Ce n'est pas impolitiquement correct de dire qu'il y a de bons boulangers et de médiocres boulangers, de bons cuisiniers et des cuisiniers moins intéressnats, des étudiants travailleurs et d'autres qui tirent au flanc...
D'ailleurs, l'enchaînement des observations tend à faire penser que la question n'est pas d'être bon ou pas, mais de travailler ou de ne pas travailler. Cela dit, la question de ce billet n'est pas là.
Ma question du jour, c'est d'observer que, parmi les enseignants, aussi, il y a de tout. Du bon et du moins bon.
Mieux encore, la question du jour n'est pas de rester à ce constat, mais, plutôt, de poser la question de comment faire, sachant ce qui vient d'être constaté, pour que, collectivement, nous arrivions à pallier les insuffisances des uns, à les encourager (dans la mesure où ils acceptent), et de conforter les autres dans une voie laborieuse, et donc admirable ?
Cette seule question n'est pas politiquement correcte, et je m'en veux de la poser... mais n'en va-t-il pas de l'avenir de nos enfants ?
C'est effectivement une question que je me pose ! Je crois que tant que la partie « enseignement » du métier d'enseignant-chercheur ne sera pas reconnue en tant que telle (actuellement la progression de carrière ne se fait que sur la partie recherche, l'enseignement étant un peu la corvée) pour évoluer dans la carrière, il y aura forcément des mauvais enseignants qui privilégient leur carrière et donc leur recherche, au détriment de l'enseignement, et donc des étudiants. De surcroît les dernières réformes qui tendent à individualiser les enseignants-chercheurs en sacralisant la recherche au détriment, encore une fois, de l'enseignement, ne vont certainement pas améliorer les choses...
RépondreSupprimerPar ailleurs, les enseignants-chercheurs (dont je suis) ne sont pas formés à enseigner. Quand je suis entré dans ma première salle de TD il y a quelques années, personne ne m'avait montré comment « on » faisait ! Maintenant, c'est un peu mieux, les moniteurs ont des cours de didactique et de pédagogie.
Monsieur This, à votre question de : "comment faire pour que, collectivement, nous arrivions à pallier les insuffisances des uns, à les encourager (dans la mesure où ils acceptent), et de conforter les autres dans une voie laborieuse, et donc admirable ? Je réponds qu'il suffirait qu'UN JOUR PAR AN les rôles s'inversent dans toutes les structures d'enseignement supérieur : Que les professeurs donnent leur pupitre à leur élèves pour que ceux-ci les interrogent puis les notent. Après tout, qui mieux qu'un élève peut juger de la qualité de l'enseignement qui lui est dispensé ?
RépondreSupprimerAmusant (si l'on peut dire) : en rédigeant ce billet, je ne pensais qu'à l'enseignement supérieur, mais la question ne se pose--t-elle pas dès l'Ecole ?
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