sept fois pour savoir puisque, comme nous
apprenons trop vite et que nous sautons un mot sur sept, il nous faut sept
lectures pour arriver à avoir tous les mots.
Un dilemme ? En réalité non, car il doit toujours y avoir d'abord la question de savoir à qui l'on s'adresse. Si on s'adresse à ceux qui apprennent vite, alors il faut parler vite. Si l'on s'adresse à ceux qui apprennent lentement, il faut parler lentement.
Un problème résulte évidemment de l'hétérogénéité des classes... mais c'est une erreur des professeurs de vouloir enseigner de la même manière à des personnes très différentes et il serait temps, au 21e siècle, de trouver des moyens de faire plus intelligemment qu'on a fait par le passé. Il a été dit mille fois que le tutorat était une meilleure solution et notamment parce que c'est l'étudiant qui apprend, le professeur se limitant à proposer un cadrage des étude, un déblogage éventuel, à indiquer des pistes, à proposer des évaluations qui visent surtout à dépister des incompréhensions qui seraient passé inaperçues.
Bref, c'est seulement
dans une vision périmée du professeur que se posent des problèmes
qui n'ont pas lieu d'être et l'on ne répétera jamais assez que la
question n'est pas pour les professeurs d'enseigner ou de professer (mieux). La question est, pour les
étudiants, d'étudier !
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