mercredi 13 juin 2012

Dommage que ce soit un peu négatif

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !
 
Pablo Neruda



Oui, dommage que ce soit négatif. Je propose donc plutôt ceci : 

Il est heureux
celui qui ne voyage pas, mais se satisfait du monde qu'il ne cesse d'arpenter,
celui qui ne lit pas, mais qui écrit
celui qui joue de la musique et donne du bonheur aux autres de son habileté artistique
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il est heureux
celui qui construit son amour-propre sans offenser l'autre de son égo
celui qui se laisse aider, sachant la force du lien.
Il est heureux
celui qui se forge des habitudes qu'il peut à tout moment secouer
refaisant tous les jours les mêmes chemins, quand il ne les a pas bien vu,
changeant de chemin quand il juge que c'est utile
celui qui change sans cesse de repère,
Ne perd pas de temps à changer la couleur
de ses vêtements
Il est heureux
celui qui évite la passion dévastatrices
et leur tourbillon d’émotions
sachant pourtant être humain, et s'émouvoir du soin d'autrui
Il est heureux
celui qui change de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui prend des risques
pour réaliser ses rêves.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !
Hervé This, améliorant Pablo Neruda

 

Soyons clairs

Soyons clairs, puisque je ne cesse de rencontrer de la confusion :

1. La gastronomie moléculaire, c'est une activité scientifique, au sens des sciences de la nature. Cela ne sert à rien, sauf à produire des connaissances. Ce n'est pas de la technique, ni de l'art, ni de la technologie. Bref, RIEN à voir avec la cuisine note à note.

2. La cuisine note à note, c'est de la cuisine. Pas une activité de science, au sens des sciences de la nature.

3. Personnellement, en tant que chimiste, la cuisine note à note ne m'intéresse absolument pas, et il n'en sera pas fait dans mon laboratoire.

4. Mais en tant qu'intellectuel engagé dans la vie "politique" (pas celle des partis, mais celle de la cité), je crois important d'encourager le développement de la cuisine note à note.

Précision

Reçu hier la visite amicale d'un sociologue, qui avait fait circuler des documents sur la cuisine note à note auprès d'amis "naïfs".
Intéressant d'observer que, pour certains, ce n'était pas de la cuisine.

Pourtant, je sais lire le dictionnaire (je recommande le Trésor de la langue française informatisé, merveilleux, en ligne), qui dit bien que la cuisine est soit un lieu, soit une activité de production d'aliments.

De ce fait, très logiquement et très honnêtement, la cuisine note à note mérite bien son nom. C'est une production d'aliments.

lundi 11 juin 2012

Intolérable

Au laboratoire, je reçois un étudiant qui me dit froidement que les industriels sont malhonnêtes. Faut-il lui faire un procès pour diffamation ?
Ou pour bêtise ? La "généralisation" est , certes, une opération de l'esprit merveilleuse, quand elle conduit à des synthèses mathématiques ou scientifiques puissantes, mais c'est une faute intellectuelle quand elle est abusive. Le grand Michael Faraday avait six règles intimes, et l'une d'elle était : ne pas généraliser abusivement.
C'est ainsi que la Chimie est belle !

mardi 5 juin 2012

Ce blog va changer

Les "amis" qui lisent ces billets ont sans doute l'idée qu'ils sont politiquement engagés... et ils ont raison : il s'agit de viser la construction d'un monde meilleur.
Cela, c'est la stratégie, mais il ne faut pas négliger la tactique.
Je viens de trouver que, très clairement, il s'agit  de vivre non pas en tant que chimiste, mais en chimiste.
Autrement dit, tous les actes de la vie doivent être jugés à l'aune de la chimie, parce que cette science est merveilleuse.

En pratique ? Il s'agira de considérer les "actualités", et d'en faire une évaluation de chimiste.
Par exemple, en pleine campagne pour les élections législatives, ne devrions-nous pas demander  aux candidats ce qu'ils pensent des "produits chimiques" ? S'ils répondent que ce sont des produits contre lesquels il faut lutter, alors ne leur donnons pas nos vote, car les alliances avec un écologisme naïf et ilchimique les conduiront à des décisions fautives, qui engageront la collectivité.

Les "produits chimiques" n'existent pas ! Il y a des produits, mais ces produits ne sont pas chimiques. Il y a des produits extraits de la nature (le saccharose, ou sucre de table), et des produits de synthèse. Aucun n'est "chimique", parce que la chimie est une science, qui ne produit que des connaissances. Les "produits chimiques", ce sont des connaissances que nous pouvons utiliser, ou ne pas utiliser, en vue d'applications qui ne sont pas de la chimie, mais des applications de la chimie.
Militons, en passant, pour débaptiser les INSA, au nom fautif (il y a des applications des sciences, mais pas de sciences appliquées) pour les renommer plus justement INSAS : instituts nationaux des sciences et des applications des sciences. Allons, un "s" en plus sur l'acronyme, ce n'est pas bien compliqué, et tellement moins fautif. Je plains mes collègues qui travaillent dans ces instituts : ils "collaborent" à une entreprise de déséducation de leurs étudiants. Courage, militons !

Des "amis" ont travaillé!

Les résultats du Concours Sciences & Cuisine  du Pôle Science & Culture Alimentaire Pays de la Loire sont disponibles sur le site www.sciences-cuisine.fr à la rubrique Concours S&C  / résultats.

http://www.sciences-cuisine.fr/Concours-S-C/Resultats


-- 
Christina PÉRÉON 
Assistante 
Délégation générale de Ponan
02 40 68 28 05
www.ponan.fr
Finale du concours Sciences & Cuisine le 24 mai 2012
www.sciences-cuisine.fr





Egalité ?

Le mérite est-il condamnable ? Le travail (on a le droit d'aimer) est-il répréhensible ? Doit-on en retirer les fruits, ou bien doit-on admettre que "la vertu est sa propre récompense"?
Un ami (de gauche) me dit : "Je ne suis pas pour l'égalitarisme ; je suis pour l'équité".

A méditer : si je comprends bien la première partie (bien que le mot "égalitarisme" ait plus des 3 syllabes au-delà desquelles on fait facilement passer des vessies pour des lanternes), je ne suis pas bien sûr de comprendre la seconde.
L'équité ?