samedi 10 décembre 2011

Tout cas particulier...

"Tout résultat experimental particulier doit être considéré comme la projection de cas généraux que nous devons inventer" : cet énoncé qui a surgi lors d'une discussion que j'avais avec Jean-Marie Lehn trouve un écho dans le livre de John Tyndall, qui succéda à Faraday à la Royal Institution (Faraday as a discoverer, Ed Apollo) :

"When an experimental result was obtained by Faraday, it was instantly enlarged by his imagination. I am acquainted with no mind whose power and suddenness of expansion at the touchh of new physical truth could be ranked with his. Sometimes I have compared the action of his experiments on his mind to that of highly combustible matter thrown into a furnace; every fresh entry of fact was accompanied by the immediate development of light and heat. The light, which was intellectual, enabled him to see far beyond the boundaries of the fact itself, and the heat which was emotional, urged him to the conquest of this newly revealed domain. But though the force of his imagination was enormous, he bridled it like a mighty rider, and never permitted his intellectu to be overthrown. In virtue of the expansive power which his vivid imagination conferred upon him, he rose from the smallest beginnings to the greatest ends. "

vendredi 9 décembre 2011

Le chimiste d'un parti

Amusants détours de l'histoire.

Marcellin Berthelot est au Panthéon, il a des places, des rues, des avenues... en France. Mais pour peu que l'on passe les frontières, les collègues chimistes ignorent de qui il s'agit.

Inversement, Pierre Duhem est universellement connu, dans la communauté internationale des chimistes... alors qu'il est bien méconnu en France.

Il faut quand même reconnaître que Berthelot avait pris le parti de la laïcité, à une époque où elle se "vendait" bien. Inversement, Duhem était extraordinairement croyant, ce qui a nui à sa carrière, au sens universitaire du terme.

Je ne dis pas pour qui je vote ni en qui je crois ou je ne crois pas (évitons l'effet gourou!), mais les faits historiques doivent nous conduire à penser que la science ne peut pas avoir de parti... sans quoi nous arrivons à du lyssenkisme, du Berthelot (relisons le merveilleux livre de Jean Jacques : Berthelot, autopsie d'un mythe, Ed. Belin)... et hélas du Duhem, qui n'a pas été loué à l'égal de son génie !

dimanche 4 décembre 2011

Et voici les photos correspondants au repas du Téléthon

Un amuse bouche Note à Note, sous la direction de Vincent Vitasse (Concorde Lafayette) :


Puis une entrée "moléculaire" sous la direction de Marie Soyer (Hôtel Renaissance, Paris La Défense) :


Un plat classique sous la direction de David Desplanques (Hôtel Crowne Plaza Paris) :

Manque pour l'instant le dessert, mais je ne désespère pas d'avoir une belle image bientôt.


Vive la gourmandise éclairée!

samedi 3 décembre 2011

La cuisine note à note progresse inexorablement

Aujourd'hui, à l'hôtel Renaissance de la Défense, lors d'une séance organisée en faveur du Téléthon, un groupe de chefs des Toques blanches internationales a enseigné à des particuliers à cuisiner "note à note".
Le plat réalisé par les "auditeurs" a été consommé ensemble.
Plus exactement :
- une amuse bouche note à note
- un plat moléculaire
-un plat traditionnel
- un dessert note à note

vive la gourmandise éclairée!

vendredi 2 décembre 2011

Encore et toujours : la faute du partitif

IUPAC : connaissez vous cette institution remarquable ? Il s'agit de donner un langage commun à ceux qui désignent les molécules, les atomes, etc.

Seule critique, et de taille : son nom !

Il signifie : International Union of Pure and Applied Chemistry.

Hélas...

Soit la chimie est une science, et une "chimie pure" est un pléonasme, tandis qu'une "chimie appliquée" est une impossibilité (contrairement aux applications de la chimie, qui seraient alors nombreuses).

Soit la chimie est une technique (merci de ne pas galvauder le mot "technologie"), alors il manque un mot pour l'activité scientifique, mais, de toute façon, la chimie n'est alors ni pure, ni appliquée (ou plutôt si, c'est un pléonasme que de la nommer appliquée dans cette seconde hypothèse, puisque la technique est l'application).

C'est toujours la même "faute du partitif", que connaissent ceux qui savent de quoi ils parlent. Les autres s'en moquent, bien sûr, puisqu'ils ne voient pas le problème.

Mais Lavoisier ne nous a-t-il pas bien dit, après Condillac et tant d'autres, que la pensée est juste si les mots le sont (et vice versa) ?

Militons pour changer le nom de l'IUPAC (et aussi de la "société chimique de France" : une société ne peut pas être "chimique", alors qu'elle peut être française ; nommons notre société : "société française de chimie"!)

jeudi 1 décembre 2011

Cuisine note à note

Nicolas Bernardé est un professionnel d'immense talent qui a oeuvré pour un repas de cuisine note à note en octobre 2010, à l'Ecole du Cordon bleu, notamment (après avoir remarquablement participé à plusieurs repas moléculaires, dans le cadre de l'Institut des Hautes Etudes de la Gastronomie, du Goût et des Arts de la Table.

Aujourd'hui, il s'installe. Je ne doute pas que son travail continuera d'être merveilleux :

Boutique Nicolas Bernardé
2 place de la liberté
92250 La Garenne Colombes

mercredi 30 novembre 2011

Et si...

Et si une belle personne, c'était quelqu'un qui se préoccupe du collectif, au lieu de se préoccuper de sa petite personne?