Dans une série d'analyses par spectrométrie de résonance magnétique nucléaire (RMN), omettre une étape est un risque d'échec.
Une telle phrase semble ésotérique, mais la question traitée est en réalité très générale, car les analyses par RMN (je rentre pas dans les détails d'une explication) imposent à l'opérateur d'effectuer des commandes, de suivre les effets de ces dernières sur un écran d'ordinateur, et, aussi, de gérer des échantillons, de laver des verreries, etc.
Bref il y a toute une série très serrée de choses à faire et cela dans un cours laps de temps.
Souvent, on est amené à enchaîner plusieurs analyses, il y a le risque de sauter une étape, de mal faire un geste... et tout est annihilé.
Évidemment, nous avons trouvé un remède qui consiste à faire une sorte de check-list mais encore faut-il que, refusant la pression ambiante, nous suivions le protocole que nous avons nous-mêmes défini, car pour l'instant, nous n'avons pas encore résolu de cocher des cases (ce qui serait difficile, dans le cas particulier que je discute, vu la nécessaire adaptation aux circonstances changeantes des échantillons et des réactions de l'équipement d'analyse).
On comprend en revanche que, pour la sécurité dans les avions, il faille un double ou un triple contrôle, et des check list mieux tenues.
Certes, pour nos acquisitions de résonance magnétique nucléaire, il n'y a pas mort d'homme si nous nous trompons, mais l'échec signifie une perte de temps, et, souvent, une perte d'argent, un risque expérimental augmenté. Bref, il faut éviter l'échec.
C'est un exemple intéressant, parce que l'expérience prouve que malgré notre soin, malgré notre réflexion, l'enchaînement de plusieurs analyses conduit très souvent à des échecs. Parfois, nous corrigeons en cours de route, mais il n'en reste pas moins que "les bretelles rattrapent heureusement la ceinture qui a lâché". La répétition induit des automatismes, et c'est là une cause d'échec.
A nous d'éviter la répétitions, par la réflexion ?