Dans une grande université du monde, on m'a invité à visiter le département de chimie... et l'on m'a alors fait entrer dans un bâtiment qui portait le titre de "Biochimie". Quand je m'étonnais, on m'a expliqué que, ainsi, les étudiants n'hésitaient pas à se diriger vers des carrières où ils auraient du travail et que, de surcroît, beaucoup de la chimie moderne était de la biochimie.
Ces raisons suffisent-elles à justifier le changement ?
Je retrouve le cas, ici, avec des enseignements de "Chimie physique, structuration des aliments et gastronomie moléculaire", où nous avons éliminé le "chimie physique". Avons-nous eu raison ? En l'occurrence, nos enseignements sont de la physique chimique appliquée à l'aliment, sa construction et son analyse. Si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais volontiers nommé cela "gastronomie moléculaire", simplement, mais il y a les collègues. Nous sommes donc arrivés à un titre qui ne ment pas, mais qui devient inutilement compliqué.
On me fera observer qu'il suffit que les étudiants apprennent beaucoup. Certes, ils apprennent beaucoup, mais notre droiture ?
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
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mercredi 28 juin 2017
jeudi 11 juillet 2013
La communication ? La répétition
Je viens de relire à des
lettres d'Albert Einstein adressé à Jacques Hadamard,
mathématicien français. Nos deux hommes discutent de la question
du pacifisme, alors que Hitler et les nazis menacent le monde de
guerre. Au détour d'un paragraphe, je trouve cette extraordinaire
remarque d'Albert Einstein, qui dit qu'il faudrait inonder
l'Allemagne de ballons portant des messages de propagande inverse.
Car c'est là la stratégie de Hitler : la répétition, la
répétition, la répétition, litanique, la répétition ! Et
l'on comprend bien que la folie de Hitler le conduisit effectivement
à répéter le façon nauséeuse, à répéter, répéter,
répéter...
Je ne peux m'empêcher de
rapprocher cette observation de la phrase de Lewis Carroll, qui
disait « Ce que je dis trois fois est vrai ».
Regardons le monde de
communication, de démagogie, où nous vivons. N'est-ce pas cela que
nous voyons : des répétions de messages, des décervelements
par répétition ?
Les « sages » croient qu'en disant une fois un message rationnel, ils dispenseront une fois pour toute la « bonne parole »... mais ils sont fous : (1) de se croire sages ; (2) de croire qu'ils peuvent éviter de répéter, répéter, répéter.
Les « sages » croient qu'en disant une fois un message rationnel, ils dispenseront une fois pour toute la « bonne parole »... mais ils sont fous : (1) de se croire sages ; (2) de croire qu'ils peuvent éviter de répéter, répéter, répéter.
Une conclusion : dans
nos combats, répétons.
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