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mardi 28 novembre 2017

Des traces ? N'ayons pas peur !

"Des traces"... Par ces temps de peur alimentaire entretenue par des individus à la moralité déplorable, on ne cesse d'entre parler de "traces", voire de "traces de composés potentiellement toxiques". De quoi s'agit-il ?

 Il faut d'abord dire et redire que, avec les instruments d'analyse moderne, on peut trouver "des traces" de n'importe quoi quasiment n'importe où sur la Terre.
Soyons clairs : l'eau est faite de molécules d'eau, et, dans un verre d'eau, il y a dix millions de milliards de milliards de molécules. C'est évidemment un nombre qui défie l'entendement, mais il faut nous y faire. L'eau s'évapore ? Oui, à toute température (la preuve, les flaques d'eau qui disparaissent, même sur un sol étanche). A quelle vitesse ? J'ai fait le calcul (simple) : environ un milliard de milliard de molécules par seconde. Ce qui signifie que les molécules d'eau se répartissent partout, et il n'est donc pas étonnant que l'on en trouve partout sur la Terre.
Cela n'est qu'un exemple, mais ce qui est dit des molécules d'eau vaut pour à peu près n'importe quel composé. Par exemple, les hydrocarbures que nous utilisons pour faire rouler nos voitures. Ou les pesticides naturels produits par les fruits (et qui font 99,99 pour cent de tous les pesticides que nous absorbons quand nous mangeons), ou encore les atomes de fer qui font de nombreux métaux, et ainsi de suite.

Bref, il y a des traces de tout partout... et voilà pourquoi il est risible, ou critiquable, d'entendre des personnes s'exprimer en public et dire qu'il y a des "traces" de quelque chose quelque part : dans un shampooing, dans un baume à lèvres, dans les aliments...

 Est-ce de la naïveté ? Certains, qui ne savent rien de chimie, sont seulement des "passagers" de leur temps, qui avancent au gré des autres : leur attitude est seulement paresseuse, et assez peu civique : au lieu de mêler leur voix au concert des effrayés, comme des volailles effrayées par le renard. Puis il y a les couards, ceux qui ont peur de tout, et leur attitude est déplorable. Mais il y a aussi les malhonnêtes, qui vendent de la peur pour récupérer du pouvoir ou de l'argent. Signalons que certains journaux ont cela dans leur fond de commerce, et c'est ignoble. Mais il y a aussi certains hommes et femmes politiques qui utilisent la peur pour récupérer du pouvoir, et c'est tout aussi minable, honteux.

Mais ne déplorons pas que le monde soit le monde, car cela ne sert à rien. Combattons vigoureusement, par la connaissance que nous chercherons sans cesse à avoir. Ecrivons aux institutions qui vendent de la peur pour dénoncer leurs agissements, mais, surtout, enseignons dès l'école que parler de "traces" ne rime à rien. Expliquons aux enfants, avec un militantisme forcené, que le monde est fait de molécules.
Aidons-les à grandir en connaissance et en sagesse, afin de construire un monde où l'on n'aura plus peur de "traces" !