vendredi 19 août 2022

Combattons le mercantilisme

 Pas de place pour le mercantilisme, en sciences de la nature !

Je vois apparaître des adjectifs honteux dans des publications qui se disent scientifiques ou technologiques. Par exemple, je vois l'adjectif "unique" ou "remarquable" ou "extraordinaire",  ou encore un "ultrastable" qui doit nous faire penser à cet "ultra-transformé" qui ne signifie rien ; et tout cela n'a rien à faire dans le titre des publications : la science, ce n'est pas le commerce des savonnettes.

D'ailleurs, ces mots n'ont aucun sens, en science, et ils doivent toujours être remplacés par la réponse à la question "Combien ?".

Certes, une caractéristique physique d'une système, par exemple, peut être supérieure à celle d'autres systèmes mieux connus, mais supérieur de combien ? Et c'est une faiblesse d'esprit bien grande (;-)) de croire que c'est   en ajoutant un adverbe qu'on résoudra la question.

Décidément, les éditeurs des journaux scientifiques  et technologiques feraient bien d'être un peu plus rigoureux  : ils ne devraient pas tolérer l'emploi de tels mots, car il en va de la crédibilité du monde scientifique et,  aussi, de la crédibilité de leur journal.

D'ailleurs je me demande si cela ne vaudrait pas la peine de toujours signaler aux éditeurs l'erreur qu'ils font quand ils admettent des titres indus ?

Si l'on n'est pas entièrement charitable, on peut aussi penser que les éditeurs de ces journaux ne sont pas les scientifiques les meilleurs : bien souvent, ceux qui détournent de leur temps de recherche scientifique pour la participation à des comités éditoriaux... privent leur recherche scientifique de ce temps-là : ce ne sont pas les plus compétents, dirions-nous en litote.

Et quand le ver est dans le fruit...

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