Engagé dans toute une série de relectures d'épreuves, je vois combien le diable est caché partout.
J'en suis là à relire des épreuves finales d'articles qui ont été mis en page après avoir été
- écrits par des auteurs
- relus par ces derniers
- soumis et lus par un éditeur,
- analysés par des rapporteurs,
- révisés
- envoyés aux membres d'un comité éditorial, dont certains membres ont relu le texte
- mis en page
- relus par la personne qui a fait la maquette (au moins deux fois)
- relus par les auteurs
... et je continue de trouver des erreurs, grosses ou petites.
Bien sûr, ça converge : progressivement, les grosses erreurs sont éradiquées et les fautes d'orthographe disparaissent, les fautes de typographie sont moins nombreuses, mais je suis bien sûr que si je reprends le texte et que je le lis encore plus doucement que je ne le fais habituellement, je retrouverai bien une ou deux erreurs.
Je ne m'émeus pas de ce phénomène, que je connais bien, mais je m'interroge surtout sur le fait que nos étudiants n'ont pas l'expérience de ce type de travaux de relectures répétées, et c'est bien dommage parce que c'est cela la vraie vie professionnelle : il ne s'agit pas de simplement produire des textes, mais il faut surtout produire des textes de qualité, et dans ce processus, on découvre donc des phénomènes qui nous laissent généralement pantois. Il serait bon que nous le fassions découvrir à nos jeunes amis.
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