vendredi 18 avril 2014

A propos d'OGM, prenons nos responsabilités

Voici des données récentes :

Champagne et crémant d'Alsace


Un test bien fait

Récemment, nous avons fait une belle expérience : nous avons comparé un champagne (une marque connue) et un crémant d'Alsace (du Haut-Rhin).
Les circonstances étaient les suivantes :
  • huit personnes, qui avaient chacune deux verres numérotés
  • des bouteilles qui étaient couvertes d'un papier d'aluminium : rien n'était visible, ni la forme, ni la couleur du verre, ni les étiquettes (bien sûr !)
D'abord, nous avons reçu un des deux liquides dans un verre, et l'autre liquide dans l'autre verre. Aucun d'entre nous n'a vu de différence de bulles.
Puis nous avons goûté. Quatre d'entre nous n'ont pas perçu de différences, et, pour les quatre autres, l'attribution a été fausse dans deux cas sur quatre.
Personnellement, j'ai bien reconnu le champagne et le crémant, sans être spécialiste de vins, mais seulement gourmet (au sens de : qui aime le (bon) vin). Le champagne (ce champagne là, un champagne que les sommeliers critiquent pour être une grande marque d'une qualité pas supérieure) m'a paru fin, mais sans caractère, alors que le crémant avait “plus de goût”, avec une petite animalité qui lui donnait un caractère.
Dont acte.

jeudi 17 avril 2014

Halte au terrorisme !

Communiqué presse
Paris le 3 avril 2014
Destruction de colza en Lorraine
Un acte aveugle, incompréhensible et inacceptable
Des faucheurs volontaires ont entièrement saccagé hier une plateforme expérimentale colza
mise en place par le CETIOM (Centre
Technique des Oléagineux et du Chanvre) en
Meurthe
-
et
-
Moselle. Le CETIOM condamne fermement cet acte de vandalisme.
Cet acte aveugle est incompréhensible.
-
Leur aveuglement a entrainé le saccage de tout le dispositif expérimental (1 ha) qui testait
toute
une panoplie de solutions permettant de répondre aux demandes des agriculteurs
lorrains et de nos concitoyens.
-
Les faucheurs entendent dénoncer des variétés obtenues par mutagénèse. Or cette
technique bénéficie pourtant aussi bien à l’agriculture biol
ogique que conventionnelle. Elle
est utilisée depuis plus de 50 ans et a été largement développée par la recherche publique
comme l’INRA.
-
La plateforme expérimentale accueillait un ensemble d‘essais qui rentrent dans les
missions de base du CETIOM
: app
orter des réponses aux freins techniques sur la culture
du colza pour les agriculteurs.
Les expérimentations détruites entrent pleinement dans les
objectifs du plan Ecophyto
qui vise à réduire et raisonner le recours aux produits
phytosanitaires. Ainsi,
ces essais permettaient aussi de tester de nouvelles techniques de
contrôle des mauvaises herbes avec l’introduction de solutions de désherbage mécanique.
-
Le CETIOM réalise très régulièrement des visites destinées aux techniciens et aux
agriculteurs dan
s la plus grande transparence.
C’est ainsi que la parcelle de Fontenoy
-
sur
-
Moselle (54) a été présentée le 20 mars dernier à une centaine de techniciens et de
producteurs venus de Lorraine, de Bourgogne, de Champagne
-
Ardenne, de Franche
-
Comté,
d’Alsace et
même de Belgique.
Faut
-
il le rappeler, il n’y a aucun OGM cultivé en France. Les essais du CETIOM
concernent des variétés autorisées à la culture par les autorités françaises ou
européennes, tout comme les produits herbicides qui sont homologués.
Le CET
IOM est l'organisme technique de recherche et de développement au service
des productions oléagineuses françaises (tournesol, colza, soja, lin) et du chanvre.
11 rue de Monceau
75008 Paris
Pour plus d’infos
:
www.cetiom.fr
Contacts presse:
merrien@cetiom.fr
/ 06 03 02 91 78
hebinger@cetiom.fr
/ 06 03 02 91 20
jouffret@cetiom.fr
/ 06 03 02 91 84

mercredi 16 avril 2014

Une question, une réponse... mais la réponse est appropriée si la question est juste

{{La question : }}
Comment faire des écumes de whisky ?

