Au laboratoire, je reçois un étudiant qui me dit froidement que les industriels sont malhonnêtes. Faut-il lui faire un procès pour diffamation ?
Ou pour bêtise ? La "généralisation" est , certes, une opération de l'esprit merveilleuse, quand elle conduit à des synthèses mathématiques ou scientifiques puissantes, mais c'est une faute intellectuelle quand elle est abusive. Le grand Michael Faraday avait six règles intimes, et l'une d'elle était : ne pas généraliser abusivement.
C'est ainsi que la Chimie est belle !
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
lundi 11 juin 2012
mardi 5 juin 2012
Ce blog va changer
Les "amis" qui lisent ces billets ont sans doute l'idée qu'ils sont politiquement engagés... et ils ont raison : il s'agit de viser la construction d'un monde meilleur.
Cela, c'est la stratégie, mais il ne faut pas négliger la tactique.
Je viens de trouver que, très clairement, il s'agit de vivre non pas en tant que chimiste, mais en chimiste.
Autrement dit, tous les actes de la vie doivent être jugés à l'aune de la chimie, parce que cette science est merveilleuse.
En pratique ? Il s'agira de considérer les "actualités", et d'en faire une évaluation de chimiste.
Par exemple, en pleine campagne pour les élections législatives, ne devrions-nous pas demander aux candidats ce qu'ils pensent des "produits chimiques" ? S'ils répondent que ce sont des produits contre lesquels il faut lutter, alors ne leur donnons pas nos vote, car les alliances avec un écologisme naïf et ilchimique les conduiront à des décisions fautives, qui engageront la collectivité.
Les "produits chimiques" n'existent pas ! Il y a des produits, mais ces produits ne sont pas chimiques. Il y a des produits extraits de la nature (le saccharose, ou sucre de table), et des produits de synthèse. Aucun n'est "chimique", parce que la chimie est une science, qui ne produit que des connaissances. Les "produits chimiques", ce sont des connaissances que nous pouvons utiliser, ou ne pas utiliser, en vue d'applications qui ne sont pas de la chimie, mais des applications de la chimie.
Militons, en passant, pour débaptiser les INSA, au nom fautif (il y a des applications des sciences, mais pas de sciences appliquées) pour les renommer plus justement INSAS : instituts nationaux des sciences et des applications des sciences. Allons, un "s" en plus sur l'acronyme, ce n'est pas bien compliqué, et tellement moins fautif. Je plains mes collègues qui travaillent dans ces instituts : ils "collaborent" à une entreprise de déséducation de leurs étudiants. Courage, militons !
Cela, c'est la stratégie, mais il ne faut pas négliger la tactique.
Je viens de trouver que, très clairement, il s'agit de vivre non pas en tant que chimiste, mais en chimiste.
Autrement dit, tous les actes de la vie doivent être jugés à l'aune de la chimie, parce que cette science est merveilleuse.
En pratique ? Il s'agira de considérer les "actualités", et d'en faire une évaluation de chimiste.
Par exemple, en pleine campagne pour les élections législatives, ne devrions-nous pas demander aux candidats ce qu'ils pensent des "produits chimiques" ? S'ils répondent que ce sont des produits contre lesquels il faut lutter, alors ne leur donnons pas nos vote, car les alliances avec un écologisme naïf et ilchimique les conduiront à des décisions fautives, qui engageront la collectivité.
Les "produits chimiques" n'existent pas ! Il y a des produits, mais ces produits ne sont pas chimiques. Il y a des produits extraits de la nature (le saccharose, ou sucre de table), et des produits de synthèse. Aucun n'est "chimique", parce que la chimie est une science, qui ne produit que des connaissances. Les "produits chimiques", ce sont des connaissances que nous pouvons utiliser, ou ne pas utiliser, en vue d'applications qui ne sont pas de la chimie, mais des applications de la chimie.
Militons, en passant, pour débaptiser les INSA, au nom fautif (il y a des applications des sciences, mais pas de sciences appliquées) pour les renommer plus justement INSAS : instituts nationaux des sciences et des applications des sciences. Allons, un "s" en plus sur l'acronyme, ce n'est pas bien compliqué, et tellement moins fautif. Je plains mes collègues qui travaillent dans ces instituts : ils "collaborent" à une entreprise de déséducation de leurs étudiants. Courage, militons !
Des "amis" ont travaillé!
Les résultats du Concours Sciences &
Cuisine du Pôle Science & Culture Alimentaire Pays de la Loire sont disponibles sur le site www.sciences-cuisine.fr à la
rubrique Concours S&C / résultats.
http://www.sciences-cuisine.fr/Concours-S-C/Resultats
http://www.sciences-cuisine.fr/Concours-S-C/Resultats
-- Christina PÉRÉON Assistante Délégation générale de Ponan 02 40 68 28 05 www.ponan.fr Finale du concours Sciences & Cuisine le 24 mai 2012 www.sciences-cuisine.fr
Egalité ?
