Ce blog contient: - des réflexions scientifiques - des mécanismes, des phénomènes, à partir de la cuisine - des idées sur les "études" (ce qui est fautivement nommé "enseignement" - des idées "politiques" : pour une vie en collectivité plus rationnelle et plus harmonieuse ; des relents des Lumières ! Pour me joindre par email : herve.this@inrae.fr
vendredi 31 janvier 2020
Tout compte
Dans un billet précédent, j'ai évoqué la confection du vin, et plus exactement l'obtention de vins de très grande qualité par « serrage de tous les boulons ».
Oui, c'est à chaque instant que l'on peut perfectionner le procédé pour arriver à des produits aussi merveilleux que possible : en sélectionnant les sols, en plantant correctement les poteaux, en taillant bien la vigne, en travaillant correctement le sol, en palissant, en surveillant, en récoltant quasi grain par grain à parfaite maturité, en soignant le transfert vers les chais, en pressant sans attendre dans des matériels propres, en chouchoutant le moult, en mettant en bouteille, en stockant les bouteilles... Tout compte !
Et là, passant dans une pâtisserie, j'ai bien vu sur une tartelette au chocolat et aux framboises que les framboises étaient parfaitement mûres et choisies, que l'aspect de la pâte était lisse, régulier, bien abaisse et entonné, qu'il y avait eu du soin. Sur la pâte, il y avait une belle ganache de chocolat : je n'ai pas eu l'occasion de goûter cette tartelette, mais, quand même, vu les framboises et la pâte, je me doute que le pâtissier avait apporté beaucoup d'attention à la qualité de son chocolat, à la réalisation de sa ganache...
Ce qui est vrai pour la confection du vin l'est aussi pour la cuisine, pour la pâtisserie, pour la charcuterie, etc., et ce n'est pas seulement l'aspect visuel qui compte mais le goût, bien sûr, l'organisation des saveurs, des odeurs, des couleurs...
D'ailleurs cela n'est pas l'apanage des métiers de bouche, car quand on écrit un texte, tout compte aussi : l'orthographe, la grammaire, la rhétorique, l'originalité des sujets traités, le traitement, la mise en page...
Et quand on fait de la science, également : il faut que les expériences soient aussi parfaites que possibles, et que les calculs ne soient pas seulement justes, mais aussi élégants !
Je le répète : tout compte !
jeudi 30 janvier 2020
Il n'y a pas de cuisson "juste", mais il y a des cuissons conformes à des objectifs
Je reçois la question :
Monsieur,
Simple, non ?
Et pour des raisons toxicologiques, je serais partisan de ne pas descendre sous 60 °C, surtout quand le milieu n'est pas acide, et avec la réserve que, pour le porc, sanglier, cheval, il faut sans doute être au-dessus de 82,5 °C.
Et je ferais également attention à bien choisir les poches où je ferais la cuisson : hors de question d'empoisonner mes convives avec des poches plastiques qui libéreraient des perturbateurs endocriniens, notamment. Si c'est dans un autre matériau, je le choisirais bien, surtout quand les cuissons sont très longues ;-)
Mais je ne suis ni toxicologue, ni nutritionniste.
Monsieur,
Je souhaiterais savoir comment je fais pour avoir la cuisson juste.
La cuisson juste ? Je ne sais pas ce que c'est.
Moi, je sais que les cuissons longues à basse température permettent :
- de ne pas durcir les poissons : il faut alors choisir la température selon ce que l'on aime
- d'avoir des oeufs 6X°C : on choisit la température et on cuit plus d'une heure
- d'attendrir des viandes dures : on fait basse température, comme on aime, et le plus longtemps possibles
Simple, non ?
Et pour des raisons toxicologiques, je serais partisan de ne pas descendre sous 60 °C, surtout quand le milieu n'est pas acide, et avec la réserve que, pour le porc, sanglier, cheval, il faut sans doute être au-dessus de 82,5 °C.
