dimanche 6 novembre 2016

Il faut être deux fois plus explicite qu'on pense devoir l'être

"Il faut être deux fois plus explicite qu'on pense devoir l'être" : je croyais avoir fait état de cette idée très juste, mais les jeunes amis du laboratoire m'ont dit que non. Je me rattrape donc aujourd'hui.

Tout d'abord, il faut que j'avoue mon insuffisance : j'ai oublié d'où j'ai tiré l'idée. Ce n'est donc pas de la malhonnêteté que de donner la phrase sans référence, mais simplement que je ne trouve plus la source. La phrase provient probablement d'un livre écrit en anglais, et sans doute un livre scientifique que j'ai lu dans les deux derniers mois, mais lequel ?
Pardon, donc, à l'auteur dont je distribue ainsi la pensée.

Mais arrivons à cette dernière. Tous ceux qui écrivent  cherchent évidemment à s'adresser clairement à leurs lecteurs ; tous ceux qui parlent (enseignent, conférencent...) cherchent évidemment à être compris... d'autant qu'on se souvient de ce "La clarté est la politesse de ceux qui s'expriment en public" du physicien François Arago.
Toutefois, avec le temps, avec le travail, on ne se souvient plus de nos ignorances initiales, qui sont celles de nos interlocuteurs qui n'ont pas parcouru le même chemin que nous ; on ne se souvient plus des difficultés, sauf exception. Bref, progressivement, on tient pour évident des idées qui ne l'étaient pas, preuve que l' "évidence" est une notion bien compliquée, que nous devrions discuter longuement au lieu de l'utiliser sans précaution. Et quand on oublie les difficultés, nos interlocuteurs sont perdus, ce qui, on en conviendra, n'est pas l'objectif de personnes loyales.

D'où l'intérêt du conseil : au lieu d'être simplement clair, explicite, on cherche à l'être deux fois plus que nécessaire... c'est-à-dire que, en réalité, on fait véritablement l'effort de passer par derrière le premier effort de clarté, et de s'assurer que le premier effort est suffisant.

Un conseil à donner à tous les étudiants... et à tous les professeurs, bien sûr !

vendredi 4 novembre 2016

Légumineuses

2016 a été déclarée “Année internationale des légumineuses” par les Nations Unies.
 
L’Académie d’agriculture de France souhaite, dans ce cadre, “célébrer l’étendue du rôle des légumineuses pour la sécurité alimentaire en rendant compte et en discutant de la dynamique actuelle de recherche”.
 
Elle organise, pour ce faire, son premier ATELIER PROSPECTIF sur le thème “Recherches sur les légumineuses” (un nouveau format de rencontres conçu à cette occasion, qui aura vocation à se renouveler sur d’autres thématiques).
 
Celui-ci se déroulera le jeudi 10 novembre 2016 dans les locaux d’AgroParisTech.
 
Vous êtes cordialement invités à y participer.
 
Vous trouverez, en pj, le programme complet de cet atelier.
 
L’inscription est gratuite MAIS obligatoire en cliquant sur : https://workshop.inra.fr/apr-legumineuses-aaf
 

samedi 29 octobre 2016

Ok, it's in English, but I hope that I shall be useful.

Today, questions from a young friend: which job should I choose ?

My answer (with possibles grammar mistakes, but I am Alsatian, not English):


Concerning what to do in life, it is indeed especially difficult for me to give  advices, because I never had myself to ask this question, having decided at 6 years old to become a chemical physicist (at that time, I said "chemist", but I know that this word was wrong, for describing what I had in mind).

Anyway, even if the first 20 years of my career (a word that I don't understand really) were scientific publishing and not full time chemical physics, I was very happy there... otherwise, I would have changed immediately. Indeed, I found my job interesting, because I felt that it was  useful. 

By the way, was it really "interesting"? And is chemical physics interesting ? I propose that these questions mean nothing. This is like for food: only children say the "I like" (sweets, for example) or "I don't like" (spinaches, for example); later in life, they  like all what is edible. 
 
My job then and my job now are the most important things on this earth because I decided that they are important, that they are interesting, that they are "good". And with bad faith, I find all possible reasons to explain that these activities are the most beautiful.  
When I was working as a scientific publisher, for example, I felt that I was doing something politically useful (whereas I was doing my science in my own lab, at home, during week ends and holidays), and I was already saying that this was wonderful. And because it was decided that this was "interesting", I was doing it extensively! And extensively means successful, of course: labor improbus omnia vincit, a thoroug work is always successful, said the Romans.

But coming back to job choices, I propose that we don't remain with phantasms, and that we consider  the real, practical work involved. What are the tasks to be done, second by second, from when you put you foot in the office/lab/xxx up to the end of the day ? This is very important. For sure, some people have the feeling that they have to stop in the evening or during week ends, but is this really necessary, if you do what you have to do, if you do what you like (love) most in life ?