{{La réponse : }}
Une écume, c'est une mousse faite avec des impuretés. Est-ce bien ce que vous voulez faire ?

{{La question qui a suivi : }}
Vous avez raison, nous voulons faire des émulsions

{{La réponse : }}
Si c'est une émulsion (comme une mayonnaise), c'est facile : prenez du whisky (un peu allongé avec de l'eau qui aurait du goût, par exemple) ; dissolvez de la gélatine ; puis ajoutez de l'huile en fouettant jusqu'à atteindre la consistance d'une mayonnaise.
On peut remplacer la gélatine par lécithine, par exemple (et plein d'autres produits)

dimanche 13 avril 2014

Pardon pour ma naïveté



Je commence aujourd'hui une nouvelle série de billets, qui ont pour vocation de diffuser de l'optimisme, car c'est un fait que la vie est merveilleuse;-). Un fait qui n'est pas discutable, juste un fait de décision. Et ces billets sont un entraînement pour des temps plus sombres, à moins qu'il n'y ait là un vice de raisonnement à admettre des temps sombres alors que, précisément, on s'efforce de les voir clairs.
Examinons donc très rapidement la question : les temps sont-ils sombres ? Si nous relisons Aristophane, nous voyons Athènes dans un état ni meilleur ni pire que celui du monde environnant. Évidemment, entre temps, il y a eu des périodes terribles, telle la Guerre de Trente Ans, qui a décimé littéralement l'Alsace, ou des guerres dites mondiales dont on était heureux de sortir vivant. Cela, on ne peut le nier, mais on peut aussi observer que les études sur le sentiment de bonheur ont quantitativement révélé que tous les peuples sont heureux de la même façon, quelle que soient les circonstances. Oui, même dans des pays où sévit la famine, l'Unesco a mesuré que la proportion de gens qui se disent heureux est comme dans des pays plus riches. Le fait que la vie soit merveilleuse doit donc être un
a priori, pas plus (mais pas moins) ;
Surtout n'est-ce pas une politesse pour notre environnement, la collectivité, que de partager avec elle notre émerveillement, face aux beautés du monde. C'est un peu la position du guide, dans le musée, qui attire notre attention sur tels détails remarquable des tableaux, telle circonstance extraordinaire de leur réalisation, telle histoire des toiles, passées de mains en mains jusqu'à nous... Notre nouveau langage sera allégorique, à la manière des cercles et des sphères de Dante, mais nous éviterons les cercles de l'enfer, pour nous concentrer sur les sphères du paradis. Je propose que le centre de ces cercles concentriques soit occupé par le mot « mécanisme ».




Mécanisme : c'est un mot d'enfant, puisqu'il renvoie à ce « Papa, maman, comment ça marche ? »
Oui, comment ça marche ? Quel est le mécanisme ? La focalisation sur cette question n'est-elle pas la clé du bonheur ? C'est la clé de l'Etude, qui évite que l'on se perde en ego, en oisiveté ; la clé de cette curiosité qui nous pousse, nous fait vivre, nous conduit à voir toujours plus loin, toujours après. C'est la clé des sciences, et aussi la clé des technologies ; c'est la clé de la compréhension du monde, la clé de la destruction des idoles... Quel est le mécanisme ?
Certains... cercles (;-) ) ont bien utilisé ce questionnement très humain pour construire des lieux d'élévation et éventuellement de pouvoir : on met une porte, et la femme de Barbe bleue veut voir ce qu'il y a derrière, et l'enfant regarde par le trou de la serrrure. On crée des secrets, et l'être humain veut les percer. On fait des « mystères », et n'est-ce pas pour nous faire croire qu'il y a « quelque chose » que nous ignorons et que nous devons découvrir ? Le secret, le mystère : bien sûr, certains malhonnêtes peuvent utiliser ce... mécanisme pour détourner notre penchant (sans doute biologiquement codé), mais on peut aussi l'utiliser à des fins plus élevées. Par exemple, Aristophane disait justement qu'enseigner, ce n'est pas emplir des cruches, mais allumer des brasiers. Ne pouvons-nous utiliser le penchant humain pour le « mystère » en vue de mettre nos « amis » sur le chemin de l'exploration, les lancer dans leur propre quête, dont le but sera peut-être même à trouver, à définir en même temps que le chemin se fera ?
Tout cela est bien grave, et ce n'est pas un petit esprit comme le mien qui peut prétendre à contribuer beaucoup à la question, mais au moins, je crois utile à l'élaboration d'optimisme  de poser la question : « quel est le mécanisme ? ».

