Hier,
j'ai posté un billet de blog où je dis qu'il ne faut ni adjectif,
ni adverbe dans nos textes scientifiques, parce que ce sont des mots
imprécis, voire sans sens, qu'il faut remplacer par la réponse à
la question « Combien ? ».
Voir http://hervethis.blogspot.fr/2017/08/ni-adjectif-ni-adverbe-une-merveilleuse.html
Voir http://hervethis.blogspot.fr/2017/08/ni-adjectif-ni-adverbe-une-merveilleuse.html
Il y a eu des lecteurs
intéressés, mais quelques uns ont contesté cette idée, disant que
les adjectifs et les adverbes font partie de la langue française,
par exemple. Pourtant, aucun n'a discuté vraiment la question dans le contexte des
études scientifiques, et aucun n'a donné d'argument contre ma
thèse. Je la maintiens donc absolument, et, rapporteur de manuscrits
scientifiques, je m'évertuerai sans cesse à lutter contre ces
scories de la pensée scientifique.
Pour
autant, ce qui était une espèce de censure peut devenir un atout,
et, au lieu d'interdire les adjectifs et les adverbes, je propose une
voie bien plus brillante, plus positive, plus prometteuse même en
termes de production scientifique : chaque fois que nous
remplaçons un adjectif ou un adverbe, nous affinons la compréhension
des phénomènes.
Chaque adjectif ou chaque adverbe est donc la
possibilité d'améliorer le travail que l'on fait. Pour quiconque a
une idée de la science un peu élevée (et seuls ceux-là
m'intéressent), alors les adjectifs et les adverbes sont
merveilleux, parce que ce sont des proies faciles, des possibilités
rapides d'amélioration de nos travaux.
Autrement dit, j'aime
beaucoup les adjectifs et les adverbes parce qu'ils me permettent à
bon compte de produire de la meilleure science.
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