En sciences, en technologie, en technique, et ailleurs, il y a ce mot « recherche ».
C'est un mot merveilleux, bien sûr : au lieu de se contenter passivement de ce que l'on a, on fait l'effort de l'activité, et l'on cherche, plutôt d'ailleurs qu'on ne recherche, autre chose, sous-entendu quelque chose « de mieux ».
De nombreux métiers sont l'occasion de faire de la recherche, mais, je ne sais pourquoi, les sciences de la nature se sont un peu accaparé ce mot, au point que l'on ne spécifie même plus "recherche scientifique ».
La recherche serait-elle l'apanage de la science, et de la science quantitative en particulier ? Non !
Il y a de la recherche presque partout. La technologie, d'ailleurs, est par définition de la recherche : observons le mot grec logos qui fait le suffixe.
La technologie est la recherche d'améliorations de la technique. Autrement dit, quand les étudiants en sciences de la nature et en technologie déclarent vouloir se diriger vers de la recherche, cela semble bien naturel.
Les techniciens peuvent-ils faire la recherche ? Si le technicien cherche à améliorer la technique, il fait de la technologie, de sorte que la technique semble être condamnée à être exclue du domaine de la recherche.
Pourtant, les techniciens ont parfaitement le droit d'être intelligents, bien évidemment, d'être actifs, de ne pas être des machines. Confucius disait d'ailleurs que l'homme n'est pas un ustensile ; contrairement à une cruche, il n'a pas une seule fonction, mais plusieurs.
Autrement dit, la technique n'a pas d'intersection avec la recherche, mais les techniciens peuvent faire autant de recherche qu'ils veulent (d'ailleurs, ne peut-on être technicien ET musicien, scientifique ET potier, etc.)
Pour les sciences de la nature, le problème est inverse, d'ailleurs pour la technologie aussi.
Cette fois, c'est une sorte de pléonasme que de parler de recherche scientifique ou de recherche technologique, puisque les sciences quantitatives sont par définition une recherche, la technologie aussi.
A ce sujet, il me faut répéter ici qu'un pléonasme n'est pas une faute, ou une erreur ; c'est une répétition voulue, contrairement à la périssologie, qui, elle, est un pléonasme fautif. Descendre en bas, monter en haut, une obscurité bien sombre... Il y a là du pléonasme, qui, si l'on est négligent en parlant ou en écrivant devient une périssologie, mais le poète peut en faire des éléments de la beauté.
Vive la recherche !
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