Je suis sans doute un peu (ou plus?) borné, parce que je comprends mal pourquoi on s'acharne de partout, dans tous les pays, à vouloir organiser des "rencontres art et science"?
Comme si les sciences ne se suffisaient pas à elles seules ? Après tout, elles ont des applications technologiques, certes, mais surtout, elles produisent de la connaissance, ce qui est une application "pédagogique", en quelque sorte.
Les sciences sont de la culture, et je vois mal pourquoi on cherche tant à les justifier par l'art. Elles sont elles-mêmes, et, de toute façon, la science se moque pas mal de l'art. Je ne dis pas, évidemment, que l'on n'a pas le droit d'être à la fois amateur de science et d'art, mais il n'y a pas d'obligation, et donc pas de lien particulier.
J'attends les commentaires... tels que je les ai déjà eus, notamment la semaine dernière à Limoges : un collègue s'est senti attaqué, parce qu'il organisait des rencontres Art et Science. Les millièmes, au moins...
En réalité, je comprends surtout que commme on se dit que le public (lequel? N'en sommes nous pas membres?) aime les arts et moins les sciences, on essaie de faire passer la pilule de la science avec l'art. Est-ce vraiment une bonne stratégie ?
Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
Puis-je vous suggérer comme une tentative de réconciliation entre art et sciences qu'il y a parfois comme de la poésie et presque de la magie dans certaines grandes découvertes scientifiques?
RépondreSupprimerPuis-je ajouter que les sons produits au fin fond de l'univers ont quelque chose de terriblement émouvant ce qui semble être un effet attendu de la musique?
Puis-je risquer de trouver que certaines images de l'infiniment grand et de l'infiniment petit sont époustouflantes de beauté rivalisant avec les plus grands artistes?
La fable (au sens du récit dont parle Nancy Houston dans l’espèce fabulatrice) de la science est un regard sans concession ni compromission sur le comment du monde mais ce comment est parfois si riche, si inattendue, si bouleversant qu'il peut aussi être une sorte de pourquoi vivre pour certains comme la fable de l'artiste est incontestablement une autre façon de donner du sens à la vie.
Non, Hervé THIS, vous n'êtes pas borné ! Contrairement à cette mode, vous appelez un chat , un chat.
RépondreSupprimerVous tentez --avec succès-- de réfléchir et de nous faire réfléchir sur la connaissance, les sciences, leurs apports et leurs rapports à l'Humain et à la société.
On nous parle ainsi de rencontres entre religions et sciences, c'est à dire entre les dogmes et leurs camisoles et la Raison et la liberté de conscience, la liberté de recherche. Ce lien est celui qui sépare la liberté du bûcher.
Pour l'art et science(s) ce que l'on peut constater ce sont les similitudes de difficultés que sont les moyens financiers, l'argent. C'est le financement de la Recherche, de plus en plus pour le profit des entreprises "partenaires" (très intéressés), et, en art, le mécénat dont les artistes dépendent.
Or l'art doit être sans licence et la Recherche sans limite. Là encore le bûcher rôde !
Le lien qui existe entre l'art et la science, c'est par exemple, celui qui grâce à la "découverte", telle la création de la peinture en tube, qui a permis aux peintres d'aller directement sur les nouveaux champs de l'exploration artistique.
La seule rencontre est celle de l'utilité de l'un pour l'autre,ce qui n'est pas blâmable, mais restreint la rencontre à la praticité, à l'avantage que les techniques , que les connaissance vont apporter à l'art.