A l'heure où les nanosystèmes sont à la mode, chacun y met sa propre sauce. Et des craintes apparaissent.
Pourtant, le fait principal ne doit pas être oublié. La question posée par ces systèmes (pensons à une centaine d'atomes de cuivre, par exemple, assemblés en un nanoagrégat), ce n'est pas la surface considérablement augmentée par la très fine division, mais, surtout, le fait que des propriétés physiques et chimiques nouvelles apparaissent lors de la division.
Un exemple pour mieux comprendre : quand on prend un anneau de cuivre de 1 centimètre de diamètre, rien ne se passe de particulier; en revanche, quand on dépose une boucle de cuivre très petite (un milliardième de mètre) sur un support inerte (mica, silice...), alors un courant électrique circule spontanément dans la boucle, sans aucune résistance électrique (supraconduction).
Ces propriétés sont dites "émergentes", et c'est cela, l'espoir de la nanotechnologie.
D'ailleurs, ce mot doit nous arrêter : il y a la nanoscience, qui explore les phénomènes tels que dits plus haut, et la nanotechnologie, qui cherche, à partir des résultats des nanosciences, à concevoir des objets nanoscopiques utiles ; et enfin, les nanotechniques, qui réalisent ces objets.
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