dimanche 16 septembre 2012

Eclairant !

Voici l'affaire, en trois points :


1. J'envoie le message suivant :

Chers Amis

vous savez certainement que la France a réussi à faire inscrire le repas gastronomique des Français au patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
Pour faire vivre cette inscription, il faut maintenant créer une "Cité de la gastronomie", et plusieurs villes sont en concurrence pour cela.

Je crois sincèrement que ce serait l'intérêt du pays (au delà des intérêts personnels et des bords politiques, sans compter les questions financières plus ou moins avouables) que de nous mobiliser pour la candidature de Versailles.
En effet, les atouts sont :

1. 10 millions de visiteurs par an (et non pas quelques milliers pour certaines villes de province)
2. un superbe contenu intellectuel, notamment en raison de la présence de l'INRA, d'AgroParisTech, de la vallée de Saclay, des Universités présentes, etc.
3. un soutien des industriels (qui sont intéressés par les millions de visiteurs)
4. une "neutralité gastronomique régionale" : Versailles ne pourra pas être accusé de favoriser la Touraine, ou le Lyonnais, ou la Bourgogne, ou le Bordelais...
5. des locaux déjà à disposition, avec un ancrage historique : il suffit de voir comment Bartabas et ses chevaux ont pu occuper les écuries pour comprendre que la construction d'une telle cité à Versailles serait facile
6. une proximité des aéroports, et aussi de la capitale
7. de la logistique d'accueil des touristes, et aussi des professionnels

Bref, je vous invite à faire comprendre autour de vous qu'il est souhaitable que cette candidature soit retenue !

amitiés, vive la connaissance produite et partagée !



2. Je reçois de nombreuses réponses, mais notamment une qui me dit :

"Mais il faut penser que notre province mérite aussi quelque animation et reconnaissance de qualité...
Ne sommes-nous pas le pays de la Rabelaisie, des grands auteurs et de l'art de vivre ?"
 
 
3. Ce à quoi je réponds aussitôt : 
 
Votre seule réponse est une démonstration d'un de mes points. Je parle nation, et vous répondez votre province en particulier.
Oui, votre pays est merveilleux (moins que l'Alsace ;-) ), mais il s'agit de faire un travail national, pas tourangeau. 


Oui, voyons plus loin que notre village quand l'intérêt collectif est en jeu !

samedi 15 septembre 2012

Le menu dégustation

Les petits marquis parisiens en débattent : le menu dégustation, pour ou contre ?

La question est idiote : il y a des chefs merveilleux,  à qui l'on confie son assiette avec bonheur.
La liberté de choisir ? C'est aussi comme réclamer à Mozart qu'il ajoute deux ou trois violons.
Et puis... n'oublions pas que beaucoup d'entre nous n'ont pas les moyens d'aller dans les restaurants étoilés.
A défaut de pouvoir le faire, apprenons à cuisiner !

vendredi 14 septembre 2012

Le prochain séminaire : dans trois jours !

Chers Amis
je me réjouis beaucoup de vous retrouver lundi (17 septembre, donc) à 16 h, à l'ESCF, 28 bis rue de l'abbé Grégoire, 75006 Paris.
Pour ceux qui veulent et qui peuvent.

bon we en attendant

mercredi 12 septembre 2012

Une bonne lecture

Chers Amis

je suis heureux de vous annoncer que, dans cet article : http://www.hotellerie-restauration.ac-versailles.fr/spip.php?article1917, il y a  une présentation de Clément Voisin et de son mémoire de master intitulé « Gastronomie moléculaire : vers un nouvel apprentissage de la cuisine ».

Une lecture indispensable aux enseignants !

mardi 11 septembre 2012

La suite d'une précédente discussion

Chers Amis
vous vous souvenez que j'avais discuté le statut des doctorants, lesquels ne sont pas statutairement des étudiants, mais de jeunes scientifiques.

Je viens de trouver un nouvel argument pour affirmer que ces personnes sont "grandes", à savoir que, à la fin d'un Master 2, ou d'une école d'ingénieur, la majeure partie des étudiants (cela, c'est le mot pour avant le diplôme) trouvent un travail dans l'industrie. A ce stade, donc, ils sont "grands" : ils ne cessent évidemment pas de se former, mais ils n'ont plus de "professeurs", et ils doivent être autonomes.

Pourquoi les doctorants, qui ont la même formation et le même âge, seraient-ils différents ?

J'en conclus que les doctorants sont "grands". Ils ne doivent pas faire ce que leur dit le directeur de thèse, mais plutôt creuser leur sujet, en mettant en oeuvre tout ce qu'ils ont appris, notamment dans les stages de recherche scientifique qu'ils n'ont pas manqué d'avoir.

Quod erat demonstrandum

A Bruxelles le 17 septembre


lundi 10 septembre 2012

On m'interroge

Un journaliste m'interroge :

Qui êtes-vous ?!
 



La réponse que je propose est : 

Je suis chimiste de toutes mes fibres. Ce qui signifie que je suis chimiste, d'une part, mais que je vois la chimie comme une science de la nature, donc très proche de la physique, avec laquelle elle se confond peut-être, car je n'imagine pas de barrière entre les sciences de la nature.
Cela étant, les scientifiques sont des intellectuels, ce qui signifie (pour moi) que ce sont des êtres de culture. Notamment, on ne fait pas d'expérience si on n'a pas une raison de faire une expérience. Et, d'autre part, l'ambition (au sens modeste du terme, pas celui de domination) du scientifique, qui est de "lever un coin du grand voile", doit conduire à des réflexions sur la stratégie scientifique, d'une part, et à l'ancrage de la recherche scientifique dans la société, d'autre part.
C'est la raison pour laquelle je suis auteur de livres aussi variés que "Les secrets de la casserole" (une façon de faire réfléchir sur une activité aussi extraordinaire que la cuisine), "La cuisine, c'est de l'amour, de l'art, de la technique" (à ma connaissance, le premier livre d'esthétique culinaire de l'histoire), ou encore "La sagesse du chimiste" (une façon de réfléchir sur la chimie aujourd'hui... et hier, en vue de perfectionnements de demain).
Je ne crois pas que l'on puisse être un intellectuel sans une réflexion épistémologique... mais je ne crois pas non plus que l'on puisse trop "s'éloigner du laboratoire", parce que ce dernier est le lieu qui ne ment pas, où les faits sont produits, et pas des discours de beaux parleurs.
Evidemment, tout cela s'accompagne d'une activité variée :
- introduction de travaux sur le thème "science et cuisine" dans les écoles, collèges, lycées (au départ, un livre pour enfant : La casserole des enfants)
- des réflexions sur les dictons, tours de main, proverbes, etc. culinaires : toutes choses disparates réunies sous la terminologie  "précisions culinaires" (d'où un livre de ce titre aux éditions Quae/Belin)
- des réflexions sur l'enseignement supérieur
- des blogs
- des twittes
- des sites
- des publications scientifiques, EVIDEMMENT
- et j'en passe.
Pour ceux qui seraient intéressés pour en savoir plus, voir notamment mon site "Vive la chimie"