Et je ferais également attention à bien choisir les poches où je ferais la cuisson : hors de question d'empoisonner mes convives avec des poches plastiques qui libéreraient des perturbateurs endocriniens, notamment. Si c'est dans un autre matériau, je le choisirais bien, surtout quand les cuissons sont très longues ;-)
Mais je ne suis ni toxicologue, ni nutritionniste.
mercredi 29 janvier 2020
Modernisons la tradition pour l'améliorer
Il existe un plat alsacien célèbre nommé Baeckahofa, qu'il est très difficile de trouver bon, car c'est un de ces plats où il faut à la fois de remarquables ingrédients et beaucoup d'intelligence culinaire.
Le plat est fait dans une espèce de terrine vernissée, et il comprend un mélange de plusieurs viandes : porc, agneau, veau ou bœuf, avec un pied de veau ou de porc, des pommes de terre, des oignons, du vin blanc et des aromates. On couvre et l'on cuit longuement, jadis dans le four du boulanger.
Souvent, c'est l'analyse des défauts qui nous met sur la voie des améliorations. En l'occurrence, les défauts courants sont :
- trop de liquide au lieu d'une sauce nappante,
- des pommes de terre qui se défont,
- de la viande qui reste dure.
Pour autant, qui nous dit que la technique traditionnelle de préparation de ce plat est bonne ?
Car si on veut attendrir de la viande, par exemple, autant le faire spécifiquement. Ou si l'on veut éviter que les pommes de terre se défassent, choisissons les pommes de terre qui ne se défont pas, et évitons de les cuire trop longtemps. Si l'on veut éviter d'avoir trop de liquide, réduisons-le.
Et c'est ainsi que je propose une recette modernisée, qui consiste à faire d'abord cuire le pied dans le vin, afin de faire passer de la gélatine en solution tandis que la chair s'amollit.
En fin de cuisson (deux jours à tout petit feu), on désosse les pieds, et on coupe la chair en petits morceaux, que l'on met tans la terrine avec le liquide de cuisson, la viande et les aromates.
Une longue cuisson à basse température (un jour, par exemple) permet alors d'attendrir les viandes, de les avoir fondantes.
Enfin, on ajoute les rondelles de pommes de terre, et l'on cuit une heure ou deux au four, terrine couverte, pour que les pommes de terre soient fondantes sans se défaire.
Finalement, si le liquide est trop abondant, on le réduira à part, dans une casserole.
Vous m'en direz des nouvelles !
mardi 28 janvier 2020
Le baba au rhum
Il y a de nombreuses recette de baba au rhum, bien sûr, mais il s'agit toujours de baba et d'un sirop qui contient du rhum.
Mais parlons plutôt du baba même, dont les recettes indiquent les ingrédients : de la farine, de l'eau, de la levure, du sel, du sucre, du beurre, des oeufs. On observe sans attendre que ces ingrédients sont les mêmes que pour bien d'autres pâtisseries, telle la brioche, par exemple.
Mais commençons par la farine, l'eau et la levure : cela suffit pour faire une pâte levée.
Si on ajoute du beurre, alors la pâte et plus souple.
S'il y a du sel, alors il y a plus de goût.
S'il y a du sucre, la pâte devient sucrée... mais je sais que de nombreuses recettes ont l'intelligence de ne pas proposer trop de sucre dans la pâte à baba, car il y a déjà le sirop !
Les oeufs ? Du goût, de la consistance...
Au-delà, c'est tout simple, puisqu'il suffit de faire fermenter, de faire lever, de mettre en moule et de cuire. Ce qui est important, finalement, c'est que l'alvéolation de ce produit particulier diffère assez notablement de celle que l'on obtiendrait avec une poudre levante, ou avec des blancs d'oeufs battus en neige. Ajoutons d'ailleurs l n'est pas interdit d'utiliser des blancs battus en neige pour une pâte à baba, mais ce n'est pas l'usage
Et cela ne correspond pas à l'alvéolation particulière du baba, qui doit permettre une bonne imbibition par le sirop au rhum.
