Je
commence aujourd'hui une nouvelle série de billets, qui ont pour
vocation de diffuser de l'optimisme, car c'est un fait que la vie est
merveilleuse;-). Un fait qui n'est pas discutable, juste un fait de
décision. Et ces billets sont un entraînement pour des temps plus
sombres, à moins qu'il n'y ait là un vice de raisonnement à
admettre des temps sombres alors que, précisément, on s'efforce de
les voir clairs.
Examinons donc très rapidement la question : les temps sont-ils sombres ? Si nous relisons Aristophane, nous voyons Athènes dans un état ni meilleur ni pire que celui du monde environnant. Évidemment, entre temps, il y a eu des périodes terribles, telle la Guerre de Trente Ans, qui a décimé littéralement l'Alsace, ou des guerres dites mondiales dont on était heureux de sortir vivant. Cela, on ne peut le nier, mais on peut aussi observer que les études sur le sentiment de bonheur ont quantitativement révélé que tous les peuples sont heureux de la même façon, quelle que soient les circonstances. Oui, même dans des pays où sévit la famine, l'Unesco a mesuré que la proportion de gens qui se disent heureux est comme dans des pays plus riches. Le fait que la vie soit merveilleuse doit donc être un a priori, pas plus (mais pas moins) ;
Examinons donc très rapidement la question : les temps sont-ils sombres ? Si nous relisons Aristophane, nous voyons Athènes dans un état ni meilleur ni pire que celui du monde environnant. Évidemment, entre temps, il y a eu des périodes terribles, telle la Guerre de Trente Ans, qui a décimé littéralement l'Alsace, ou des guerres dites mondiales dont on était heureux de sortir vivant. Cela, on ne peut le nier, mais on peut aussi observer que les études sur le sentiment de bonheur ont quantitativement révélé que tous les peuples sont heureux de la même façon, quelle que soient les circonstances. Oui, même dans des pays où sévit la famine, l'Unesco a mesuré que la proportion de gens qui se disent heureux est comme dans des pays plus riches. Le fait que la vie soit merveilleuse doit donc être un a priori, pas plus (mais pas moins) ;
Surtout
n'est-ce pas une politesse pour notre environnement, la collectivité,
que de partager avec elle notre émerveillement, face aux beautés du
monde. C'est un peu la position du guide, dans le musée, qui attire
notre attention sur tels détails remarquable des tableaux, telle
circonstance extraordinaire de leur réalisation, telle histoire des
toiles, passées de mains en mains jusqu'à nous... Notre nouveau
langage sera allégorique, à la manière des cercles et des sphères
de Dante, mais nous éviterons les cercles de l'enfer, pour nous
concentrer sur les sphères du paradis. Je propose que le centre de
ces cercles concentriques soit occupé par le mot « mécanisme ».
Mécanisme :
c'est un mot d'enfant, puisqu'il renvoie à ce « Papa, maman,
comment ça marche ? »
Oui,
comment ça marche ? Quel est le mécanisme ? La
focalisation sur cette question n'est-elle pas la clé du bonheur ?
C'est la clé de l'Etude, qui évite que l'on se perde en ego,
en oisiveté ; la clé de cette curiosité qui nous pousse, nous
fait vivre, nous conduit à voir toujours plus loin, toujours après.
C'est la clé des sciences, et aussi la clé des technologies ;
c'est la clé de la compréhension du monde, la clé de la
destruction des idoles... Quel est le mécanisme ?
Certains...
cercles (;-) ) ont bien utilisé ce questionnement très humain pour
construire des lieux d'élévation et éventuellement de pouvoir :
on met une porte, et la femme de Barbe bleue veut voir ce qu'il y a
derrière, et l'enfant regarde par le trou de la serrrure. On crée
des secrets, et l'être humain veut les percer. On fait des
« mystères », et n'est-ce pas pour nous faire croire
qu'il y a « quelque chose » que nous ignorons et que nous
devons découvrir ? Le secret, le mystère : bien sûr,
certains malhonnêtes peuvent utiliser ce... mécanisme pour
détourner notre penchant (sans doute biologiquement codé), mais on
peut aussi l'utiliser à des fins plus élevées. Par exemple,
Aristophane disait justement qu'enseigner, ce n'est pas emplir des
cruches, mais allumer des brasiers. Ne pouvons-nous utiliser le
penchant humain pour le « mystère » en vue de mettre nos
« amis » sur le chemin de l'exploration, les lancer dans
leur propre quête, dont le but sera peut-être même à trouver, à
définir en même temps que le chemin se fera ?
Tout
cela est bien grave, et ce n'est pas un petit esprit comme le mien
qui peut prétendre à contribuer beaucoup à la question, mais au
moins, je crois utile à l'élaboration d'optimisme de poser
la question : « quel est le mécanisme ? ».