Le mérite est-il condamnable ? Le travail (on a le droit d'aimer) est-il répréhensible ? Doit-on en retirer les fruits, ou bien doit-on admettre que "la vertu est sa propre récompense"?
Un ami (de gauche) me dit : "Je ne suis pas pour l'égalitarisme ; je suis pour l'équité".
A méditer : si je comprends bien la première partie (bien que le mot "égalitarisme" ait plus des 3 syllabes au-delà desquelles on fait facilement passer des vessies pour des lanternes), je ne suis pas bien sûr de comprendre la seconde.
L'équité ?
Un ami (de gauche) me dit : "Je ne suis pas pour l'égalitarisme ; je suis pour l'équité".
A méditer : si je comprends bien la première partie (bien que le mot "égalitarisme" ait plus des 3 syllabes au-delà desquelles on fait facilement passer des vessies pour des lanternes), je ne suis pas bien sûr de comprendre la seconde.
L'équité ?
dimanche 3 juin 2012
Méfions-nous des dénominations abusives
Nous sommes bien d'accord : la cuisine moléculaire, c'est une cuisine qui emploie les classiques viandes, poissons, fruits et légumes, mais avec une technique rénovée.
D'autre part, la cuisine note à note part de composés purs, au pires de fractions obtenues par fractionnement ou craquage des viandes, poissons, fruits et légumes, par exemple. Toutefois, le projet est bien différent!
Or je viens déjà de voir, en ligne, le nom "note à note" donné à un menu qui faisait usage de viandes, poissons, fruits et légumes, à côté de composé purs. C'est donc très abusif.
D'autre part, la cuisine note à note part de composés purs, au pires de fractions obtenues par fractionnement ou craquage des viandes, poissons, fruits et légumes, par exemple. Toutefois, le projet est bien différent!
Or je viens déjà de voir, en ligne, le nom "note à note" donné à un menu qui faisait usage de viandes, poissons, fruits et légumes, à côté de composé purs. C'est donc très abusif.
La terrible question de la stratégie
de la recherche scientifique
Les scientifiques doivent faire des
découvertes. C'est bien d'accord. Toutefois on ignore souvent
combien la question est difficile.
Une découverte ? Si l'on savait à
l'avance ce que l'on doit découvrir, et comment le découvrir, la
découverte n'en serait pas une.
Examinons, par exemple, la découverte
de l'iode. Il aura fallu une observation d'étranges vapeurs
violettes, lors du traitement des algues, pour que l'on se mette à
chercher d'où venait cette vapeur, et que l'on trouve un nouvel
élément.
Pour mécanique quantique, idem :
alors que les physiciens étaient triomphants, qu'ils croyaient avoir
atteint le maximum de connaissances sur le monde, il fallut que l'on
s'intéresse à une prévision expérimentale réfutée par
l'expérience... pour découvrir finalement, au terme d'un très long
accouchement, que la théorie que l'on avait du comportement de la
matière était parfaitement fautif.
En pratique, comment le scientifique
peut-il se comporter, pour faire des découvertes ? Quelle
stratégie peut-il avoir ? Bien peu nous a été transmis à ce
sujet, parce que cela se saurait depuis longtemps s'il y avait une
« recette » de la découverte.
Je propose la métaphore suivante :
le scientifique est dans un paysage vallonné et embrumé, au point
de ne pas voir à quelques pas devant lui ; il cherche les
montagnes, lesquelles sont les découvertes. Comment faire ?
Comparaison n'est pas raison, mais
quand même. Ce qui semble clair, tout d'abord, c'est que
l'immobilité ne conduit à rien. Ce qui semble clair, aussi, c'est
que tout pas fait dans une direction où ça monte semble plus
favorable qu'un pas fait vers la descente... bien que cela ne soit
pas une garantie. Autrement dit, le scientifique doit absolument se
raccrocher aux « symptômes », aux ignorances, aux
moments où ça coince, puisque les deux exemples donnés plus haut
(et mille autres que je ne donne pas) indiquent que c'est ainsi que
se sont faites des découvertes importantes...
Des propositions ?
mercredi 30 mai 2012
Une émission de radio
Sur Radio Campus, invité par Thibaud Dumas (merci) :
http://www.radiocampusparis.org/2012/05/la-puce-a-loreille-voudrait-un-pianocktail-28-avril-2012/
http://www.radiocampusparis.org/2012/05/la-puce-a-loreille-voudrait-un-pianocktail-28-avril-2012/
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