Pour ce sirop, c'est de l'eau, du sucre, ce qui suffit à faire un sirop, mais aussi des zestes de citron et d'orange, de la badiane, de la vanille... On aura intérêt à faire macérer les épices assez longtemps, afin que les composés odorants et sapides passent en solution.
Et rien ne vaut tout cela bien frais !
lundi 27 janvier 2020
Questions de croûte et de croustillant
À propos de pain, de gâteaux, de terrines, de soufflés...
Hier, lors de notre séminaire de gastronomie moléculaire (qui, je le répète est une rencontre expérimentale qui a lieu tous les troisièmes lundi du mois, public et gratuite), j'ai été amené à répondre à des questions concernant la croûte des frites.
Car il est vrai que les frites sont des objets qui doivent avoir un extérieur croustillant et un intérieur tendre. C'est la raison pour laquelle on les frit, ce qui signifie qu'on les met dans de l'huile très chaude.
Très chaude mais combien ? Voilà la question que pose la science : Combien ? En l'occurrence, la majorité des ingrédients alimentaires sont fait d'eau, et cette eau s'évapore à 100 degrés, de sorte que, très chaud, cela signifie par exemple 170 ou 180 degrés, ce qui est bien supérieur aux 100 degrés de l'évaporation de l'eau.
Et c'est la raison pour laquelle, quand on met un bâtonnet de pomme de terre dans de l'huile très chaude, l'eau de la pomme de terre s'évapore. Et c'est la raison pour laquelle on voit des jets de bulles de vapeur sortir des bâtonnets. D'ailleurs, il est intéressant de savoir que les bâtonnets de pomme de terre devenus des frites perdent jusqu'à presque un tiers de leur poids : c'est une quantité considérable d'eau, qui engendre une quantité considérable de vapeur, d'où les bulles, les jets de bulles qui sortent de la pomme de terre.
Quand la frite est dans le bain d'huile, la température à l'extérieur de la frite est la même que celle du bain l'huile : 170 ou 180 degrés par exemple.
Mais il y a une donnée importante, à savoir qu'un ingrédient qui contient de l'eau ne voit pas sa température monter à plus que 100 degrés. De fait, à l'intérieur des frites, il ne fait pas plus que 100 degrés, disons du cœur jusqu'à la limite interne de la côte. Car oui, la croûte est une partie de pommes de terre asséchée, où il fait 180 degrés à l'extérieur et exactement 100 degrés à l'intérieur. Cette limite des 100 degrés se propage progressivement vers l'intérieur au fur à mesure que la la frite cuit.
Au début, la croûte est très mince, et plus en cuit, plus l'épaisseur de la croûte augmente toujours avec 100 degrés à l'intérieur et 180 extérieur.
Il y a donc une règle facile pour les produits qui ont une croûte : cuire suffisamment longtemps pour que l'épaisseur de la croûte soit celle que l'on veut : faible quand on cuit peu de temps et plus épaisse quand on cuit plus longuement.
Par exemple, pour un pain de campagne, on a intérêt à cuire longtemps si l'on veut une croûte épaisse. on observera par exemple Pour un soufflé, une matière qui contient beaucoup d'eau, la croûte est assez mince même après 45 minutes de cuisson. Idem pour un gâteau, par exemple, où l'on ne cherche pas avoir une grosse épaisseur de croûte.
On a donc là la connaissance nécessaire pour obtenir le résultat que l'on souhaite pour avoir une croûte : il faut chauffer énergiquement pendant un temps qui correspond à l'épaisseur de croûte que l'on souhaite.
Hier, lors de notre séminaire de gastronomie moléculaire (qui, je le répète est une rencontre expérimentale qui a lieu tous les troisièmes lundi du mois, public et gratuite), j'ai été amené à répondre à des questions concernant la croûte des frites.
