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jeudi 29 juin 2023

Vous avez dit "désenchantement" ? Impoli !

Tiens, je vous livre un extrait trouvé en ligne : 

 

L'expression désenchantement du monde renvoie, dans son sens strict, à un "Phénomène social"  : le recul des croyances religieuses ou magiques comme mode d’explication des phénomènes. Dans une acception plus large, l'expression recouvre le sentiment diffus d'une perte de sens, voire d'un déclin des valeurs censées participer à l'unité harmonique du monde des êtres humains (religion, idéaux politiques et moraux, etc.). Suivant les auteurs, le désenchantement peut être connoté positivement comme une sortie du monde de la superstition, ou bien négativement comme constituant une rupture avec un passé harmonieux. L'expression, dont la paternité est attribuée au sociologue allemand Max Weber a une histoire lointaine qui prend sa source dans la littérature. L'idée de « monde enchanté » renvoie en effet à l'espace du conte c'est-à-dire à un monde dans lequel la magie et le surnaturel sont régulièrement présents. Parler de désenchantement, cela suppose de faire le constat d'une disparition d'un monde enchanté. Les premiers à utiliser l'expression de désenchantement estimaient que l'entrée dans le monde moderne n'était pas seulement un progrès mais également la destruction d'une harmonie séculaire. On retrouve une telle posture chez les Antilumières et, au XIXe siècle, dans le rejet de la modernité par le Romantisme, rejet qui s'accompagne du regret d'un paradis perdu. On peut voir dans la Philosophie des Lumières un des acteurs du désenchantement : le projet rationaliste qui consistait à « déniaiser le peuple » (l'expression est de Voltaire) s'est voulu un combat contre l'obscurantisme et la superstition, souvent associés au rôle d'éducateur assumé par la religion sous l'Ancien Régime. Mais ce n'est qu'au vingtième siècle que l'expression de « désenchantement du monde », en partie vidée de son contenu polémique, entre dans le vocabulaire des sciences humaines. Les travaux de Max Weber puis, plus tard, en France, ceux de Marcel Gauchet, posent les bases d'une réflexion sociologique et philosophique sur la question. Popularisée par les sciences humaines et par leurs relais médiatiques, l'expression est progressivement passée dans le vocabulaire courant.

 

Pour moi qui propage l'idée que c'est la moindre des politesses (envers autrui, donc) que de voir le verre plus qu'à moitié plein, cette idée d'un prétendu désenchantement du monde par les sciences de la nature est une imbécillité parfaite ! 

Rien que parce qu'un contre-exemple suffit à annihiler une loi générale (ou prétendu telle) : or plus j'explore la physico-chimie du monde, plus j'aime cette discipline, plus je m'émerveille des beautés du monde. 

D'ailleurs, alors même que j'écris, je m'observe écrire "je m'émerveille" : c'est en moi que se trouve la ressource de voir du merveilleux, et non dans une pensée magique idiote, dans un attachement à une sorte d'enfance niaise, dans une croyance à un âge d'or... qui n'a jamais existé. 

Non, les sciences de la nature, l'étude, le travail, la recherche des connaissances ne désenchantent pas, bien au contraire ! Elles révèlent des beautés insoupçonnées, des mécanismes extraordinaires, et, mieux encore, la constitution réfutable des sciences quantitatives est porteuse d'un immense espoir, puisque nous savons d'emblée que nos théories sont des modèles, des réductions simplistes du réel. 

Bref, le monde est beau ! Ne laissons pas des philosophes pessimistes (par constitution, il en existe aussi de plus positifs) gâcher notre bonheur de vivre. 

Vive les sciences de  la nature, qui enchantent le monde ! 



PS. Et je ne méconnais évidemment pas la définition du désenchantement. Je rappelle qu'il y a une sorte d'acte de foi à penser que le monde puisse être décrit par le calcul. Et, d'ailleurs, une illusion sue comme telle, puisque nous savons a priori que les théories sont insuffisantes !