J'ai souvent dit et écrit que les livres de cuisine du passé commençaient généralement par des recettes de bouillon. Là, je viens de prendre un bon moment pour aller regarder ce qu'il en était effectivement, car si je connais bien ces livres, presque par coeur, il fallait voir si mon impression était fondée.
Elle l'est !
Oui, elle l'est, mais les choses sont plus intéressantes que cela car ce sont plus exactement les potages, les bouillons, les bouillid et les sauces qui font les premières recettes de la plupart des livres du passé.
Plus exactement, je suis parti du Viandier de Guillaume Tirel, dit "Taillevent", au 14e siècle, et je suis remonté avec les principaux livres : Massialot, Marin, LSR, Viard, etc. Dans la plupart, ce sont bien des potages qui sont les toutes premières recettes, mais avec quelques exceptions.
Par exemple le livre de Louis Charles de Bourbon intitulé Le cuisinier gascon commence par des mets solides... mais il ne faut pas oublier que l'auteur n'était pas un cuisinier, mais en un des premiers aristocrates de France.
Pour les
autres donc, mon impression est parfaitement confirmée, et les exceptions
qui existaient dans les tous premiers temps disparaissent quand la
structure des livres devient plus conventionnel, avec les
bouillons d'abord, puis les préparations qui leur sont dérivées, telles les
sauces ou les potages. Le pot-au-feu est très souvent présent qu'il
soit nommé ainsi ou différemment par exemple hochepot, ou bouilli,
par exemple.
Car on n'oubliera pas ce fait important : la cuisine mouille
rarement à l'eau, car cette dernière n'a pas de goût, et elle préfère
utiliser un fond ou du vin par exemple. Quand c'est un fond, il y a à la
base un bouillon.
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