Car il est vrai que les frites sont des objets qui doivent avoir un extérieur croustillant et un intérieur tendre. C'est la raison pour laquelle on les frit, ce qui signifie qu'on les met dans de l'huile très chaude.
Très chaude mais combien ? Voilà la question que pose la science : Combien ? En l'occurrence, la majorité des ingrédients alimentaires sont fait d'eau, et cette eau s'évapore à 100 degrés, de sorte que, très chaud, cela signifie par exemple 170 ou 180 degrés, ce qui est bien supérieur aux 100 degrés de l'évaporation de l'eau.
Et c'est la raison pour laquelle, quand on met un bâtonnet de pomme de terre dans de l'huile très chaude, l'eau de la pomme de terre s'évapore. Et c'est la raison pour laquelle on voit des jets de bulles de vapeur sortir des bâtonnets. D'ailleurs, il est intéressant de savoir que les bâtonnets de pomme de terre devenus des frites perdent jusqu'à presque un tiers de leur poids : c'est une quantité considérable d'eau, qui engendre une quantité considérable de vapeur, d'où les bulles, les jets de bulles qui sortent de la pomme de terre.
Quand la frite est dans le bain d'huile, la température à l'extérieur de la frite est la même que celle du bain l'huile : 170 ou 180 degrés par exemple.
Mais il y a une donnée importante, à savoir qu'un ingrédient qui contient de l'eau ne voit pas sa température monter à plus que 100 degrés. De fait, à l'intérieur des frites, il ne fait pas plus que 100 degrés, disons du cœur jusqu'à la limite interne de la côte. Car oui, la croûte est une partie de pommes de terre asséchée, où il fait 180 degrés à l'extérieur et exactement 100 degrés à l'intérieur. Cette limite des 100 degrés se propage progressivement vers l'intérieur au fur à mesure que la la frite cuit.
Au début, la croûte est très mince, et plus en cuit, plus l'épaisseur de la croûte augmente toujours avec 100 degrés à l'intérieur et 180 extérieur.
Il y a donc une règle facile pour les produits qui ont une croûte : cuire suffisamment longtemps pour que l'épaisseur de la croûte soit celle que l'on veut : faible quand on cuit peu de temps et plus épaisse quand on cuit plus longuement.
Par exemple, pour un pain de campagne, on a intérêt à cuire longtemps si l'on veut une croûte épaisse. on observera par exemple Pour un soufflé, une matière qui contient beaucoup d'eau, la croûte est assez mince même après 45 minutes de cuisson. Idem pour un gâteau, par exemple, où l'on ne cherche pas avoir une grosse épaisseur de croûte.
On a donc là la connaissance nécessaire pour obtenir le résultat que l'on souhaite pour avoir une croûte : il faut chauffer énergiquement pendant un temps qui correspond à l'épaisseur de croûte que l'on souhaite.
dimanche 26 janvier 2020
Une nouvelle vague de billets
Une nouvelle vague de billets
On m'interroge ce matin sur cette initiative que j'ai prise depuis quelques jours ou semaines et qui consiste à discuter la préparation de plats classiques : les lasagnes, l'osso bucco, le koulibiac...
Oui, je suis chimiste, et pas cuisinier, et je cherche à ne parler que de ce que je connais. De fait, il ne s'agit certainement pas de donner des recettes, même si elles se déduisent de ce que j'explique, car je ne suis pas cuisinier. D'ailleurs, d'une certaine façon, je ne donne pas des recettes, à savoir que je ne me mêle pas de goût, sauf quand la technique a une relation au goût.
Je m'intéresse à la question technique, et je m'y intéresse dans la mesure où les connaissances de gastronomie moléculaire peuvent apporter quelque chose à mes amis. Par exemple, la cuisson de la viande à basse température fait les viandes plus tendres. Par exemple, la consistance d'une sauce est différente quand elle est émulsionnée ou foisonnée. Par exemple, la présence de ce composé odorant qu'est le sotolon donne du goût au Kugelhopf quand il est bien fermenté...
