Guy Ourisson ? Il avait dit du chimiste Pierre Potier, le jour de son enterrement "Il nous a laissé le privilège de l'avoir connu"... C'est exact, mais cela est également exact de Guy Ourisson !
Guy Henry Ourisson était un chimiste français, né le 26 mars 1926 à Boulogne-Billancourt.
Sa mère, de petite noblesse périgourdine et d’ascendance de grande noblesse
russe, était pianiste. Son père, juif de Lodz ayant émigré en France, mathématicien de formation, était devenu chimiste pendant la première guerre mondiale. Il a fait toute sa carrière aux Usines Chimiques de Thann et en a été promu directeur vers 1930. C’est donc là que Guy Ourisson a eu ses premiers contacts avec la chimie.
Après des études secondaires à Thann, puis à Sarlat, pendant la deuxième
guerre mondiale, et ensuite en classe préparatoire au Lycée Saint-Louis, il intègre l’École Normale Supérieure en 1946 et est reçu à l’Agrégation de Physique en 1950.
Un stage de deux ans dans le laboratoire de Louis Fieser à l’Université Harvard lui permet d’obtenir un Ph.D. en 1952. Sa thèse porte sur les terpènes.
À son retour en France, il prépare une deuxième thèse sur la structure d’un
sesquiterpène, le longifolène, dans le laboratoire de Georges Dupont à l’ENS, et obtient le Doctorat ès Sciences en 1954.
Il rejoint ensuite l’Université de Strasbourg en 1954 comme Maître de Conférences.
Il est nommé professeur dans cette même université en 1958.
Il est lauréat du Prix Humboldt en 1987.
De 1995 à sa mort, il est professeur émérite
Il fut membre de l'Académie des sciences dont il a été vice-président, puis président.
Il est l'auteur, en 2002, d'un rapport sur la désaffection des étudiants pour les études scientifiques.
Il
était membre actif du comité de patronage du think tank strasbourgeois
le Forum Carolus.
À Strasbourg, il avait aussi créé le Cercle Gutenberg
pour stimuler la recherche scientifique en Alsace.
Docteur honoris causa de l'École polytechnique fédérale de Zurich, commandeur de l'Ordre de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre national du Mérite, commandeur de l'Ordre des Palmes académiques, titulaire de l'Ordre du Trésor sacré japonais (or et argent)
Il est mort le 4 novembre 2006 à Strasbourg.
Le « Prix Guy Ourisson » a été créé en son honneur par le Cercle Gutenberg. Il est attribué chaque année à un scientifique de moins de quarante ans cherchant en Alsace.
Référence :
http://www.academie-sciences.fr/activite/conf/seance_270508_Lehn.pdf
Extrait d'un entretien avec Guy Ourisson :
Pride can lead a scientist to try to hide his mistakes, but this seldom
occurs because discovery is all too certain. More important, I think, is
the tendency towards gluttony that the need for publication creates for
many of us working in the laboratory. The problem is the demand for
large numbers of publications attached to one’s name. This raises the
whole spectre of authorship and, when there are many researchers
involved, whose name comes first. Some maintain that the man who has
done the most important part of the work should have his name first;
others say that the name of the head of the laboratory should precede
the rest. British chemists use the alphabetical order — a clever way to
avoid trouble. However, the point I want to stress here is that every
act in the laboratory, even the simplest, has its moral side.
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