mardi 21 janvier 2020

Procès en sorcellerie, vraiment ?

Ce serait amusant si ce n'était si triste. Récemment, un homme politique a été
condamné, pour sa responsabilité dans le décès de plusieurs personnes, et,
évidemment, la presse est allée lui demandé son avis à la sortie du procès. Il a
déclaré d'un ton très docte que c'était un "procès en sorcellerie".

Voyons, voyons... Que veut-il dire ? Qu'il est un sorcier, et que, à ce titre,
il a été condamné pour avoir pactisé avec le diable ? Je ne crois pas (qu'il ait
pensé cela). Que, comme au Moyen Âge, on a condamné un innocent ? S'il est vrai que l'Inquisition a sans doute condamné à tort, elle a peut-être aussi condamné à raison, au moins parfois. Souvent, on accusait les gens de sorcellerie pour se débarrasser des gêneurs, tout comme aujourd'hui il est notoire que les services des fraudes alimentaires vont surtout enquêter après dénonciation (par qui ? un client mécontent ? un confrère ?).
Cela est bel et bien... mais il n'en reste pas moins que la justice d'aujourd'hui n'est plus l'Inquisition, et que notre homme a eu droit à un vrai procès, avec recours, et ainsi de suite. Il avait été condamné, et sa confirmation a été confirmée. Les sorciers, eux, allaient au bûcher bien plus rapidement.
Je conclus que la formule utilisée notre homme était... une formule, qui voulait
nous faire croire que la justice avait été inique. Pour un homme politique qui
prétend faire partie de l'institution, mettre ainsi en cause la justice, c'est
vraiment étonnant.

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