Faut-il perdre son temps avec les imbéciles ? Oui, si nous en profitons pour affûter nos arguments contre nous-mêmes.



Dans un précédent billet, j'ai dénoncé les ignorants qui ajoutent à la cacophonie du monde, mais il est inutile de se lamenter à propos de leur existence : c'est un fait qu'il y a de tels ignorants, c'est un fait qu'ils ajoutent à la cacophonie du monde, et rien ne pourra empêcher que ces faits soient des faits, depuis que le monde est monde.


D'ailleurs, j'avais essayé de rendre mon billet précédent aussi positif que possible, car il est inutile de faire rayonner de l'énervement, et il vaut mieux distribuer du bonheur autour de soi, n'est-ce pas  ?

Certes, mon « exposition » trop longue au discours d'un imbécile a duré bien trop longtemps pour être admissible (au moins deux heures), mais, passés les premiers énervements, j'ai vite fermé les écoutilles, et je me suis lancé dans l'analyse du discours de cet homme lancinant et faux.



« Nos aliments sont empoisonnés » disait notamment l'imbécile.

Ici, je me préparais à expliquer que jamais ils n'ont été aussi sains, que l'espérance de vie augmente, sauf quand, comme aux Etats-Unis, on mange trop, et mal, de sorte que l'on devient obèse...

Mais à quoi bon, puisque ceux qui refusent d'entendre cet argument, les seuls à qui l'on voudrait l'adresser, ne l'entendront pas ?



J'ai dans ma bibliographie ce remarquable article de Bruce Ames, l'un des meilleurs toxicologues mondiaux, qui montre que 99,99 % des pesticides de notre alimentation sont d'origine naturelle, et que ces pesticides ne sont pas ciblés contre les insectes -on dit « sélectif »-, et je me réjouis de partager l'information avec les amis qui lisent ce blog. 

J'insiste un peu : notre homme, et son groupe de recherche, ont fait cet immense travail qui consiste à doser les pesticides de notre alimentation, et de voir ceux qui proviennent de l'industrie phytopharmaceutique, ou ceux qui sont naturellement produits par les végétaux (par exemple, un pomme qui est piquée par un insecte se défend en produisant des pesticides naturels).  D'autre part, la sélectivité est le fait de protéger seulement contre les insectes, ou bien d'attaquer indistinctement les insectes et les êtres humains. Evidemment, on préfère des insecticides contre les insectes et pas toxique pour l'être humain... mais la pomme, elle, quand elle fait sont pesticide naturel, se moque de cibler l'insecte  seulement. 

Je signale un numéro spécial,  à  paraître dans quelques jours, de la revue Science & Pseudo-Sciences, mais, en attendant, voici l'article évoqué : 





Je traduis seulement la dernière phrase du résumé pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais : « nous concluons aussi que, aux faibles doses de la plupart des expositions humaines, les risques comparés des résidus de pesticides de synthèse sont insignifiants ».


Mais je vois aussi que, dans mon énervement, je me suis laissé aller à discuter la question des pesticides. Pourquoi les pesticides ? Parce que c'était un des arguments (faut-il vraiment « argument » cette sorte de « vomi » ?) avancés par mon imbécile, qui ignorait jusqu'à la différence entre composé et molécule ?



Allons, il est bien inutile d'en dire plus, car nous perdrions notre temps, lequel doit être précieusement réservé à de l'enthousiasme, de l'optimisme, de l'émerveillement. Oublions notre homme (est-on vraiment homme quand on est si ignorant ? Ou enfant, seulement?). Il aura eu un mérite : celui de m'avoir fait partager avec vous ce merveilleux articles, de ce merveilleux Bruce Ames.

J'anticipe.....

... mais c'est par impatience :