La science considère des « faits », et, si je ne méconnais pas les innombrables débats à propos de ce mot (tout comme d'ailleurs à propos de vérité), il faut éviter de se contorsionner intellectuellement trop. C'est un fait qu'un morceau de sodium qui tombe sur de l'eau fait au minimum une grande lueur, ou au maximum une explosion ; en tout cas, il se passe quelque chose. Cela a été, cela est, et cela sera si l'on refait l'expérience dans les conditions où nous l'entendons tous : à savoir à la température ambiante, avec des masses macroscopiques que l'on n'aurait aucune peine à préciser. De même, c'est un fait que la pomme tombe de l'arbre, dans les conditions (que l'on pourrait préciser) habituelles.
Les faits ne sont ni
vrais ni faux : ce sont des faits. Il n'y a pas de valeur de
vérité pour les faits : un « fait faux » n'est pas
un fait, tout comme un « carré rond » n'existe pas.
Et les théories ?
Là, c'est encore plus simple, parce que les théories scientifiques
sont toutes insuffisantes, donc fausses. De sorte que, bien entendu,
elles ne sont alors pas « vraies ».
Et, en conséquence,
la science ne cherche certainement pas la vérité, mais elle cherche
les mécanismes des phénomènes, sous la forme de théories (idées,
concepts, relations quantitatives entre des concepts) qui sont
insuffisantes et dont on cherche lentement à augmenter les capacités
prédictives. Souvent, on avance par petits pas, et, parfois, il y a
un saut conceptuel, un changement complet de cadre descriptif, comme
quand on est passé de la physique classique à la physique
quantique.
Mais pas de vérité,
dans tout cela !
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