C'est bien cela que je discute ici : des questions techniques, fondamentales sans être rébarbatives ou effrayantes, qui permettent de passer le cap technique avec facilité pour avoir le loisir de régler en artiste la question du goût.
Car je répète que la cuisine, c'est de l'amour, de l'art, de la technique. Évidemment, aucun artiste ne peut faire de belles peintures si sa peinture coule, et aucun musicien ne peut faire de belle musique s'il ne sait pas éviter les fausses notes. De ce point de vue, la question technique est essentielle. Voilà l'apport que je propose.
Mais après, l'expression, l'émotion, le sentiment... Tout cela est du domaine artistique et je n'en parle pas, avec l'exception analytique que j'avais mise en œuvre dans mon livre La cuisine, c'est de l'art de l'amour, de l'art, de la technique, et qui avait pour vocation d'identifier les courants artistiques dans d'autres arts que la cuisine et d'en proposer des transpositions en art culinaire. Dans ce livre dont je parle, il était très peu question de technique, car c'était un traité l'esthétique au sens que je discutais la question du beau, en l'occurrence du bon, puisque le bon c'est le bon à manger.
Mais dans les billets que je publie ces temps-ci, c'est une autre perspective : je répète que je donne des explications sur les phénomènes culinaires, en vue d'améliorer l'aspect technique des recettes.
On m'interroge ce matin sur cette initiative que j'ai prise depuis quelques jours ou semaines et qui consiste à discuter la préparation de plats classiques : les lasagnes, l'osso bucco, le koulibiac...
Oui, je suis chimiste, et pas cuisinier, et je cherche à ne parler que de ce que je connais. De fait, il ne s'agit certainement pas de donner des recettes, même si elles se déduisent de ce que j'explique, car je ne suis pas cuisinier. D'ailleurs, d'une certaine façon, je ne donne pas des recettes, à savoir que je ne me mêle pas de goût, sauf quand la technique a une relation au goût.
Je m'intéresse à la question technique, et je m'y intéresse dans la mesure où les connaissances de gastronomie moléculaire peuvent apporter quelque chose à mes amis. Par exemple, la cuisson de la viande à basse température fait les viandes plus tendres. Par exemple, la consistance d'une sauce est différente quand elle est émulsionnée ou foisonnée. Par exemple, la présence de ce composé odorant qu'est le sotolon donne du goût au Kugelhopf quand il est bien fermenté...
C'est bien cela que je discute ici : des questions techniques, fondamentales sans être rébarbatives ou effrayantes, qui permettent de passer le cap technique avec facilité pour avoir le loisir de régler en artiste la question du goût.
Car je répète que la cuisine, c'est de l'amour, de l'art, de la technique. Évidemment, aucun artiste ne peut faire de belles peintures si sa peinture coule, et aucun musicien ne peut faire de belle musique s'il ne sait pas éviter les fausses notes. De ce point de vue, la question technique est essentielle. Voilà l'apport que je propose.
Mais après, l'expression, l'émotion, le sentiment... Tout cela est du domaine artistique et je n'en parle pas, avec l'exception analytique que j'avais mise en œuvre dans mon livre La cuisine, c'est de l'art de l'amour, de l'art, de la technique, et qui avait pour vocation d'identifier les courants artistiques dans d'autres arts que la cuisine et d'en proposer des transpositions en art culinaire. Dans ce livre dont je parle, il était très peu question de technique, car c'était un traité l'esthétique au sens que je discutais la question du beau, en l'occurrence du bon, puisque le bon c'est le bon à manger.
Mais dans les billets que je publie ces temps-ci, c'est une autre perspective : je répète que je donne des explications sur les phénomènes culinaires, en vue d'améliorer l'aspect technique des recettes.
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