Another analytical grid for evaluating possibilities, when you have the choice, is "intrinsec interest/extrinsic interest/concommitant interest", i.e. how you are interested, how much you get, social environment... But of course, again, the "intrinsic" is discutable, as you can learn to like or love something, and I don't like the idea of preferences falling from the heaven (his is for simple minds).

And finally, did I tell you about the "chatting test" proposed by James Watson ? It consists in choosing to do what you say to your friends. Watson, for example, was a physicst, but he realized that he was discussing biology... so that he decided to change... and discovered the triple helix configuration of DNA.

dimanche 23 octobre 2016

Un nouvel article (en anglais), à propos des progrès de la publication scientifique

Bonjour

Je suis heureux de vous signaler la parution d'une nouvelle Note dans les Notes Académiques de l'Académie d'agriculture de France (N3AF).

N3AF-2016 (8) : Methodological advances in scientific publication by Hervé This

Elle est en ligne sur le site de l'académie (http://www.academie-agriculture.fr/publications/n3af)

vendredi 21 octobre 2016

Contre l'écologisme, pour l'écologie !

Voici un ouvrage dont ltrois de mes confrères de l' Académie d'agriculture de France - CLAUDE MONNIER et LOUIS-MARIE HOUDEBINE, et Jean-Luc JULIEN - sont  co-auteurs :

« Réponse à l’écologisme », sous la direction de Christian Buson, Ed L’Harmattan, 20 octobre 2016



Extraits de la 4° de couverture :
 « Face aux déluges de contre-vérités, nous pourrions sourire tant le grotesque et l’inconsistance des propos sont la plupart du temps manifestes. Mais la désinformation obtenue par la répétition de ce « prêt à penser écologiste » et sa pénétration généralisée dans les écoles, de la maternelle à l’enseignement supérieur, et dans notre réglementation, nous amènent à proposer dans cet ouvrage un début de réponse critique argumentée. Il est grand temps d’abandonner la religion de l’écologisme et les déclamations incantatoires pour nous tourner vers les sciences de l’environnement et de la santé. »


Les auteurs :
Marian Apfelbaum, Jean-Pierre Bardinet, Pierre Beslu, Christian Buson, Christian Gérondeau, Louis-Marie Houdebine, Jean-Luc Julien, Jean-Louis L’Hirondel, Claude Monnier, Jean-François Proust, Camille Veyres et Henri Voron. Préface de Claude Allègre.

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-343-10113-2

Contre l'écologisme, pour l'écologie !

Voici un ouvrage dont ltrois de mes confrères de l' Académie d'agriculture de France - CLAUDE MONNIER et LOUIS-MARIE HOUDEBINE, et Jean-Luc JULIEN - sont  co-auteurs :

« Réponse à l’écologisme », sous la direction de Christian Buson, Ed L’Harmattan, 20 octobre 2016



Extraits de la 4° de couverture :
 « Face aux déluges de contre-vérités, nous pourrions sourire tant le grotesque et l’inconsistance des propos sont la plupart du temps manifestes. Mais la désinformation obtenue par la répétition de ce « prêt à penser écologiste » et sa pénétration généralisée dans les écoles, de la maternelle à l’enseignement supérieur, et dans notre réglementation, nous amènent à proposer dans cet ouvrage un début de réponse critique argumentée. Il est grand temps d’abandonner la religion de l’écologisme et les déclamations incantatoires pour nous tourner vers les sciences de l’environnement et de la santé. »


Les auteurs :
Marian Apfelbaum, Jean-Pierre Bardinet, Pierre Beslu, Christian Buson, Christian Gérondeau, Louis-Marie Houdebine, Jean-Luc Julien, Jean-Louis L’Hirondel, Claude Monnier, Jean-François Proust, Camille Veyres et Henri Voron. Préface de Claude Allègre.

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-343-10113-2

mercredi 19 octobre 2016

Grande et belle nouvelle !

Hier, sur les stands du Grand Est, au Salon international de l'alimentation,  à Villepinte, la visite officielle d'ouverture s'est achevée par quelques discours, puis ma "causerie" sur l'innovation.
Je n'ai pas eu l'occasion de le signaler, mais j'ai mis, dans les documents ouverts à tous des Cours en ligne d'AgroParisTech, le cours d'innovation et créativité que j'avais pressenti important pour nos masters "Food Innovation and Product Design", tout comme pour les élèves du Master de l'Ecole des Mines sur l'innovation.

Tout cela étant dit, la nouvelle, d'une décision prise lors de cet événement, est la suivante : le Pôle Science & Culture Alimentaire d'Alsace sera lancé en février 2017.