L'enseignement continué ?
On aura observé que j'ai utilisé le mot « enseignement », et non le mot « éducation », ex ducere, faire sortir du chemin.
Oui, je propose de bien parler d'enseignement, avec un enseignant et un enseigné, même si la mode n'est pas à de telles distinctions, en ces temps d'égalitarisme idiot où l'on voudrait naïvement gommer les différences.
Tant que les faits ne m'auront pas montré que tous les étudiants sont capables d'obtenir leur savoir en parfaite autonomie, la conclusion s'impose : il subsistera de l’enseignement.
Cela étant posé, je reviens sur un billet précédent où je montrais la nécessité de discuter les notions de molécules et de composés. Cette nécessité découle de ce que nombre de nos concitoyens, soit n'ont pas fait d'études très avancées, soit n'ont pas parfaitement retenu toutes les notions au programme des études qu'ils ont suivies, soit n'ont pas prêté attention aux notions qu'on leur présentait, soit bien d'autres causes encore.
Dans tous les cas, demeure la nécessité de transmettre des informations qui permettent à tous de décider de la vie que, collectivement, ils veulent avoir. Dans notre monde, où les téléphones portables sont des ordinateurs extrêmement puissants dont disposent même les enfants, des connaissances produites par la science et par la technologie s'imposent.
Pour autant, nos concitoyens ne supporteraient pas d’être remis sur les bancs de l'école et il faut donc trouver des moyens de leur chanter les beautés des réalisations technologiques et scientifiques.
Qui doit « chanter » ? Puisque cet enseignement continué n'est pas donné par l'université, sauf de façon très marginale, c'est sans doute la presse qui doit s'en charger... et qui s'en charge.
Oui, je sais le merveilleux travail des CCSTI (centres de culture scientifique, technologique et industrielle) dans les régions, mais je sais aussi qu'une poignée de vulgarisateurs ne suffit pas pour dispenser toute l'information qui est nécessaire.
D'ailleurs, nos concitoyens ne s'y sont pas trompés, puisqu'ils plébiscitent les page « science et technologie » des journaux, radios, télévisions, internet...
Et c'est là que des progrès peuvent être faits, puisque les grands quotidiens ont un discours scientifique et technologique réservé à une élite. C'est à eux que je m'adresse : enseignons de façon continuée des notions extrêmement simples. Ce n'est pas une morale que je fais, mais la conclusion que je tire du billet précédent où j'observais que la notion de molécule était inconnue de nombre de nos amis.